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Arts et culture

Irina TCHOUDOVA

Nicolas Bouvier – voyageur, écrivain, photographe

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Nicolas Bouvier (1929-1998)

La Suisse Romande a joué le rôle important dans la francophonie. Les noms des grands Suisses tels que Blaise Cendrars, Nicolas Bouvier sont connus dans le monde entier. La reconnaissance française de l’auteur suisse est rare. Elle est venue à Nicolas Bouvier après l’édition du livre L’Usage du monde où il a créé une philosophie d’errance jubilatoire et heureuse.

Nicolas Bouvier est né le 6 mars 1929 à Grand-Lancy près de Genève dans la famille de bibliothécaire. Licencié à l’université de Genève en droit et en lettres, il a travaillé comme iconographe. Mais des heures de lecture lui avaient donné le goût d’aller voir ailleurs.

En 1953, il part pour l’Orient en Fiat Topolino avec son ami, peintre Thierry Vernet. Ils passent par les Balkans, l’Asie centrale, jusqu’en Afghanistan. Seul, il va passer par le Japon. Son œuvre L’Usage du monde a paru 10 ans après son départ. Après sa publication il s’est trouvé anéanti.

« À mon retour, il s’est trouvé beaucoup de gens qui n’étaient pas partis, pour me dire qu’avec un peu de fantaisie et de concentration ils voyagent tous aussi bien sans lever le cul de leur chaise. Je les crois volontiers. Ce sont des forts. Pas moi. J’ai trop besoin de cet appoint concret qu’est le déplacement dans l’espace. Heureusement d’ailleurs que le monde s’ étend pour les faibles et les supporte, et quand le monde, comme certains soirs sur la route de Macédoine, c’est la lune à main gauche, les flots argentés de la Morava à main droite, et la perspective d’aller chercher derrière l’horizon un village où vivre les trois prochaines semaines, je suis bien aisé de ne pouvoir m’en passer. »

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Il découvre de l’humour et de l’ironie fantastique dans ses voyages. Les découvertes des paysages mystérieux, c’est ce qu’il tâche d’exprimer dans ses livres.

En 1964, Nicolas Bouvier part avec sa femme et ses deux enfants pour le Japon. En 1970, il y séjourne de nouveau avec la délégation suisse de l’Exposition universelle d’Osaka. En 1975, paraît son livre Chronique Japonaise. En 1981, est publié Le Poisson-scorpion, un livre qui parle de son séjour à Ceylan où il s’est trouvé bloqué. En 1998, a été publié son recueil de poèmes Le Dehors et le dedans. Nicolas Bouvier devient photographe. Il cherche le reflet de Cosmos. Son principe est : « Dis-moi quelle image t’attire et je te dirai ce que tu es ». Il est décédé le 17 février 1997.

« Le voyageur, écrit Nicolas Bouvier, est une source continuelle de perplexités. Sa place est partout et nulle part. Il vit d’instants volés, de reflets, d’aubaines et de miettes ». Ses livres sont traduits en anglais, en espagnol, en allemand, ainsi qu’en bulgare, polonais, etc. On estime que les livres de Nicolas Bouvier paraissent bientôt en russe. Mais aujourd’hui les lecteurs russes ont la possibilité de prendre connaissance des extraits de ses livres traduits par Galina Choumilova.

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