Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №10/2009

Les Routes de l’Histoire

Igor SHTANEV

L’expansion de la Nouvelle-France dans les années 1700-1750

Voir deux articles précédents sur la Nouvelle-France : NN°17, 21, 22/2008, 9/2009

Au début du XVIIIe siècle, la France atteint son apogée en Amérique. On a de la peine aujourd’hui à imaginer l’immensité de la Nouvelle-France au milieu du XVIIIe siècle.

Les hommes nés en Nouvelle-France constituent désormais la majorité de la population. L’apport de l’immigration métropolitaine, c’est-à-dire venant de la France, n’est plus dominant, mais garde son importance par le type d’immigrants qui arrivent au pays. Les « enfants du pays », c’est-à-dire de la Nouvelle-France, s’en vont coloniser d’autres territoires, dont la Louisiane. Nous allons explorer quelques aspects qui ont amené la Nouvelle-France à son point culminant de développement géographique, démographique et commercial dans le contexte de la rivalité permanente franco-anglaise.

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Les nouvelles terres sont-elles immédiatement la source
de nouvelles richesses ?

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Louis Jollet et Jacques Marquette explorant Mississippi en 1651

Le grand atout de la France, jusqu’à la Révolution de 1789, était d’avoir la population la plus nombreuse d’Europe. En 1700, la France compte approximativement 19 millions d’habitants ; l’Angleterre et l’Écosse, 7,5 millions ; l’Espagne, 6 millions.

Dans cette situation, il était très important de contrôler de nouveaux territoires qui pourront fournir à la métropole les produits qui lui manquaient. Il n’était plus tellement question de chercher de l’or. Tout au début de la colonisation en XVIIe siècle, dans son Histoire de la Nouvelle-France (1609), l’avocat Marc Lescarbot écrit : « La plus belle mine que je sache, c’est du blé et du vin avec la nourriture du bétail ; qui a ceci a de l’argent. »

En 1615, dans son Traité de l’économie politique, Montchrestien a développé ses arguments en faveur de l’expansion coloniale : la gloire, le développement du commerce, l’émigration et la conversion. L’opinion est loin cependant d’être unanime. Si Lescarbot conseille de « coloniser des terres nouvelles », si Montchrestien estime qu’il faut « planter et provigner de nouvelles Frances », pour Sully1, par contre, de « telles conquêtes » sont « disproportionnées au naturel des Français » et « on ne tire jamais de grandes richesses de lieux situés au-delà de quarante degrés ». Il disait que « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, les vrais mines et trésors du Pérou » traduit la conviction que ce n’est pas au-delà des mers que la France peut trouver des richesses mais que c’est sur son propre territoire.

L’exemple du Canada met en lumière toutes les contradictions de la politique coloniale à cette époque. L’histoire démontre que le processus de génération des richesses dans les nouvelles colonies était extrêmement long et nécessitait l’application des politiques de gestion en fonction du contexte géographique, démographique et militaire dans chaque région de la colonie.

L’exploration de nouveaux territoires, le développement géographique et la mise en place de l’administration française

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Les Acadiens en quarantaine avant leur
envoi en Louisiane

La domination française s’étend territorialement à partir des centres de Montréal et de Québec. De 1673 à 1675, Louis Joliet et le jésuite Jacques Marquette ont déjà atteint le bassin supérieur du Mississippi. En 1678, Robert Cavelier de La Salle, fils d’un marchand de Rouen, a entrepris la descente du Mississippi en 1682. Il prend alors possession de vastes prairies auxquelles, en l’honneur de Louis XIV, il donne le nom de Louisiane2.

La Louisiane est alors un immense territoire qui s’étend du Golfe du Mexique aux Grands Lacs et du Mississippi aux Rocheuses. La colonie de la Louisiane couvrait autrefois un immense territoire s’étendant depuis le golfe du Mexique, vers le nord de la vallée du Mississippi jusqu’aux Grands-Lacs et vers l’ouest dans le bassin inexploré des rivières Arkansas et Missouri. La population francophone de cette Louisiane se concentrait d’abord dans les postes établis le long du principal cours d’eau de la colonie et de ses principaux affluents.

En 1699, D’Iberville atteint le delta du Mississippi (Louisiane), futur emplacement de la ville Nouvelle-Orléans fondée en 1718.

L’administration de cette « Nouvelle-France », avec son gouverneur (le comte de Frontenac, de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698), son intendant, ses divisions territoriales, est calquée sur celle de la France. La justice y est rendue selon la coutume de Paris et le conseil souverain équivaut à un parlement.

