Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №10/2007

Les Routes de l’Histoire

L’Union européenne célèbre ses noces d’or

Le 25 mars 1957, les Traités de Rome étaient signés – c’était le début de l’aventure européenne. À l’occasion de ce cinquantenaire, les 27 chefs d’État et de Gouvernement ont salué le chemin parcouru et tracé les perspectives d’avenir de la construction européenne. Ils se sont réunis le 24 et le 25 mars à Berlin pour deux jours de festivités.
Le point culminant de ce sommet était la signature le 25 mars d’une Déclaration de Berlin qui ne mentionne pas le mot « constitution » mais les 27 chefs d’État s’engagent à réformer les institutions européennes d’ici 2009. Le texte souligne par ailleurs les réussites de l’Europe en termes de paix, de démocratie et de développement économique.

L’Europe réunie sous le seulpouvoir d’un royaume ou d’un empire est un projet ancien. Sans remonter à Charlemagne ou Charles Quint, les républicains français de 1789 et des années qui ont suivies avaient en tête l’extension de la république, au nom de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité, bien au-delà des limites de la France de l’époque… D’autres ont eu des visées hégémoniques, Napoléon ou Hitler, par exemple, qui ont tenté de construire des empires européens.

L’Union européenne est la première puissance économique de la planète. C’est une construction inédite dans l’Histoire de l’humanité entre des États différents mais appartenant au même continent, l’Europe. L’Union européenne est une entité juridique indépendante des États qui la composent et dispose de compétences propres (politique agricole commune, pêche, politique commerciale, etc.), ainsi que des compétences qu’elle partage avec ses États membres. Sur le plan économique, elle dispose d’un marché unique, ainsi que pour treize de ses États membres, d’une monnaie unique, l’Euro.

L’histoire de l’Union européenne

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe à bout de souffle cherche un moyen de consolider la paix si chèrement acquise. Le 17 mars 1948, la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni signent à Bruxelles le Traité d’Union occidentale qui prévoit une collaboration en matière économique, sociale, culturelle, et de légitime défense collective. Ce traité fut concurrencé dès l’année suivante par la création de l’OTAN qui inclut un plus grand nombre de pays européens.

Dans le même temps, le principe d’une Europe unie a été posé, en particulier sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne. L’Europe recherchait alors un modèle d’intégration qui la mettrait à jamais à l’abri d’une nouvelle guerre. L’idée a été concrétisée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans son discours du 9 mai 1950 appelant à mettre le charbon et l’acier sous une Haute Autorité commune à la France et à l’Allemagne fédérale. Le choix de ces deux secteurs économiques vise à établir une garantie de paix : l’industrie sidérurgique est hautement stratégique puisque étroitement liée à l’industrie de l’armement, dépendant de ses ressources.

Le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) fut signé le 18 avril 1951 : les six pays fondateurs (France, République fédérale d’Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Italie) s’entendirent pour favoriser les échanges de matières premières nécessaires à la sidérurgie pour accélérer la dynamique économique après la guerre, afin de doter l’Europe d’une capacité de production autonome. Ce traité est l’acte fondateur visant au rapprochement entre les vainqueurs et les vaincus européens au sein de l’Europe.

Ce traité a expiré le 23 juillet 2002, devenu obsolète après la fusion des organes exécutifs et législatifs au sein de la Communauté européenne qui a acquis la personnalité juridique.

Le traité de Rome, signé le 25 mars 1957 : les « six » pays décident d’aller plus loin dans la coopération. Les domaines économiques, mais aussi politiques et sociaux, sont concernés. Le but est d’aboutir économiquement à un « Marché commun » permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux. La Communauté économique européenne (CEE) est l’entité internationale, de type supranational, instituée par le traité de Rome, et se dote d’une capacité autonome de financement, indépendante du plan Marshall concerté dans l’OECE. Ce traité fonde également une troisième communauté européenne d’une durée indéfinie, l’Euratom ou Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA), entre les membres des deux autres communautés (la CECA originelle et la nouvelle CEE).

Le traité de fusion des exécutifs est signé en 1965 et fusionne les exécutifs (par la création de la Commission européenne et du Conseil européen) des trois communautés européennes (CECA, CEE et Euratom), alors que ces communautés disposent déjà d’institutions communes en matière de justice.

L’Acte unique européen est signé le 17 février 1986 par neuf États membres, suivis par le Danemark (suite au résultat positif d’un référendum), l’Italie et la Grèce le 28 février 1986. Entré en application le 1er juillet 1987, il avait pour but de redynamiser la construction européenne en fixant l’achèvement du marché intérieur en 1993. Permettant la libre circulation également des capitaux et des services. Par ce traité, les compétences communautaires sont élargies aux domaines de la recherche, du développement technologique, de l’environnement et de la politique sociale.

Le traité de Maastricht est signé le 7 février 1992 et entre en vigueur le 1er novembre 1993. L’Union européenne prit la suite du Marché commun et de la Communauté économique européenne, devenue Communauté européenne (CE) en fusionnant la CECA qui expirait en 2002. Il marque une nouvelle étape dans le processus d’union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe. À présent, la politique européenne repose sur trois piliers :

· 1er pilier : la Communauté européenne, « héritière » de la CECA, de Euratom et de la CEE, du traité de Rome révisé par l’Acte unique. Il s’agit d’un pilier supranational relatif aux politiques intégrées (Politique Agricole Commune, union douanière, marché intérieur, euro, etc.). Pour les matières relevant de ce pilier, les États membres ont transféré une partie relativement importante de leurs compétences à l’Union européenne ;

· 2ème pilier : la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), coopération intergouvernementale, en matière d’affaires étrangères et de sécurité. L’ensemble des règles relatives à la PESC figure dans le Titre V du traité sur l’Union européenne ;

· 3ème pilier : la coopération policière et judiciaire en matière pénale, coopération intergouvernementale.

Le traité de Maastricht crée la citoyenneté européenne et permet de circuler et de résider librement dans les pays de la Communauté, le droit de voter et d’être élu dans l’État où l’on réside pour les élections européennes et municipales.
Il est décidé de créer « une monnaie unique sous l’égide d’une Banque centrale européenne ». Ce sera l’euro.

Les compétences de la Communauté sont étendues à de nouveaux domaines : éducation, formation professionnelle, culture, santé publique, protection des consommateurs, réseaux transeuropéens de transport, politique industrielle, services (eau, énergie) et environnement.

(d’après les sites
http://fr.wikipedia.org,
www.yahoo.fr)

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