Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №9/2007

Univers du français

Cécile ELZIÈRE

Certificats et diplômes de français ? Pour quoi faire ?

Récemment, le père d’un de nos élèves qui voulait absolument que son fils obtienne un diplôme est resté longtemps dans nos locaux pour comprendre les offres de certifications proposées en français langue étrangère au Centre culturel français (CCF) de Moscou. Quelques jours plus tard, au cours d’une réunion de travail, notre directeur s’est interrogé sur le bien-fondé de toutes ces certifications. Effectivement, on est en droit de se demander si toute personne qui apprend le français a envie ou besoin de les obtenir. Et si oui, lesquelles seraient les plus pertinentes pour son avenir ? En y réfléchissant, on peut comprendre qu’il soit possible de ne rien vouloir de plus que de pratiquer la langue, tant tout cela apparaît complexe, voire barbare… Il est probable que les DFA1, DALF, TCF-DAP et autres puissent plonger le non-initié dans un certain désarroi.
Dans le présent article, je me propose de faire un point sur ces certifications aux abréviations déroutantes – mais dont les objectifs sont clairs – en fonction des besoins des apprenants de français qui viennent au CCF.

En guise d’introduction. Cadre européen commun de référence (CECR)

Depuis septembre 2005, le CCF a refondu son offre de cours de français en fonction du Cadre Européen Commun de Référence (CECR). Le CECR est le résultat d’une recherche et d’une réflexion à l’échelle européenne qui ont duré une dizaine d’années. Cet instrument pratique découpe en 4 compétences (« lire », « écouter », « parler » et « écrire ») les éléments linguistiques et extra-linguistiques des 6 niveaux de connaissances (A1, A2, B1, B2, C1, C2).

Le CECR n’est absolument pas dogmatique, mais permet que les qualifications en langues étrangères soient mutuellement reconnues au sein de l’Union européenne. Cela signifie que, où que vous soyez en Europe, si vous avez un niveau B en français acquis à Bruxelles, il sera reconnu comme tel partout ailleurs ! Cela est très important, car la mobilité des étudiants, des enseignants et de tout professionnel utilisant une langue étrangère est facilitée. Il n’est plus nécessaire de passer de test linguistique supplémentaire. Le CECR est également de plus en plus utilisé au niveau national par les États européens qui réforment leurs programmes d’enseignement. Enfin, des organisations internationales, telles que l’UNESCO ou le Bureau international du travail (BIT), s’en servent pour comparer les certificats en langues.

L’ouvrage, décliné en plusieurs chapitres, propose des activités de classe et invite toutes les personnes concernées par l’enseignement/apprentissage des langues étrangères à réfléchir aux trois activités fondamentales : 1) l’apprentissage (rôle de l’élève), 2) l’enseignement (rôle du professeur) et 3) l’évaluation (rôle de chacun).1 La définition concertée des objectifs à atteindre en fonction d’un public défini, ainsi que celle des moyens offerts, créent également un cadre qualitatif de l’enseignement/apprentissage d’une langue.2

C’est pourquoi tous les manuels les plus récents s’y réfèrent et développent une approche pédagogique. C’est par l’analyse des nouveaux manuels que les enseignants du CCF ont changé leurs habitudes de classification des niveaux et qu’ils ont amorcé de nouvelles pratiques de classe.

Établissements à connaître

1) Centre international d’études pédagogiques (CIEP)

Les missions du CIEP sont définies par un contrat signé avec le ministère français de l’Éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche et concernent deux grands domaines d’activités :

« L’établissement est reconnu en France et à l’étranger pour ses compétences en matière de formation, d’expertise, de certifications et pour sa ré?exion dans le domaine de la coopération internationale. Il s’appuie, pour conduire ses actions, sur le savoir-faire d’une équipe de plus de 200 personnes. »

Il coordonne les DELF, DELF Scolaire et Junior, DALF, TCF et TCF-DAP. Le CIEP crée les sujets d’examens et gère les diplômes (cf. explications ci-dessous).

www.ciep.fr

2) Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP)

Le Centre de langue de la CCIP propose des formations et des huit certifications en français langue étrangère :

La CCIP propose également des programmes et des formations sur mesure à des étudiants ou des professionnels en activité selon des programmes « à la carte ». Les programmes et formations sont établis par une importante équipe d’experts. Il est également possible de trouver des ressources pédagogiques sur le site : www.fda.ccip.fr

Quels certifications ou diplômes choisir ?

