Univers du français
Amélie Mauresmo – « la reine»
Ses débuts
Amélie a quatre ans quand elle tient compagnie à ses parents qui suivent à la télévision la finale de Roland Garros 1983 entre Yannick Noah et Mats Wilander. La petite est tellement emballée que ses parents lui achètent une raquette. À 6 ans, ils l’inscrivent à l’école de tennis de Bornel. « Je me souviens de mon premier professeur de tennis. Elle s’appelait Inger Delamare. C’est elle qui la première a su détecter le potentiel que je dégageais. Puis il y a eu Philippe Leroy que j’ai rencontré à Bornel avant de le retrouver au TC Méru. Il était l’éducateur dans toute sa splendeur. Et puis humainement il était adorable », se souvient Amélie.
Entraînée par Patrick Simon, Amélie progresse à grands pas. Trois ans plus tard, la Fédération Française de Tennis la remarque et lui propose d’intégrer le Tennis/Études de Blois. Amélie a 11 ans. Elle est aux anges, et ses parents ne peuvent que se résigner à la voir partir. « Déjà, le tennis était une passion. Mais au bout de trois ans, j’ai vraiment pris conscience que je voulais devenir joueuse de tennis professionnelle. »
À 14 ans, Amélie intègre l’INSEP de Vincennes. Elle y rencontre Gail Lovera, l’ex n°1 Française d’origine australienne qui lui transmet son enthousiasme, et lui enseigne le revers lifté. « Ce fut une révolution pour mon jeu. »
En 1994, Amélie a 15 ans, et se retrouve au Centre d’Entraînement National à Roland Garros. Elle est heureuse. Elle y retrouve Patrick Simon, l’entraîneur de ses débuts, et découvre l’univers des tournois internationaux.
Amélie dispute des petits tournois professionnels dotés de 10 000 dollars. En 1995, la FFT lui offre une invitation dans le tableau des « qualifs » de Roland Garros. Amélie n’est classée qu’aux alentours du 750ème rang à la WTA, mais elle bat trois joueuses classées dans les 120ème mondiales, et gagne sa place dans le grand tableau. Le rêve ! « Mon premier tour face à l’Italienne Natalia Baudone, je m’en souviendrais toujours. Je me suis présentée sur le court sans aucun complexe, et j’ai mené 6-3 3-1 mais j’ai perdu. Malgré la défaite j’étais tellement heureuse de me rendre compte que j’avais le potentiel d’inquiéter des joueuses de ce niveau ! »
L’année suivante, Amélie continue sur sa lancée, elle découvre notamment l’Australie, un continent qu’elle apprécie tout de suite. Elle ne se doute pas encore qu’elle va y vivre quelques années plus tard, de grands moments. À la fin de l’année, Amélie est championne du monde junior grâce à des succès à Roland Garros et Wimbledon.
C’est durant l’Open d’Australie 1999 qu’Amélie acquiert une renommée mondiale. En France, elle devient une véritable star. Pourtant, son séjour australien passe tout près de tourner court. Au premier tour, face à l’Américaine Corina Morariu, Amélie sauve deux balles de match et s’en sort miraculeusement. Dès lors, armée d’une belle sérénité, elle aligne les victoires sur de solides joueuses, sans donner l’impression de forcer. En demi-finale, face à la toute nouvelle n°1 mondiale Lindsay Davenport, Amélie arrache une victoire historique 7-5 dans la manche décisive. Mais en finale, Martina Hingis est trop forte.
« Cette quinzaine restera un moment inoubliable pour moi. C’est en Australie, malgré ma finale perdue contre Martina Hingis, que j’ai franchi l’échelon qui me manquait pour rivaliser avec le gotha du tennis féminin. C’est également en Australie que j’ai éclaté. Pendant deux semaines, je n’ai pas touché terre. À partir de ce jour là, les joueuses ont commencé à se méfier de moi. »
Le mois suivant, Amélie prend une belle revanche sur Hingis en demi-finale de l’Open Gaz de France, mais elle cède en finale devant Serena Williams.
L’année 2000 débute très fort. Amélie s’impose à Sydney en dominant Pierce, Hingis et Davenport en finale en deux petits sets. En février après l’Open Gaz de France Amélie décide de travailler avec Alexia Dechaume-Balleret qui vient tout juste de mettre un terme à sa carrière.
