Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №12/2009

Santé

Les femmes contrôlent moins leur appétit que les hommes

Les personnes des deux sexes n’ont pas le même comportement face à la nourriture. Les femmes auraient plus de mal à s’interdire de manger que les hommes. Elles contrôleraient moins bien leur appétit. C’est la conclusion d’une expérience réalisée par une équipe de chercheurs dirigée par Gene-Jack Wang, du Brookahven National Laboratory de New York.

img1

Les chercheurs ont été les premiers surpris par ce résultat. Initialement, ils voulaient seulement savoir quelles zones du cerveau sont activées lorsque l’on s’interdit de manger. Ils espéraient ainsi mieux comprendre les mécanismes à l’origine de certaines formes d’obésité, dues à un dysfonctionnement du sentiment de satiété. En fait, en exploitant les données de l’expérience menée avec vingt-trois personnes, dont treize femmes et dix hommes, ils se sont aperçus que les comportements varient d’un sexe à l’autre. Du coup, ils se sont empressés de publier leurs résultats bruts, tout en admettant eux-mêmes que leur découverte demande à être vérifiée mais qu’elle ouvre sans doute la voie à de nouvelles recherches.

L’expérience a consiste à faire jeuner des volontaires pendant une journée et à analyser ensuite leur comportement face à la nourriture par imagerie médicale (la tomographie par émission de positons). Il s’agissait de personnes en parfaite santé, non obèses et n’ayant jamais eu le moindre problème avec la nourriture. A jeun pendant une journée, les cobayes ont vu défiler devant eux leurs plats favoris, pas tous diététiques d’ailleurs : sandwich jambon-œuf-fromage, hamburger au fromage, petit pain roulé à la cannelle, pizza, lasagnes, barbecue, glace à la crème, brownie, gâteau au chocolat. Au cours de cet examen de passage, les images ont montre toutes les zones cérébrales activées par la perspective d’un bon plat, ou siègent la régulation émotionnelle et la motivation.

« Inhibition cognitive »

Dans un deuxième temps, l’opération a été répétée mais, cette fois, en demandant aux cobayes de se mettre dans la situation ou ils devaient renoncer à ces bonnes choses, en supprimant volontairement ou en cherchant à atténuer la sensation de faim ou l’envie de manger. C’est ce qu’en termes savants on appelle l’« inhibition cognitive ». Un renoncement délibéré et bien compris.

Lors de cet exercice, l’imagerie médicale a montre que, chez les hommes, les zones activées du cerveau n’étaient plus les mêmes que lors de la première expérience. Chez les femmes, alors que plusieurs d’entre elles avaient affirme être parvenues à ne pas avoir envie de manger, les zones de la motivation continuaient à être activées.

Cette différence entre les deux sexes pose de nombreuses questions. « A-t-elle des origines hormonales ? », se demande par exemple Amandine Gautier-Stein, de l’université de Lyon-I. Les femmes savent depuis longtemps notamment que certaines pilules contraceptives ont la réputation de faire grossir. C’est d’ailleurs la piste que les chercheurs américains vont explorer à l’avenir.

(d’après Yves MISEREY)

TopList