Arts et culture
Jean-Jacques Goldman – un des meilleurs paroliers de la chanson française
Biographie
Il est né le 11 octobre 1951 à Paris, dans le 19ème arrondissement, 3e d’une famille de quatre enfants. Sa mère, Ruth Ambrunn, née à Munich (Allemagne), et son père, Alter Mojze Goldman, né à Lublin (Pologne), furent héros de la Résistance. Il a pour frère cadet l’auteur-compositeur Robert Goldman et pour demi-frère le militant d’extrême gauche assassiné Pierre Goldman.
Il a d’abord chanté dans le groupe Red Mountain Gospellers en chorale puis avec The Phalanster et enfin avec Taï Phong (Grand Vent en vietnamien) avant de débuter sa carrière solo, qu’il a mise entre parenthèses quelques années pour fonder un trio, nommé Fredericks Goldman Jones, avec le gallois Michael Jones et l’américaine Carole Fredericks.
Les pseudonymes de Goldman
Il a écrit la plupart de ses chansons en utilisant son propre nom (pour Céline Dion, Patricia Kaas, Johnny Hallyday, Rose Laurens, Lorie, Marc Lavoine, Florent Pagny), mais a parfois, jusqu’en 1994, fait usage de pseudonymes, afin que la presse juge ses titres de façon plus objective. Ces pseudonymes sont :
· Sam Brewski
Il me dit que je suis belle pour Patricia Kaas
Est-ce que tu me suis, Loin, et Si tu veux m’essayer pour Florent Pagny, en 1994
· O. Menor
Tu me suffiras, Ici-bas et L’Aventure humaine pour Marc Lavoine, en 1993
· Sweet Memories
Tout doucement pour Jane Surrey,
Viens pour Michael Jones
Carrière. Les débuts avec Taï Phong
Jean-Jacques Goldman commence sa carrière au sein du groupe Taï Phong en 1975. Le succès est déjà au rendez-vous avec la chanson Sister Jane, tirée du premier album du groupe. En 1976, c’est le réel commencement.
Jean-Jacques est persuadé que l’on peut chanter en français sans faire de la chanson à texte (ce à quoi personne ne se risque trop à l’époque) et il sort un premier 45T en solo qui contient deux titres : C’est pas grave papa et Tu m’as dit. Il sort un deuxième 45T en 1977.
En 1978, Jean-Jacques ne souhaite pas participer à une tournée de Taï Phong, c’est un nouveau qui débarque pour le remplacer : Michael Jones.
En 1979, Taï Phong se sépare : « Le groupe s’est arrêté parce que les groupes, ça meurt », déclare Jean-Jacques.
Il suffira d’un signe
Il suffira d’un signe, et c’est ce signe qui sort sur un album, qui aurait pu s’appeler Démodé mais qui restera sans nom, en 1981. C’est avec ce titre que Jean-Jacques Goldman commence à connaître le succès.
Après cette réussite, sa maison de disque, Epic, le presse de sortir un autre album, toujours sans nom avec des titres comme Quand la musique est bonne, Comme toi, Au bout de mes rêves ou encore Je ne vous parlerai pas d’elle.
Je te donne
En 1985 Je marche seul est la chanson qui annonce un nouvel album : Non homologué. Cet album contient un duo français/anglais avec Michael Jones : Je te donne. Duo qui reste huit semaines au sommet du top 50.
Entre gris clair et gris foncé
En 1987, Jean-Jacques sort Entre gris clair et gris foncé avec des titres comme Elle a fait un bébé toute seule, Puisque tu pars, Là-bas. C’est pour cet album que la rencontre avec Carole Fredericks se produit : elle prête sa voix sur le premier titre du double vinile (À quoi tu sers (intro)).
Fredericks Goldman Jones
En 1990 débute une nouvelle phase dans la carrière de l’artiste. Il s’entoure en effet de ses amis Carole Fredericks et Michael Jones. Ils signent un premier album à leurs noms : Fredericks Goldman Jones, qui devient par extension le nom du trio.
En 1993 paraît l’album Rouge. Le trio profite de la chute du rideau de fer pour aller enregistrer son album à Moscou même.