Présentation de quatre situations :

1) « Je veux travailler en français »

La CCIP propose des examens de français des affaires et des professions aux personnes dont le français n’est pas la langue maternelle. Ils concernent les domaines suivants : le français des affaires, le français juridique, le français des sciences et techniques, le français médical, le français du tourisme et de l’hôtellerie.

Ces examens pratiques mettent en jeu les compétences de communication écrite et orale en français dans des situations professionnelles concrètes.

En outre , ces certifications sont reconnues internationalement.

Propositions du CCF :

Le CCF organise plusieurs sessions par an de préparation à la passation des CFP, CFS et DFA1. Une session dure 80 heures et est organisée de telle manière que les étudiants puissent passer les examens au plus tôt.

Le CCF est également centre de passation d’examens de la CCIP. Certificat de français professionnel : CFP = Début du niveau B1 = Niveau B pour le CCF

Certificat de français du secrétariat : CFS = Fin du niveau B1 = Niveau B1+ pour le CCF

Diplôme de français des affaires niveau 1 ; DFA1= Niveau C1

Pour plus d’informations : www.ccf-moscou.ru / www.fda.ccip.fr

2) « Je veux faire des études en France »

Toute personne qui souhaite étudier en France doit pouvoir répondre d’un niveau certain en langue française dans les 4 compétences. Pour ce faire, il existe des certifications dont les modalités varient en fonction des objectifs visés.

L’application du CECR a aussi engendré la réforme profonde des DELF (Diplôme élémentaire de langue française) et DALF (Diplôme approfondi de langue française) qui existent depuis 1985. Désormais, 6 diplômes correspondent aux niveaux du CECR avec des épreuves dans les 4 compétences. Ces diplômes sont indépendants les uns des autres et n’ont plus d’unités capitalisables. (En effet, jusque-là, il était possible de conserver les bonnes notes acquises dans une compétence d’une année sur l’autre, jusqu’à l’obtention complète du diplôme.)

En règle générale, si l’étudiant a réussi à obtenir un DALF C1 il est dispensé de test linguistique pour entrer en faculté.

Pour qu’une candidature soit retenue par l’Université française choisie, les DELF B1 ou B2 et DALF C1 sont requis. Le choix de niveau des diplômes nécessaires à toute candidature dépend uniquement de l’Université française.

Les diplômes de DELF et DALF n’ont pas de limite de validité.

Toutefois, il existe un autre type de certifications qui sont moins complexes à préparer et qui permettent tout autant de remplir les conditions en français.

TCF = Test de connaissance du français du CIEP ou TEF = Test d’évaluation en français de la CCIP

Il s’agit d’un « instantané » du niveau de français atteint à un moment donné. Comme une photographie, un arrêt sur image de l’apprentissage du français.

Il est nécessaire d’obtenir un certain nombre de points, afin de définir à quel niveau du CECR il correspond. Enfin, une équivalence est établie. Pour remplir les conditions linguistiques d’une demande de bourse d’études en France, il est nécessaire d’obtenir une équivalence du niveau B2) C1.

Le TCF est constitué :

Pour plus d’informations : www.ciep.fr

Le TEF est constitué

Pour plus d’informations : www.fda.ccip.fr

Leur validité est de 2 ans à partir du moment de leur émission.