La société est organisée sur une base féodale. Les seigneuries occupent des espaces souvent très vastes. Les biens d’église représentent environ le quart du territoire et le clergé prélève la dîme. Entre les paysans – venus pour les trois quarts des provinces de l’ouest (Saintonge, Aunis, Anjou, Poitou, Normandie) et de l’Île-de-France -et les seigneurs existent les mêmes liens de dépendance que dans la métropole. Les tenanciers doivent des droits seigneuriaux : cens et rentes, droits de lods et vente, droit de retrait, corvées, banalités, etc. Mal payés, les journaliers sont à la moindre revendication menacés du fouet ou de la prison.

Le développement démographique de la Nouvelle-France

En 1721, la population de la Nouvelle-France comptait 24 951 habitants. Dans le but d’augmenter fortement l’immigration l’administration française a entrepris en 1722-1723 l’envoi des prisonniers à titre d’immigrants. Il s’est avéré par le coté pratique d’assimilation de ces prisonniers qu’ils ont causé plus de scandales et de méfaits qu’ils n’ont contribué aux progrès de la colonie.

L’intendant et l’évêque ont fait pression sur les autorités de la France pour faire cesser l’immigration des prisonniers, dont crimes et vices pouvaient faire perdre la foi aux habitants de la colonie.

En 1739, la population de la Nouvelle-France comptait 42 701 habitants.

Suite à l’expansion française dans le sud du continent, sont arrivés les premiers colons français en Louisiane. Ils avaient différentes origines. Les premiers étaient surtout des Canadiens français et des Européens francophones. Ils furent rejoints plus tard par les Acadiens français expulsés d’Acadie par les Britanniques et des colons français de Saint-Domingue (Haïti) fuyant la rébellion des esclaves. Les Acadiens ont d’ailleurs été bien surpris en découvrant que la région était devenue espagnole quand ils arrivèrent, lors des vagues de 1765 (depuis les colonies anglaises) et 1785 (depuis la France). Les descendants des Acadiens louisianais ont pris le nom de Cajuns (Acadiens > Acadjens > Cadjens > Cajuns).

En réalité la politique démographique de la France n’a pas suivi l’expansion géographique. Pour comparaison, l’Angleterre a exporté dans ses treize colonies de la côte d’Amérique, au milieu du XVIIIe siècle une population plusieurs fois supérieure à celle du Canada.

Le développement économique et commercial
de la Nouvelle-France

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Acadiens (Cajuns) en Louisiane

Pendant les premières années de la colonisation, jusqu’à la fin du XVIIe siècle, la vie économique des colons en Nouvelle-France est marquée par de constantes contraintes : raids amérindiens, conditions climatiques auxquelles il fallut s’adapter, éloignement de la métropole, commerce incertain avec la France etc. Les habitants doivent donc se suffire dans la mesure du possible en produisant leurs propres denrées, en adaptant des méthodes et des techniques françaises aux réalités nord-américaines, en s’appropriant des éléments culturels des nations autochtones environnantes. Ces conditions créent bien sûr un milieu propice au développement des corps de métiers locaux.

Durant la paix de Trente ans (1713-1744), la colonie prospère et la population, dans son ensemble, atteint un niveau d’aisance matérielle qui sera malheureusement compromis par les troubles liés à la Guerre de Succession d’Autriche puis à la guerre de Sept Ans (1756-1763).

Il est intéressant de faire un survol rapide de l’apport dans l’économie fait par l’Intendant de la Nouvelle-France, Gilles Hocquart, (1694-1783), qui l’a lancée sur le chemin de la prospérité. Il en était l’un des visionnaires et des acteurs dans le temps de son apogée. Nommé le 8 mars 1729 l’Intendant-intérimaire de la Nouvelle-France il s’est consacré au développement et à la diversification de l’économie.

Il savait consciemment, que, depuis le traité d’Utrecht, les marchands bourgeois avaient contribué grandement à la remontée du commerce français. Par conséquent, il se montrait disposé à voir dans les marchands le fer de lance de la croissance économique et c’est de son adresse à convaincre les marchands de développer l’agriculture et l’industrie dépendait grandement le succès.

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Les Acadiens sont les bâtisseurs

Quelques entrepreneurs à Québec s’intéressaient aux pêcheries, au commerce du bois et des céréales, mais leurs opérations comptaient pour bien peu dans le commerce extérieur. Il aida ceux qui s’efforçaient de développer des industries en vue de l’exportation.

Dans ces circonstances, ses efforts en faveur d’entreprises comme les forges, l’industrie tuilière, la mine de cuivre au lac Supérieur et l’exploitation forestière, produisirent de maigres résultats tout au début. Aucune de ces entreprises ne permit de croire qu’elles se transformeraient en industries exportatrices de quelque importance dans un certain temps.

Hocquart favorisa grandement l’expansion de la traite des fourrures. Les peaux de castor forment 70 % de valeur de l’exportations de la Nouvelle-France en ce temps.