En Passant
En 1997, Goldman revient à des mélodies brutes, acoustiques et blues... L’album En passant connaît un succès retentissant avec des chansons comme On ira, Nos mains, Bonne idée. Avec cet album, Goldman confirme qu’il est bien capable de faire pleurer les guitares électriques comme chanter les guitares acoustiques et qu’il reste l’un des meilleurs paroliers de l’histoire de la chanson française. Cet album est résolument intimiste. Il traite essentiellement de l’amour. On y retrouve quelques allusions personnelles (rares chez Goldman) comme dans Les Murailles ou Quand tu danses.
Les participations aux œuvres humanitaires
Goldman a depuis longtemps mis son talent au profit d’œuvres humanitaires. On note notamment la participation au collectif pour les enfants d’Ethiopie (sous la direction de Daniel Balavoine et Renaud), les Restos du Cœur (pour lequel il compose la célèbre chanson), Sidaction, Solidarité Asie, etc. Il est encore aujourd’hui l’une des personnes importantes des actions annuelles des Restos du Cœur. Jean-Jacques Goldman est l’iniateur et l’un des organisateurs de la soirée des Restos du Cœur qui rencontre chaque année un succès colossal.
Arrêt de sa carrière musicale
Le quotidien belge La Dernière heure a écrit, en septembre 2005, que Jean-Jacques Goldman voulait arrêter. Jean-Jacques Goldman a déclaré « Je commence à lire des articles dans la presse prétendant que j’arrêterais la chanson, c’est faux ». En réalité, il s’agirait plutôt d’une pause, c’est-à-dire que Jean-Jacques Goldman ne sortira pas d’album tous les 4 ou 5 ans comme il avait l’habitude de le faire.
Je te donne
I can give a voice, bred with rhythms and soul
the heart of a Welsh boy who’s lost his home
put it in harmony, let the words ring
carry your thoughts in the song we sing
Je te donne mes notes, je te donne mes mots
quand ta voix les emporte à ton propre tempo
une épaule fragile et solide à la fois
ce que j’imagine et ce que je crois.
Je te donne toutes mes différences,
tous ces défauts qui sont autant de chance
on sera jamais des standards des gens bien comme il faut
je te donne ce que j’ai ce que je vaux
I can give you the force of my ancestral pride
the well to go on when I’m hurt deep inside
whatever the feeling, whatever the way
it helps me to go on from day to day
je te donne nos doutes et notre indicible espoir
les questions que les routes ont laissées dans l’histoire
nos filles sont brunes et l’on parle un peu fort
et l’humour et l’amour sont nos trésors
Je te donne toutes mes différences...
Je te donne, donne, donne ce que je suis
I can give you my voice, bred with rhythm and soul,
je te donne mes notes, je te donne ma voix
the songs that i love, and the stories I’ve told
ce que j’imagine et ce que je crois
I can make you feel good even when I’m down
les raisons qui me portent et ce stupide espoir
my force is a platform that you can climb on
une épaule fragile et forte a la fois
je te donne, je te donne tout ce que je vaux,
ce que je suis, mes dons,
mes défauts, mes plus belles chances, mes différences
(d’après http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Goldman)
Quelques citations
de Jean-Jacques Goldman
« On écrit bien mieux qu’on ne dit / On ose tout ce que la voix bannit. »
« On a tant besoin que l’on ait besoin de nous. »
« Quand on aime on a tort, on est stupide, on est sourd. »
« Il y a une question dans “je t’aime” / Qui demande “et m’aimes-tu, toi ?” »
« Le véritable amour c’est quand un silence n’est plus gênant. »
Les anecdotes sur Jean-Jacques Goldman
Jean-Jacques Goldman souhaitait intituler son premier album Démodé mais sa maison de disques s’y est refusé pour raison de marketing. L’album sort finalement sans titre.
Epic, sa maison de disques, le persuade d’adapter ses titres en langue étrangère afin de s’exporter. C’est ainsi que le chanteur écrit Just a little sign qui sort en Allemagne, ainsi que Como tu, en Espagne sans aucun succès.
Dénigré par la presse au moment de ses concerts au Zénith en septembre 1985, le chanteur achète une double page dans Libération où sont reproduites ses plus mauvaises critiques et signe de sa main et à l’attention du public « Merci d’être venu quand même ». L’ensemble des concerts donnés durant la tournée sont finalement sold out sans campagne d’affichage.