Arts et culture
Luc Besson : « J’aime les personnages qui ont le courage d’oser ce dont ils rêvent »
Passionné
de plongée
Luc Besson est né à Paris en 1959, mais il n’a pratiquement pas vécu dans la capitale pendant son enfance. Il a en effet suivi pendant plus de quinze ans ses parents, professeurs de plongée, autour de la Méditerranée entre les côtes grecques, italiennes ou yougoslaves. Passionné par la mer, c’est tout naturellement qu’il s’engage à suivre la trace de ses parents en tant que biologiste marin spécialisé dans les dauphins, mais un grave accident de plongée réduit à néant ses espérances. À 17 ans, celui-ci apprend qu’il ne pourra plus jamais plonger et que l’accident aurait pu lui coûter la vue.
Les premières expériences
Le retour sur les bancs du lycée n’est donc pas facile pour le jeune Luc Besson. Pourtant, c’est à cette époque que l’adolescent va développer un goût certain pour le cinéma. Il se fait connaître dans le cinéma en multipliant les postes d’assistant réalisateur. Il fait la rencontre de Pierre Jolivet avec qui il sympathise, et les deux compères créent ensemble la boîte de production Les films du loup.
Le triomphe du Grand Bleu
Dès son premier court métrage, L’Avant dernier (1981), la future « famille » Besson se compose : Jean Reno devant la caméra (rencontré sur le tournage des Bidasses aux grandes manœuvres) et Eric Serra, qui composera la musique de tous ses films. Son premier long métrage, Le Dernier combat (1983, réunissant à nouveau Pierre Jolivet, Jean Reno et Eric Serra), est nommé aux Césars 1984 dans la catégorie Meilleure première œuvre. Puis vient Subway (1985), film policier réunissant Isabelle Adjani et Christophe Lambert, qui est son premier vrai succès avec un peu moins de trois millions d’entrées. Mais que dire alors du triomphe du Grand Bleu, réunissant plus de neuf millions de spectateurs, devenu le film culte de toute une génération ?
Cinéaste français incontournable
Se revendiquant d’une certaine influence américaine, Luc Besson aborde ensuite deux films noirs et nerveux, Nikita en 1990 et Léon en 1994. Vus en France par plus de trois millions et demi de spectateurs chacun, ces films lui permettent également de réaliser une percée certaine sur le marché américain. Le Cinquième Élément (1997), film de science-fiction plongeant Bruce Willis dans un univers futuriste coloré, permet au cinéaste de remporter le César du Meilleur réalisateur. Scénariste et producteur de la plupart de ses films, son succès l’amène aussi à produire pour d’autres réalisateurs, jusqu’à l’ouverture de sa propre société de production et de distribution, EuropaCorp.
Face aux critiques
Pourtant, Luc Besson doit dès lors faire face des adversaires virulents : les critiques. Déjà rarement épargné par le passé (l’ouverture du Festival de Cannes en 1988 avec Grand Bleu reste l’un de ses pires souvenirs professionnels), celui-ci est désormais régulièrement la cible des journalistes qui lui reprochent de remplir les salles avec des productions jugées faciles, calibrées et sans saveur. Par conséquent, public et professionnels sont tous très impatients d’assister à son grand retour derrière la caméra, qu’il n’a plus touché depuis Jeanne d’Arc en 1999, pour le très mystérieux Angel-A en 2005 et le film d’animation Arthur et les Minimoys en 2006.
Le Cinquième Élément
Égypte, 1914. Deux savants découvrent l’existence, outre l’eau, l’air, la terre et le feu, d’un cinquième élément, le seul à pouvoir sauver le monde. Ce secret est protégé par les Mondoshawan, êtres venus d’une autre galaxie, qui repartent avec la promesse d’être à nouveau présents trois cents ans plus tard lorsque le Mal reviendra.
Trois siècles après, dans la mégapole new-yorkaise, le président et son quartier général sont en alerte maximale à l’approche d’une immense boule de feu qui s’apprête à détruire la planète. L’un des conseillers, le père Cornelius, actuel dépositaire terrien du secret, affirme que le seul recours est détenu par les Mondoshawan. Mais le vaisseau de ces derniers est détruit par des Mangalores. Seule y survit une masse embryonnaire qui, récupérée par les militaires, se mue en une superbe jeune femme rousse, Leeloo. Apeurée, celle-ci s’échappe avant de chuter sur le taxi de Korben Dallas qui, comme tous les autres nombreux véhicules, se déplace dans l’espace aérien de la cité. Prenant fait et cause pour elle, Korben, ancien agent des forces de sécurité, l’aide à fuir ses poursuivants et la conduit chez le père Cornelius, qui reconnaît en elle... le cinquième élément. Tous trois vont devoir retrouver quatre pierres qui ont été volées par les Mangalores pour le compte du puissant Zorg, incarnation du Mal.
Angel-A
Rien ne réussit à André (Jamel Debbouze), jeune Marocain un peu escroc devant de l’argent à tout le monde. Cette fois, il est au bout du rouleau et ses ennemis, de plus en plus pressants et menaçants, ne lui laissent aucun répit. Ni sa nationalité américaine qu’il a gagnée à la loterie, ni le ciel qu’il invective ne lui sont d’aucun secours. Sur le point de se suicider en se jetant du haut du pont Alexandre-III, à Paris, il est interrompu par une jeune femme, Angela, qui plonge dans l’eau sous ses yeux. N’écoutant que son courage, André se précipite et la sauve. Angela lui déclare alors que, puisqu’il l’a sauvé, elle lui appartient désormais.
Arthur et les Minimoys
Le film raconte les aventures d’Arthur, un garçon âgé d’une dizaine d’années, en vacances chez sa grand-mère menacée d’expulsion par un vilain promoteur. Arthur tente de découvrir le secret du grand-père Archibald, mystérieusement disparu, qui pourrait le conduire à un fabuleux trésor. Un minimoy appelé Bétamèche, un être minuscule couvert de tâches de rousseur, aux oreilles pointues et aux yeux bleus, va introduire Arthur dans un monde merveilleux.
Transformé en minimoy, celui-ci va tomber amoureux de Sélénia, la séduisante princesse du peuple miniature, et combattre le terrible Maltazard le Maudit et son fils malfaisant, Darkos, qui menacent ce royaume fantastique.
Anecdote. Il y a une petite erreur dans le film. En effet, à un moment, Arthur, Sélénia et Bétamèche se retrouvent sur un tronc sur la rivière. Mais cette rivière se termine sur une cascade, ils doivent donc trouver un moyen de s’en sortir. Arthur a une idée, lancer une corde sur le bord pour revenir sur la berge. Il demande donc à Bétamèche s’il n’a pas ceci dans son couteau multifonction. Le frère de Sélénia répond que non. Peu après dans le film, à la nuit tombante, ils doivent dormir, Selenia prend le couteau de son frère et abaisse un coquelicot avec une corde ! Qui sort donc du couteau de Bétamèche. Une petite erreur qui passe heureusement inaperçue.