Je vous salue, ma France

L’arc de triomphe

L’arc de triomphe est plus qu’un monument, il est devenu un symbole patriotique car y repose le Soldat inconnu, dont la tombe a été installée depuis 1921.

Il n’y a pas longtemps, avec ses 50 mètres de haut et 45 mètres de large, l’arc de triomphe de l’Étoile était le plus grand arc construit. Maintenant, cet avantage appartient à la Grande Arche de la Défense.

C’est à partir de 1722, que l’aménagement de la colline de l’Étoile inspirait des projets fantastiques et bizarres.

L’histoire de l’arc de triomphe commence en 1806, lorsque Napoléon Ier décide de commémorer la victoire de sa Grande Armée dans la bataille d’Austerlitz. Les travaux n’avançaient pas beaucoup, car les architectes n’étaient pas d’accord entre eux et se disputaient beaucoup, ayant chacun son idée. Et les idées, elles étaient en abondance. C’était très désagréable pour l’Empereur, car juste à cette époque il vient d’épouser Marie-Louise, la fille de l’empereur d’Autriche, et il tient à impressionner sa jeune épouse. Qu’est-ce qu’on fait alors ? Et bien, un jeune architecte, Louis Laffitte, sauve l’affaire en réalisant une maquette grandeur nature en bois et en toile peinte de ce que devrait être le futur arc de Napoléon. Mais du vivant de Napoléon l’arc était loin d’être achevé : il ne mesurait que quelques mètres de haut. Les travaux se sont arrêtés et ont repris plusieurs fois jusqu’à 1836, lorsque les Parisiens ont enfin pu admirer l’arc de triomphe dans toute sa beauté. Au total, 30 ans de construction ! À l’époque, Napoléon était déjà mort depuis une quinzaine d’années.

Les côtés de l’arc sont ornés de quatre ensembles de sculptures : Le Départ des volontaires de 1792, aussi intitulé La Marseillaise, le Triomphe, la Résistance et la Paix. Ces sculptures sont parmi les plus grandes, réalisées au cours du XIXe siècle. Sous ses voûtes, on peut voir gravés les noms de 660 généraux de la Révolution et de l’Empire. Les noms de ceux qui sont morts sur les champs de bataille sont soulignés. 178 faits d’armes de cette époque sont aussi gravés dans la pierre.

Sous l’arc de triomphe se trouve la tombe du « Soldat inconnu », un combattant dont on ne connaît pas le nom, mort durant la première guerre mondiale. Il s’y trouve une simple dalle entourée de bronze, et une inscription : « Ici repose un soldat français mort pour la patrie, 1914-1918. » Au-dessus brille la flamme du souvenir, que les militaires rallument tous les soirs vers 18 heures.

Pour monter en haut de l’arc de triomphe, on peut se servir d’un ascenseur.

Du haut de l’arc une magnifique vue s’ouvre sur Paris : la place Charles-de-Gaulle et ses avenues en étoile, la Grande Arche de la Défense et les toits de la ville jusqu’à l’horizon. Deux fois par an, en été et en automne, le soleil se couche pile sous l’arc de triomphe, c’est pourquoi en fin d’après-midi, les Champs-Élysées sont envahis par des touristes et des photographes qui se disputent la place pour avoir le meilleur point de vue.

(La publication est préparée par Nadejda ROUBANIK.)