Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №1/2010

Je vous salue, ma France

Noël et le Nouvel An

Noël est sans doute la plus belle fête de l'année : c'est à la fois une fête familiale et une fête communautaire, car elle réunit croyants et non-croyants, dans le magnifique symbole de la paix et de l'amour.

Les origines de la fête de Noël

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Antoine-François CALLET,
L'Hiver ou les Saturnales

Depuis l'antiquité, l'homme a toujours fêté le solstice d'hiver, appelé « Naissance » (en latin : Natale).

Le solstice d'hiver est marqué par la nuit la plus longue de l'année. À partir de cette date, les jours commencent à rallonger. Depuis que l'homme cultive, il attend avec impatience le retour du soleil et le dégel, qui apporteront les promesses de fécondité de la terre, dont dépendra la nourriture à venir.

Dans l'antiquité romaine, les « Saturnales », fêtes en l'honneur du dieu des semailles et de l'agriculture, Saturne, étaient une période de réjouissances qui s'étendait du 17 au 24 décembre.

La foule se pressait dans les rues en criant « Bona Saturnalia ! » et échangeait d’invitations et de cadeaux (surtout des chandelles et des poupées d'argiles). Les hostilités connaissaient une trêve, les écoles et la justice ne travaillaient pas, on amnistiait les prisonniers. Cette période des Saturnales était censée abolir momentanément les distances entre maîtres et esclaves. Les Saturnales sont à l'origine des coutumes des fêtes de fin d'année.

Cette date était très importante également dans l'empire romain parce que depuis le règne d'Aurélien (275 après J.-C.), l'empereur romain était considéré comme une incarnation divine, et sa date symbolique de naissance était le 25 décembre.

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Le Banquet de Mithra, bas-relief

Lorsque les Romains se convertirent au christianisme, la date resta, mais l'affectation changea !

Dans l'Égypte ancienne, le soleil nouvellement né était représenté par une image représentant un jeune enfant.

En Orient, le culte de Mithra, divinité de la lumière, voulait que l'on sacrifiât, le 25 décembre, un jeune taureau, pour célébrer la naissance du dieu solaire.

Au début du christianisme, la fête de Noël n'existait pas. Seule la Résurrection du Christ donnait lieu à une célébration.

C'est à partir du IVe siècle que l'Église a adapté la fête païenne du Solstice, en lui donnant un sens nouveau. Noël n'est pas la fête de la naissance de Jésus, dont on ne connaît pas la date exacte, mais la célébration du Seigneur venant dans le monde.

Petit à petit, la fête de Noël va prendre la forme que nous lui connaissons actuellement.

C'est en 440 que le pape Sixte III a célébré pour la première fois une messe de Noël à minuit.

Charlemagne instaura les trois messes de Noël.

À partir du XIIe siècle, la fête de Noël devint la plus importante de l'Occident chrétien.

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Clement Clarke Moore
(1779-1863)

Le Père Noël

Le Père Noël fit son apparition au XIXe siècle aux USA.

Les immigrants allemands et hollandais avaient amené avec eux « Santa Klaus », c'est-à-dire saint Nicolas.

Un poète américain, Clement Clarke Moore fut le premier à avoir « relooké » saint Nicolas : il remplace la mitre et costume ecclésiastique par un ensemble plus « casual » à savoir un bonnet et un costume rouges, bordés de fourrure.

Au passage, il lui met dans la main un sucre d'orge, plus parlant pour les enfants que la crosse épiscopale, et le père Fouettard est prié d'aller se faire voir ailleurs.

Avant lui, le Père Janvier, Sainte Lucie, Saint Martin, ou encore le Père Babouchka en Russie, se chargeaient d'apporter des cadeaux.

L’arbre de Noël

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Le gui

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Le houx

img4 Dans l'ancien temps, les druides celtes cueillaient le gui et le houx et le donnaient aux habitants du village pour leur porter bonheur.

Cela permettait aux femmes d'avoir beaucoup d'enfants et aux récoltes d'être abondantes. Si l'on mettait une boule de gui sur la porte, cela protégeait la maison des mauvais sorts car, en Celte, gui veut dire « guérit tout ».

Les Chrétiens préfèrent le houx parce que l'arbre a toujours des feuilles vertes : pour eux cela veut dire que l'arbre est immortel ; ses épines rappelaient la couronne de Jésus et ses boules rouges, le sang du Christ. Le houx s'utilise donc à Noël et le gui au Nouvel An.

La légende dit que le gui et le houx sont des plantes qui portent bonheur et que les couples qui s'embrassent au dessous d'une couronne de gui se marieront dans l'année.

L'épicéa était déjà connu dans l'antiquité. Cet arbre était dédié à Artémis, déesse de la Lune et de la naissance. C'était « l'arbre de la vie ».

Chez les Celtes, l'épicéa est l'arbre du solstice d'hiver. Il marque l'espoir du retour du soleil et de la vie, face à la nuit.

Cet arbre est le symbole de la nature et de tout ce qu'elle nous offre : le soleil, la végétation, la lumière...

