Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №1/2007

Arts et culture

Lialia KISSELEVA

Dee Dee Bridgewater : « Avec ma musique, j’essaie de donner l’espoir »

Le 29 novembre, à Moscou, dans la Maison internationale de la musique de Moscou, a eu lieu le concert de la célèbre chanteuse jazz, Dee Dee Bridgewater. Le concert, qui est une action de bienfaisance pour les enfants sans abri, est devenu possible grâce à l’initiative d’une ONG – Samu Sociale – et a été organisé par le CCF de Moscou, l’ambassade de France et le Gouvernement de Moscou, le tout sous le patronnât de l’UNICEF.

Lors de la conférence de presse, Dee Dee a donné sa vision sur l’engagement de l’artiste : « J’ai vu docteur Emmanueli (président de Samu Sociale) à la télé. J’ai vu ce que faisait son organisation, ces enfants qu’ils aidaient, la réaction de ces enfants. Et en tant que personne, artiste, mère, j’ai vu qu’il est nécessaire de parler de ces choses importantes. Je veux me trouver à côté des gens qui osent faire des choses autrement, qui osent dire au gouvernement que les choses ne vont pas bien. Je trouve admirable que docteur Emmanueli a monté ces organismes partout dans le monde. Et c’est pour cela que je suis là.

Avec l’aide de l’art, de la culture, on essaie de faire passer un message : il ne faut pas oublier certaines choses. Je fais aussi passer un message avec ma musique, j’essaie de donner l’espoir. Le pouvoir d’amour – un message qui m’est très cher et très important. Docteur Emmanueli fait ce qu’il fait par amour pour les humains, pour les enfants. Si je peux l’aider dans ce sens-là – je suis disponible. »

Elle s’est adressée aux journalistes avec une demande de sensibiliser la société aux problèmes importantes des gens qui sont pauvres, qui n’ont pas d’abri, aux enfants des rues. « Il faut montrer que ces choses existent – et ça, c’est le travail pour les journalistes. Aujourd’hui, les médias ne veulent pas en parler, ils sont plongés dans le sensationnisme. […] On vit dans un monde où tous ont un peu honte de ce qui se passe. Pour moi, c’est ma musique qui me donne la force de continuer, la force pour l’amour. »

Dee Dee Bridgewater est née à Memphis, le 27 mai 1950. Dès son enfance, elle chantait. Elle a commencé sa carrière professionnelle dans le big band universitaire. Là, elle a fait la connaissance de Cécil Bridgewater, l’a épousé et a déménagé à New York. En 1972, elle est entrée à l’orchestre de Ted Jones et Mel Lewis, avec lequel elle a travaillé pendant deux ans. Après, elle a collaboré avec les jazzmen comme Sonny Rollins, Dizzy Gillespi, Dexter Gordon... Dee Dee a lancé deux disques, chanté dans une comédie musicale à Broadway, reçu des invitations des théâtres de Tokyo, Los Angeles, Paris et Londres. Mais la consécration n’arrivait pas. Et, en 1980, elle part pour la France. Là, son étoile a enfin brillé.

Aujourd’hui, elle n’est pas que chanteuse et actrice mais aussi l’ambassadrice de l’ONU. Elle est la première Américaine à entrer au sein du Haut Conseil de la Francophonie.

Il y a un an, Dee Dee a lancé un disque, intitulé J’ai deux amours, pour lequel ellea choisi et arrangé les meilleures compositions de Jacques Brel, Édith Piaf, Joséphine Baker, Gilbert Bécaud, Charles Trenet, Léo Ferré et d’autres auteurs-compositeurs-interprètes. Cela est devenu une façon dedire « merci »à la France, sa deuxième patrie, pour tout le bonheur que ce pays lui a donné. C’est justement avec ce projet-là que Dee Dee s’est produite le 29 novembre à Moscou. Le concert est devenu un vrai cadeau pour les amateurs de la chanson française et du jazz.

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