Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №7/2010

Les Routes de l’Histoire

Les Russes et la Résistance

Des étrangers qui se trouvent en France lors de la guerre entrent tout naturellement dans la Résistance pour poursuivre là le combat contre une idéologie qu’ils repoussent. Pour certains la libération de la France n’est que le premier pas vers la libération de leur propre pays. Pour d’autres, la lutte aux côtés de la France, c’est le ralliement à la patrie d’adoption, la pleine adhésion à la Résistance pour les mêmes motifs que les Français. Ils luttent pour la patrie, celle qu’ils ont choisie. Tous veulent libérer la France, abattre le fascisme, créer un monde meilleur de Paix, de Liberté et de Justice.

Les premières organisations clandestines des prisonniers de guerre soviétiques furent créées au début d'octobre 1942 dans le camp de Beaumont dans le Pas-de-Calais. On les intitula « Groupes de Patriotes Soviétiques ».

Les initiateurs de ces groupes furent : Marc Slobodinski, Alexandre Tcherkassov, Alexis Krylov, Boris Chapine, Vassili Adoniev. Plus tard s'y joignit le lieutenant Vassili Porik.

img1 L'activité pratique de ces « Groupes de Patriotes Soviétiques » consistait à organiser des actes de sabotages et de diversion dans les mines et à mener le travail de propagande et d'agitation parmi les prisonniers des camps de concentration en diffusant les communiqués du bureau d'information soviétique et d'autres informations venant de l'Union Soviétique.

Le premier appel pour la lutte organisée par des prisonniers soviétiques en France fut lancé par le groupe des patriotes soviétiques du camp de Beaumont.

À Paris, en décembre 1943, se constitue un Comité Central des Prisonniers de Guerre Soviétiques (CCPGS) dans lequel entrent comme membres dirigeants : Marc Slobodinski, Vassili Taskine et Ivan Skripaï, leur sont adjoints par la suite : Vassili Porik et Nik Smartchevsky.

Le CC des PGS contribue à créer des détachements de partisans, à développer la propagande à l'intérieur des camps civils et militaires, à éditer le journal Le Patriote soviétique et de nombreux appels, à diriger constamment la lutte des partisans soviétiques contre les occupants hitlériens.

En janvier 1944, le Comité Central des PGS dirigeait plus de vingt comités militaires des camps. Le Comité Central des PGS coordonne avec les FFI les actions armées des partisans soviétiques. Dans la Résistance française combattaient plus de 30 détachements de partisans soviétiques : « Maxime Gorki », sous le commandement d'Ivan Skripaï ; « Stalingrad » – commandant Georges Ponomarev ; « Tchapaïev » – commandant Vassili Touretskov.

À partir de mai 1944, l'envoi massif des prisonniers de guerre soviétiques dans les groupes de partisans français et dans le maquis donne une ampleur nouvelle à leur lutte. Le courage dont font preuve les partisans soviétiques dans leur lutte contre les occupants hitlériens est reconnu par des patriotes français : « Nos camarades de l'Armée rouge se battent comme des lions contre les bandits fascistes. Écho lointain des formidables combats et des victoires grandioses, inégales, de leurs frères en terre soviétique. Ils tiennent jusqu'à l'extrême limite des possibilités !

Ils savent, animés par un patriotisme indomptable qu'ils défendent leur Patrie en défendant la nôtre contre l'ennemi commun. Ils savent, loin de leur terre natale, montrer à leurs camarades français et au peuple de France la valeur des soldats soviétiques. »

Au moment de l'insurrection nationale les membres du CC des PGS sont délégués dans les divers départements pour mettre à la disposition des FTPF les détachements soviétiques pour la lutte jusqu'à la victoire.

(d'après G. LAROCHE,
On les nommait des étrangers)

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