Arts et culture
Coluche – un des plus grand humoriste français de tous les temps
À la télé ils disent tous les jours : « Y a trois millions de personnes qui veulent du travail. » C’est pas vrai : de l’argent leur suffirait.
Que faire quand on a pas les dents blanches ?
Mettre une cravate marron.
Dans les fins de mois, ce qui est le plus dur, c’est les 30 derniers jours
« J’ai jamais été grand. J’ai d’abord été petit, puis j’ai tout de suite été gros. »
Coluche
De son vrai nom Michel Colucci, Coluche est considéré par beaucoup de gens comme le plus grand humoriste français de tous les temps. Comédien, acteur, chanteur, animateur radio, fondateur des Restos du Cœur, cet homme qui nous a hélas quitté trop tôt, reste toujours dans nos cœurs.
Jeunesse et début comique
Michel Gérard Joseph Colucci, alias Coluche, vit le jour le 28 octobre 1944 dans le XIVe arrondissement de Paris. Originaire d’une famille du nord de l’Italie, le jeune Michel se prit rapidement d’affection pour le milieu artistique.
Il perd très jeune son père, peintre en bâtiment, qui est décédé en 1947 à l’âge de 31 ans. Sa mère, fleuriste, a dû alors élever ses deux enfants avec de faibles revenus. Monette, Michel et Danièle, qui a un an et demi de plus que son frère, vivent à trois dans une pièce et une cuisine.
Jeune, Michel traîne à Montrouge, dans la banlieue sud de Paris, où avec ses copains, il prend goût à la musique. Les études ne le passionnent pas et ne le mènent guère plus loin que le Certificat d’études primaires qu’il obtient en juin 1958.
Il décide de se lancer dans la musique et interprète des chansons de Boris Vian, Georges Brassens ou encore Yves Montand, mais il n’est pas très doué et se « recycle » dans l’humour pour rire de tout, car selon lui « Pleurer de tout, c’est crevant ». Il rencontre à cette époque un trio de musiciens fidèles, Xavier Thibault, Jacques Delaporte et Jean-Claude Dagostini, dit Le Bœuf, qui l’accompagneront sur scène et lui apprendront les instruments.
Tout en étant plongeur, il se produit sur la scène d’un cabaret Chez Bernadette, dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris. Il y fait la connaissance de Georges Moustaki, qui l’héberge et le soutient financièrement. Il travaille ensuite au cabaret La Méthode, rue Descartes, toujours à Paris, en tant que barman et régisseur. C’est dans cet endroit qu’il rencontre Romain Bouteille, qu’il présentera toute sa vie comme son modèle.
Succès. Café de la Gare
Avec Romain Bouteille, il est présent à l’origine du Café de la Gare, inauguré officiellement le 12 juin 1969, qui réunit une bande de jeunes comédiens dont beaucoup deviendront célèbres, tels que Patrick Dewaere, Henri Guybet, Miou-Miou, Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Gérard Jugnot.
Son premier sketch, C’est l’histoire d’un mec, tourne en dérision la difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus. Il revendique sa grossièreté : « Toujours grossier, jamais vulgaire ».
Le Vrai Chic parisien
En novembre 1971, il fonde une autre troupe, « Au vrai chic parisien – Théâtre vulgaire », puis « Le vrai chic parisien ». Le premier spectacle s’intitule Thérèse est triste. C’est là qu’il rencontre sa femme, Véronique Kantor, étudiante de bonne famille qui se destine au journalisme. Il l’épouse le 16 octobre 1975. Ils auront deux garçons, Romain en 1972 et Marius en 1976.
Quelque temps plus tard il quitte sa troupe et se lance dans une carrière solo.
Carrière solo
Au printemps 1974, Paul Lederman lui offre le Théâtre La Bruyère pour y prolonger Thérèse est triste, mais c’est un fiasco. Il devient son propre impresario.
Du 15 février au 2 mars 1974, il se produit à l’Olympia dans le spectacle Mes adieux au music-hall. C’est dans ce spectacle qu’apparaissent sa célèbre salopette à rayures bleues et son tee-shirt jaune. Il y met en scène ses personnages favoris, des beaufs grossiers, incapables de s’exprimer correctement, haineux. Le 10 mars 1974, il signe le contrat d’un premier disque : le 30 cm des Adieux.
Coluche apparaît pour la première fois à la télévision le 19 mai 1974, lorsque Guy Lux diffuse L’Histoire d’un mec juste avant l’allocution du perdant de l’élection présidentielle, François Mitterrand, qui était en retard.
Le 30 octobre 1980, il organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 1981. Certains y voient une blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d’intentions de vote. C’est la panique chez certains hommes politiques : les coups bas et menaces anonymes fusent ; suite à cela et à l’assassinat de son régisseur René Gorlin, il annonce qu’il se retire en avril 1981. Il divorce en décembre 1981 et sombre dans la dépression, l’alcool et la drogue.
Sa carrière d’acteur commence avec le film Tchao Pantin (1983) de Claude Berri où il joue le rôle dramatique d’un pompiste meurtri, pas si différent de lui. Il obtient le César du meilleur acteur en 1984.
Les Restos du Cœur
Le 26 septembre 1985 il lance l’idée des Restos du Cœur sur Europe 1, en déclarant : « J’ai une petite idée comme ça, si des fois y’a des marques qui m’entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y’a des gens qui sont intéressés pour «sponsorer» une cantine gratuite qu’on pourrait commencer par faire à Paris ».
Les premiers Restos ouvrent le 21 décembre et se multiplient dans le pays. L’objectif des fondateurs est d’offrir 200 000 repas par jour. 8,5 millions de repas seront distribués ce premier hiver. L’initiative est soutenue par une chanson composée par Jean-Jacques Goldman. Une émission télévisée permet de collecter plusieurs millions de francs.
Les dernières années
Passionné de sports mécaniques, il s’est engagé sur le Paris-Dakar. Il a aussi tenté et obtenu le record du monde de vitesse du kilomètre lancé sur piste à moto, le 29 septembre 1985, atteignant 252,087 km/h.
Le 19 juin 1986, Michel Colucci prend sa moto pour rejoindre Cannes depuis Opio où il s’est installé. Rentré de Cannes à moto avec deux amis, il percute un camion effectuant une manœuvre délicate sur une route sinueuse. Il avait 41 ans.
Il est enterré au cimetière de Montrouge, dans le 14ème arrondissement parisien, près de la Porte d’Orléans.
(d’après les sites
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coluche
http://www.coluche.fr)