Univers du français

Le TGV

Le TGV a pulvérisé le 3 avril le record du monde de vitesse sur rail, en atteignant 574,8 km/h sur la ligne à grande vitesse est-européenne. La rame a atteint sa vitesse maximum à 13H14. Le précédent record était vieux de 17 ans : en mai 1990, le TGV avait atteint 515,3 km/h.

Le record de vitesse d’un train reste détenu par le Maglev, train japonais expérimental à sustentation magnétique et non sur rail, qui est monté à 581 km/h en 2003.

« 580 présentait trop de risques, on entrait dans l’inconnu », a commenté Patrick Trannoy, directeur de la LGV Est à Réseau ferré de France (RFF). « L’objectif était 570 », a-t-il insisté.

Aux origines du TGV

L’idée de créer un train à grande vitesse pour relier les principales villes françaises a émergé au cours des années 1960, après que le Japon eut commencé la construction de son train Shinkansen en 1959. À l’époque, la SNCF cherchait un moyen de redresser la fréquentation de ses trains, qui baissait inexorablement. Une augmentation de la vitesse apparut comme la solution qui lui permettrait de concurrencer efficacement l’automobile et l’avion.

Dans sa première version, le TGV devait avoir des turbines à gaz. Ce choix était motivé par la taille relativement petite des turbines, leur puissance massique élevée et leur capacité à délivrer une puissance élevée pendant un temps important. Le premier prototype, TGV 001, fut la seule rame de ce type jamais construite.

La naissance
du TGV actuel

À la suite de la crise pétrolière de 1973, le choix fut fait de revenir à la traction électrique. En mars 1974, le président Pompidou décida du lancement du projet, et le gouvernement approuva la construction d’une première ligne entre Paris et Lyon, la LGV Sud-Est (LN1). Le projet fut entièrement financé par la SNCF.

Le service TGV ouvrit au public entre Paris et Lyon le 27 septembre 1981.

La conquête de la vitesse

Le TGV n’était pas le premier train à grande vitesse à entrer en service commercial dans le monde. Le Shinkansen japonais relia Tokyo à Ôsaka dès le 1er octobre 1964, près de dix-sept ans avant les premiers TGV.

Le 26 février 1981, la rame 16 du TGV obtint un premier record de vitesse sur la LGV Sud-Est à 380 km/h. Ce record de vitesse, pour lequel des dizaines de journalistes avaient été conviés, n’avait pas pour but d’ajouter un nouveau record au palmarès de la SNCF, mais plutôt de rassurer les futurs voyageurs, en leur montrant que les 260 km/h auxquels ils seraient bientôt transportés pouvaient être atteints en toute sécurité. Après qu’une rame d’essais allemande InterCityExpress de la Deutsche Bahn ait roulé à 406,9 km/h sur la ligne à grande vitesse Hanovre–Würzburg le 1er mai 1988, la SNCF améliora officieusement ce record le 12 décembre 1988 en faisant rouler la rame TGV PSE 88 à 408,4 km/h.

Le 18 mai 1990, le TGV a obtenu le record du monde de vitesse, à 515,3 km/h sur la LGV Atlantique.

Enfin, Le 3 avril 2007 vers 13h15 sur la LGV Est Européenne, la SNCF est parvenue à faire rouler la rame d’essais V150 à la vitesse de 574,8 km/h (soit 159,6 mètres par seconde).