Univers du français
« Je battrai mon record du monde aux Jeux de Pékin ! »
La Fédération internationale de natation a rendu hommage à Laure Manaudou en la désignant meilleure nageuse des Mondiaux 2007 qui ont pris fin le 1er avril 2007 à Melbourne.
Lauréate de deux titres de championne du monde (200 m et 400 m nage libre), de deux médailles d’argent (800 m libre et 100 m dos) et d’une breloque en bronze (4X200 m libre), Laure a également battu le record du monde du 200 m ainsi que les marques européennes du 800 m et du 100 m dos. Une superbe performance qui lui permet d’être désignée meilleure nageuse des Championnats par la FINA .
Laure Manaudou est la fille de
Jean-Luc Manaudou, employé de banque, joueur et entraîneur de handball, et d’Olga Schippers, d’origine néerlandaise, qui pratique le badminton. Ils s’étaient rencontrés sur une plage au Cap Fréhel. Désireux de lui apprendre à nager, ils l’ont inscrite à la natation dès l’âge de 5 ans.
Remarquée par Philippe Lucas, entraîneur marié à une ancienne nageuse de l’équipe de France olympique, celui-ci convainc ses parents de la laisser partir et leur promet d’en faire une championne.
En 2001, lors des Championnats d’Europe juniors à Malte, elle décroche deux médailles d’argent sur 50 et 100 mètres dos. L’année suivante, lors des Championnats d’Europe juniors à Linz, en Autriche, elle devient championne d’Europe juniors sur 100 mètres dos et double vice-championne d’Europe sur 50 mètres dos et 200 mètres 4 nages.
En 2004, lors des Championnats de France à Dunkerque, elle obtient quatre titres nationaux (400 et 800 mètres nage libre ; 50 et 100 mètres dos). Lors des Championnats d’Europe à Madrid, elle décroche trois médailles d’or (400 mètres nage libre, 100 mètres dos et le relais 4x100 mètres 4 nages). Aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, elle gagne trois médailles olympiques (médaille d’or sur 400 m nage libre, argent sur 800 m nage libre et bronze sur 100 m dos) et donne à la France sa première médaille d’or dans une épreuve de natation depuis Jean Boiteux à Helsinki en 1952.
Le 12 mai 2006 elle bat le record du monde mythique du 400 mètres nage libre en grand bassin (50 m), qui était détenu depuis les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 par l’Américaine Janet Evans, l’abaissant de 4’03"85 à 4’03"03.
Elle a été sacrée championne des champions français par le quotidien L’Équipe en 2004, est décorée de la Légion d’honneur et se voit décerner le prix du patriotisme Maurice-Schumann et le Grand Prix olympique de l’Académie des sports.
(d’après les sites Internet)
– Le Figaro : Quel est votre sentiment après avoir conservé votre titre mondial ?
– Laure Manaudou : De la joie, mais surtout du soulagement. J’étais la championne en titre, je ne pouvais pas me permettre de me louper. C’est une belle course car il y a le titre au bout. Après, j’aurais préféré un meilleur chrono. Je voulais clairement battre mon record du monde ici, et, à l’arrivée, j’étais un peu déçue. Mais bon, c’était ma première course dans ces championnats, alors je suis satisfaite du titre, de la manière et de ma tactique.
– Un départ canon, comme d’habitude...
– Je voulais tuer la course, c’était mon objectif pour que ça soit plus dur dans la tête des autres filles.
– Le matin, en séries, vous aviez souffert en fin de course. Comment vous êtes-vous remobilisée ?
– Sur la fin, j’avais eu super-mal aux jambes, mais le chrono n’était pas mauvais. Et puis Philippe (Lucas), mon entraîneur, m’a dit que si j’avais eu mal aux jambes, je n’étais pas la seule, et que ce n’était pas à moi de craquer la première, que c’est justement à ce moment-là qu’il fallait accélérer !
– Pourquoi avoir finalement décidé de faire l’impasse sur le 200 mètres 4 nages ?
– Je n’ai pas voulu prendre de risque avant le 400. C’était le premier jour de compétition, je ne savais pas comment j’étais dans l’eau et je voulais ménager mon épaule car je n’ai plus l’habitude de nager le papillon.
– Philippe Lucas dit que vous étiez tendue. Est-ce l’attente grandissante du public français, qui se passionne pour votre carrière ?
– Je ne sens pas une pression de la part des Français, mais plutôt des journalistes français. J’ai l’impression que vous n’êtes jamais contents. Seulement, quand je suis dans une phase où je nage dix-huit kilomètres par jour, je ne peux pas m’approcher à chaque fois de mes records...
– Là, vous n’êtes pas passée loin...
– Oui... C’était un rêve de nager en Australie, un grand pays de natation. Je suis un peu déçue, mais mon record, je le battrai l’an prochain aux Jeux olympiques de Pékin !
– Selon votre entraîneur, vous pouvez largement mieux faire si vous vous investissez plus encore...
– Je peux m’améliorer, surtout dans la régularité de mon implication à l’entraînement. Je peux le faire, c’est la passion du sport qui fait que je me motive d’une compétition à l’autre.
– La suite de votre programme ?
– Je n’ai plus aucune pression et tout ce qui viendra sera du bonus. Il y a deux ans, à Montréal, j’avais fait l’impasse sur le 100 mètres dos et le 800 mètres. Là, je vais arriver sereine, sans stress, avec également le 200 mètres nage libre et le 50 mètres dos à mon programme.
– Et le 1 500 mètres ?
– C’est non.