Dans le cas où il n’y a ni DALF, ni TCF, il reste une troisième possibilité pour les élèves qui souhaitent remplir un dossier blanc3 et entrer en première année d’université en France, ou pour ceux qui souhaitent intégrer une école d’architecture : le TCF-DAP (TCF : Test de connaissance de français pour une Demande d’admission préalable).

Il s’agit d’une épreuve d’expression écrite spécifique au dossier qui valide la capacité de l’étudiant à rédiger en français. Une équivalence est établie en fonction des niveaux du CECR et son obtention dépend exclusivement de l’Université choisie.

Sa validité dure le temps de la campagne d’inscriptions aux dossiers blancs de l’année en cours.

Propositions du CCF :

Le CCF organise 3 sessions par an de préparation à la passation des DELF B1, DELF B2 et DALF C1. Une session dure 80 heures et est organisée de telle manière que les étudiants puissent passer les examens au plus tôt.

Le CCF est centre d’examens pour les DELF, DALF et TCF, TCF-DAP via l’organisation des sessions par l’Université Maurice-Thorez, mais également, pour le DELF Junior via l’organisation des sessions par l’école n° 1251 de Moscou.

3) « Je veux émigrer au Québec »

Afin de réussir son émigration au Québec, il est indispensable de remplir des conditions précises de compréhension et d’expression en français. Les Canadiens ont un système d’évaluation qui diffère un peu du CECR. Il s’agit du système FEVAL qui compte 12 niveaux

Depuis décembre 2006, le CCF et le BIQ de Vienne ont signé un accord qui stipule que la réussite à un test interne au CCF correspondant au niveau B1 et au pointage FEVAL 3 suffit pour remplir les conditions linguistiques.

Il est également possible de passer les certifications du CIEP et de la CCIP.

Le CIEP propose un TCF pour le Québec. Ce test est constitué d’une épreuve de compréhension orale qui dure 30 minutes et comporte 30 questions, ainsi que d’une épreuve d’expression orale de 15 minutes portant sur 6 questions. La validité de ce TCF spécifique est de deux ans et ne peut être utilisé que pour un dossier d’immigration.

La CCIP propose un TEFaQ. Ce test est constitué d’une épreuve de compréhension orale qui dure 40 minutes et comporte 60 questions sous la forme d’un QCM, ainsi que d’une épreuve d’expression orale de 35 minutes portant sur 2 sujets sous la forme d’un jeu de rôle. L’échelle de ce TEF est sur 7 niveaux, eux-mêmes indexés sur les 6 niveaux du CECR et les 12 des standards linguistiques canadiens. La validité de ce TEF spécifique est d’un an et ne peut être utilisé que pour un dossier d’immigration.

4) « Je veux connaître mon niveau de français »

Au CCF : à chaque fin de session, le CCF fait passer des tests de niveaux dans les 4 compétences du CECR. Cela nous permet de créer des groupes homogènes à la session suivante. Ces tests n’ont pas de reconnaissance en dehors du CCF, sauf dans le cas de l’expatriation au Québec.

En revanche, tout un chacun peut vouloir établir une « photographie » de son niveau de français.

Il suffit de passer un TCF du CIEP ou un TEF de la CCIP.

La validité de ces tests est limitée, mais leur préparation n’est pas trop contraignante.

Dans tout système il existe une logique. Bien souvent, une fois explicité, il s’avère possible de le comprendre et de l’utiliser. J’espère avoir pu éclaircir une situation complexe en la classifiant par objectifs à atteindre.

Pour plus d’informations, il existe un service, CampusFrance, qui répond à toutes les questions que vous, ou vos étudiants, pourriez vous poser.

N’hésitez pas à prendre contact avec eux au 915 56 29.


1 Synopsis du CECR : http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/CADRE_FR.asp

2 La version française du Cadre européen commun de référence pour les langues est publiée par les Éditions Didier

3 Pour tous renseignements : cf. Agence CampusFrance : Tél : 915 56 29, edufrance@ccf-moscou.ru, www.edufrance.ru

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