L’année s’annonce sous les meilleurs auspices. Mais une blessure récurrente au dos va sérieusement perturber sa saison. Malgré des finales à Bol et à Rome, elle ne peut défendre ses chances convenablement cette année là. Elle est même contrainte de déclarer forfait à l’US Open.
Seizième mondiale en début d’année 2001, Amélie retrouve rapidement la santé, et un tennis digne de son rang. Très vite, elle remporte quatre tournois dont trois consécutivement : Paris (Open Gaz de France), Nice, Amelia Island, et quelques semaines plus tard, Berlin. Parmi ses victimes, Martina Hingis (2 fois) et Jennifer Capriati.
« Revenir à l’Open Gaz de France après une si longue absence, une rééducation difficile et malgré tout gagner le tournoi, m’a procuré une émotion intense. »
Amélie connaît une saison 2002 très solide qui la voit remporter deux titres, à Dubaï aux côtés d’Alexia Dechaume et Montréal aux côtés de Loic Courteau qui a pris la relève en mai.
Elle atteint six demi-finales dont Wimbledon et l’US Open. A Wimbledon elle cède devant Serena Williams, tandis qu’à New York, elle bat Clijsters et Capriati avant de chuter devant Venus Williams. Sa fin de saison est malheureusement perturbée par une blessure au genou droit qui la prive notamment du Masters. Elle termine la saison à la 6ème place mondiale.
L’année 2004 restera une saison inoubliable pour Mauresmo. Non seulement elle remporte cinq titres, mais surtout, en Septembre elle réalise son rêve en devenant la première Française de l’histoire à se hisser au premier rang mondial. Cette performance a lieu au lendemain de l’US Open où elle s’était inclinée devant Elena Dementieva, déjà son bourreau à Roland Garros. C’est le plus beau moment de sa carrière.
Amélie se maintient au sommet du classement durant cinq semaines.
« Quand j’ai su que c’était fait, je me suis pris la tête entre les mains et j’ai pleuré. C’était fabuleux. Un moment que j’attendais depuis si longtemps. ça faisait des années que j’y pensais. J’ai tellement travaillé pour en arriver là. C’est la récompense de tout le travail fourni depuis toutes ces années, les remises en question que j’ai toujours acceptées. J’étais si fière ! »
Les objectifs de l’année 2007 (extrait d’un interview) :
« Les Grands Chelems. Arriver à réussir le mieux possible en Grand Chelem. Je vais accélérer ma préparation sur terre battue en vue de Roland-Garros, mais rien d’exceptionnel par rapport aux années précédentes. En fait je vais commencer à jouer sur terre battue après Miami, début avril avec Charleston et Rome je pense, avant de me poser à Paris. Mais voilà je ne vais pas oublier Wimbledon et l’US Open, qui seront aussi une priorité. La Fed Cup aussi où nous avons cette année une belle carte à jouer. Je pense qu’en règle générale, les Grands Chelems resteront une priorité jusqu’à la fin de ma carrière. »
Les goûts d’Amélie Mauresmo :
Ce que j’ aime :
– Le surf : C’est Guy Forget qui m’a fait découvrir ce sport. Pas facile mais je me débrouille.
– Le thé
– Le chocolat chaud : au petit déj’ (mais attention uniquement le Poulain)
– Les fringues
– Le cinéma
– La musique : elle fait partie de mon quotidien ça peut être très varié selon les moments
– Les jeux de réussite : sur mon ordinateur portable
– Les yaourts veloutés
– Les voitures
– La vitesse
– Le jour du départ en vacances
– La cuisine Française
– La lecture : voici une petite liste des derniers livres lus :
Anges et démons de Dan Brown
Le Huit de Katherine Neville
La Nuit des temps et Le Grand secret de Barjavel
Tous les Marc Levy
Ce que je n’aime pas :
– Me lever tôt
– Écouter les messages trop longs sur mon téléphone
– Ranger mon sac au retour de tournois
– La violence sous toutes ses formes
– Les gens malhonnêtes
– Les mensonges
(d’après le site
http://www.ameliemauresmo.fr)