Les profits provenant de la traite des fourrures, comme il le constata, constituaient la source la plus importante de capitaux disponibles pour les Canadiens intéressés au développement de l’agriculture et de l’industrie. Il encouragea de gros trafiquants de fourrures à diversifier leurs affaires de cette façon. Il afferma aussi les postes de traite gouvernementaux de Tadoussac, des forts Frontenac (Kingston, Ontario).

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Le gouverneur Gilles Hocquart (1694-1783)

Hocquart s’efforça aussi d’éliminer les obstacles empêchant la réussite commerciale dans les domaines de l’industrie et de l’agriculture. Il se fit, par exemple, le porte-parole efficace des exportateurs canadiens, envoyant en France des spécimens allant de la cire d’abeille aux peaux de bison, dont il vantait les qualités. Malgré la légalisation de l’achat des esclaves au Canada selon la loi du 13 avril 1709 introduit par l’intendant Raudot l’agriculture ne s’est pas développée très fort en Nouvelle-France, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles et pas le moindre, le marché des esclaves n’a pas été aussi important comme aux États-Unis. Malheureusement en 1737, la nouvelle famine s’est écroulée sur le pays à cause des pluies excessives et comme résultat les récoltes désastreuses.

En 1727, il faut parfois le mois entier pour faire aller-retour entre Québec et Montréal en fonction du vent sur le fleuve Saint-Laurent. Sous la direction de Hocquart, le grand voyer, Jean-Eustache Lanoullier de Boisclerc, construisit deux grandes routes, de Québec à Montréal et de Montréal au lac Champlain, qui facilitèrent le peuplement comme aussi la circulation des marchandises au cœur de la colonie. Bref, Hocquart se montra, après Talon, l’intendant le plus industrieux, au chapitre du développement des possibilités commerciales de la Nouvelle-France. Pour activer le commerce en 1732 la monnaie de cartes est utilisée en Nouvelle-France.

En plus de superviser l’industrie gouvernementale de la construction navale, Hocquart apporta une grande contribution à cette industrie en assurant, tant au chantier privé qu’à celui de l’État, des charpentiers de navire en nombre suffisant. Mais il n’y avait que 50 charpentiers à Québec en 1739, dont 20 seulement pouvaient être considérés de première classe. En 1740, il semblait que Hocquart s’acheminait vers la réussite des transformations économiques réclamées dans ses instructions. Le volume des affaires au Canada, cette année-là, a vu une augmentation de 39 %.

La guerre entre la France et la Grande-Bretagne, de 1744 à 1748, emporta les derniers espoirs que pouvait encore entretenir Hocquart de raviver l’initiative privée dans le secteur combiné de l’agriculture et de l’industrie. Le blocus maritime britannique s’avéra si efficace au cours des deux premières années de la guerre que le commerce transatlantique de la Nouvelle-France, à toutes fins utiles, cessa. D’août 1744 à novembre 1746, seulement cinq navires de France jetèrent l’ancre à Québec.

La rivalité franco-anglaise

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Chantier naval à Québec en XVIIIe siècle

À la fin du XVIIe siècle, l’heure est venue de décider par les armes du contrôle des bassins fluviaux en Amérique du Nord, qui constituaient l’épine dorsale du commerce de fourrures, compte tenu l’absence des routes à cette époque.

Les Français triomphaient partout : à Terre-Neuve, où ils emportaient Saint-Jean, et dans la baie d’Hudson, où d’Iberville détruisait les forts de la compagnie anglaise. La paix de Ryswick3 mit un terme à ces succès. Elle marque l’apogée de la domination française en Amérique. Les Français gardaient la baie d’Hudson, et la limite entre l’Acadie et le Massachusetts était fixée à la rivière Saint-Georges. On laissait les frontières indécises du côté des Iroquois, qui avaient su maintenir leur indépendance.

Le gouverneur de la Nouvelle-France, Frontenac mourut en 1698. Callières, qui avait été son meilleur lieutenant en qualité de gouverneur de Montréal, continua son œuvre, et il eut l’honneur de réconcilier définitivement les Français et les Iroquois. Toutes les tribus de l’Amérique du Nord adhérèrent à cette pacification, et on enterra solennellement la hache à Montréal (4 août 1701).

Tous ces résultats furent compromis par la guerre de la succession d’Espagne4 (1701-1714) laquelle fut particulièrement funeste à la Nouvelle-France et devint l’occasion de son premier démembrement.

La guerre de succession d’Espagne a profondément marqué l’évolution du rapport des forces entre les puissances européennes. La Grande-Bretagne s’est affirmée comme l’une des puissances majeures en Europe. L’Espagne a définitivement coupé de ses deux siècles de liens familiaux avec l’Autriche et devient une puissance secondaire en Europe. Mais la France demeure la première puissance militaire du continent, et son ensemble colonial reste plus important que celui de la Grande-Bretagne.