L'histoire de l'arbre de Noël date de 3 ou 4 siècles. Elle regroupe plusieurs traditions.

C'est en Allemagne, au XVe siècle, que l'on voit apparaître dans les maisons les premiers sapins de Noël.

À l'origine, ils étaient décorés de pommes, puis de bougies.

À partir du XIXe siècle, la tradition se répandit largement en France, en Angleterre, en Belgique...

La bûche de Noël

La bûche de Noël n'a pas toujours été très mangeable. À l'origine, elle ne l'était même pas du tout, puisqu'elle était de bois. Elle était alors destinée à brûler dans l'âtre le soir de Noël. Elle pouvait être longue de plusieurs mètres, et tout un rituel accompagnait sa mise à feu : le bois devait être très dur, et, selon la tradition, provenir d'un arbre fruitier. La bûche devait aussi être coupée avant le lever du soleil. On la décorait avant de la placer dans la cheminée, on l'arrosait de vin, d'eau bénite ou encore de miel, et, on l'allumait enfin. On attribuait à ses cendres des vertus merveilleuses.

Bûche de Noël chocolat et crème aux marrons

Pour 8 personnes :

Pour le biscuit

60 g de farine, 40 g de Maïzena, 4 œufs, 140 g de sucre, 50 g de beurre

Pour la crème

500 g de crème de marrons, 250 g de beurre mou, 3 cuillères à soupe d'alccol au choix (Cognac, rhum ambré, whisky...)

Pour le sirop

100 g de sucre, 5 cl d'alcool (le même que pour la crème)

Pour le glaçage

50 g de chocolat noir

Préparation : 60 mn

Cuisson : 10 mn

Repos : 720 mn

Temps total : 790 mn

1. Dans un saladier, fouettez 4 jaunes d'œuf avec 140 g de sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et mousse. Puis ajoutez la farine, la Maïzena et le beurre fondu. Une fois que le mélange est homogène, ajoutez 4 blancs montés en neige ferme, sans les casser, à l'aide d'une spatule.

2. Sur une plaque allant au four d'environ 40 cm sur 25, posez une feuille de papier sulfurisé légèrement beurrée, puis versez la pâte dessus. Faites cuire pendant 8 à 10 minutes à 180°C (four préchauffé) jusqu'à ce que le biscuit se colore légèrement.

3. Mouillez un torchon propre, essorez-le et étendez-le sur un plan de travail. D'un geste vif, retournez le biscuit sur le torchon, puis décollez délicatement le papier sulfurisé.

Pliez une bande de gâteau sur 1 cm puis, en tenant le trochon, roulez délicatement le biscuit sur lui-même et laissez-le refroidir (comptez environ 30 minutes).

N'attendez pas pour rouler, faites-le dès la sortie du four quand le biscuit est chaud et bien souple.

4. Pendant que le biscuit refroidi, mélangez, au robot ou à la main, la crème de marrons avec le beurre mou. Ajoutez l'alcool. Vous pouvez également ajouter quelques brisures de marrons glacés.

5. Une fois refroidi, posez le biscuit sur une feuille de film alimentaire et déroulez votre biscuit délicatement. À l'aide d'un pinceau, imbibez-le du sirop fait avec 100 g de sucre que vous avez fait bouillir 5 minutes avec 15 cl d'eau et auquel vous avez ajouté, une fois refroidi, 5 cl d'alcool (le même que dans la crème).

À l'aide d'une spatule, étalez les 2/3 de la crème sur toute la surface du biscuit. Roulez-le à nouveau délicatement en l'enfermant dans le film. Serrez, sans l'endommager, pour qu'il prenne une forme régulière.

En le roulant, il se peut que de la crème s'échappe du biscuit, n'hésitez pas à la récupérer pour le glaçage.

6. Faites fondre 50 g de chocolat noir au bain-marie ou au micro-ondes et mélangez-les au reste de la crème aux marrons. Étalez régulièrement cette crème sur toute la surface de la bûche en lissant.

Dessinez les stries de la bûche en passant une fourchette sur toute la longueur, puis placez-la au réfrigérateur pour au moins 12 heures.

Avant de glacer la bûche, posez-la directement sur le plat de service.

Pour finir. Sortez la bûche une heure environ avant de la manger, coupez les entames et décorez comme bon vous semble (ici sucre glace, marron glacé, bâton de cannelle, feuilles de menthe, pétales de violette glacés).

Cette bûche peut se conserver 2 jours au réfrigérateur. À noter que vous pouvez aussi la réaliser sans alcool.

Et le Nouvel an ?

La tradition du Nouvel An remonte à Babylone, 2 000 ans avant J.-C. Cette fête avait lieu au printemps pour honorer le dieu Mardouk qui protégeait les récoltes.

À Rome, en 46 avant J.-C., Jules César reporte le nouvel an au 1er janvier et pour cela il créa une année de 445 jours puis cette tradition disparut et reprit au Moyen Age à des dates différentes selon les pays : les Anglais fêtaient le nouvel an en mars, les Français le fêtaient le dimanche de Pâques et les Italiens le fêtaient à Noël.

(d’après les sites Internet)

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