Toutefois, et le fait est nouveau, ces guerres ont des aspects coloniaux. D’une part, à l’origine, il y a souvent l’inquiétude de l’Angleterre devant les progrès accomplis outre-mer par la France. D’autre part, les colonies font partie du théâtre des opérations militaires.

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Construction de frégate sur le chantier naval
à Québec

Les batailles et les défaites de deux cotés, n’ont pas amené les belligérants à la victoire nette militaire.

En fait, c’est toute l’Europe qui est épuisée. La France a considérablement souffert des impôts rendus nécessaires par les combats. L’issue de la guerre ne pourra venir que de la diplomatie et par la signature de la paix d’Utrecht.

Le traité d’Utrecht qui met fin à la guerre porte un coup très dur aux positions françaises en Amérique. La France abandonne à l’Angleterre le territoire de la baie d’Hudson, l’Acadie, Terre-Neuve.

Les plénipotentiaires français, qui ont négocié les conditions du traité d’Utrecht, n’eurent même pas l’idée de faire déterminer les limites des territoires occupés par la France et l’Angleterre en Amérique du nord, ce qui fut par la suite l’occasion de perpétuels conflits. Les Anglais prétendaient que l’Acadie devait comprendre toute la région située entre l’Océan, la rivière Saint-Georges et le bassin du Saint-Laurent, et d’autre part les Français voulaient ne leur avoir cédé que l’étroite péninsule qui se développe entre la baie française (baie de Fundy) et l’Atlantique. C’était livrer à leur ennemi le golfe du Saint-Laurent, c’est-à-dire, la porte de la maison. Les Français essayèrent de pallier les effets désastreux du traité d’Utrecht en colonisant et en fortifiant l’île du Cap-Breton (capitale Louisbourg).

Le Canada fit de grands progrès pendant les trente années de paix après le traité d’Utrecht en 1714. Ces trois décennies marquèrent la première partie du règne de Louis XV, qui devient le roi de France en 1715. L’état consolide l’avance des traiteurs et des explorateurs en bâtissant des forts en Nouvelle-France.

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Forteresse de Louisbourg était la porte d’entrée en Nouvelle-France

Vaudreuil (1703-1725) et Beauharnais (1725-1748) laissèrent la réputation de gouverneurs habiles et bien intentionnés. Ils achevèrent le réseau de postes fortifiés qui devaient mettre en communication les diverses parties de l’immense empire colonial français et qui servaient à la fois de places de sûreté et de magasins.

Notamment en 1716 ils ont entrepris les travaux de fortifications à Québec et à Montréal, en 1718 ils ont commencé la construction de la forteresse de Louisbourg.

Mais en 1749 les deux régiments et 25 000 colons recrutés en Angleterre débarquent dans la baie de Chibouctou, fondent Halifax et y construisent une forteresse qui est devenue la première menace de l’agression d’Angleterre en Nouvelle-France.

En 1750, les discussions ont eu lieu entre la France et l’Angleterre au sujet de la frontière entre le Canada et la Nouvelle Écosse où s’établie l’Angleterre, qui dans 9 ans gagnera la bataille des plaines d’Abraham à Québec, en annonçant la fin du régime français du Canada. Nous en reparlerons dans notre prochain et dernier article Fin de la Nouvelle-France… et suite  1750 – à aujourd’hui.

Conclusion

De plus en plus, l’histoire scientifique de la colonisation est faite du point de vue des peuples qui furent colonisés : ce qu’ils étaient avant la colonisation, ce qu’ils furent pendant, ce qu’ils sont devenus après. Un bref survol de l’histoire de la Nouvelle-France permet de donner la réponse à la question linguistique dans la vie des peuples : « Pourquoi l’Amérique ne parle pas français ? »

(à suivre)



1 Duc de Sully (1559-1641) est un ministre d’Henri IV, roi de France et de Navarre.

2 La Louisiane demeura française durant 80 ans : jusqu’en 1762. Comme elle devenait un poids excessif pour le trésorier de la France, Louis XV, par le traité de Fontainebleau, se fit un plaisir en cédant toute la région à l’Espagne. Elle fut gouvernée par les Espagnols jusqu’en 1800 alors qu’elle retournait à la France par le traité de San Ildefonso. En 1803, Napoléon Bonaparte la vend aux États-Unis pour 15 millions de dollars et elle devient un état des États-Unis en 1812.

3 Le Traité de Ryswick signés en 1697 à Rijswijk, a mis fin à la Guerre de la ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance

4 La guerre de Succession d’Espagne a opposé de 1701 à 1714 la France et l’Espagne à une coalition européenne. L’enjeu en était le trône d’Espagne et, à travers lui, la domination en Europe. Elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V. Rappelons que, de nos jours, cette dynastie règne toujours à Madrid.

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