Arts et culture
Théâtre
En France, le théâtre est un art à part : un art fortement engagé, lié aux politiques culturelles. Depuis une cinquantaine d’années déjà, la plupart des grandes institutions théâtrales françaises se sont érigées sur l’idée de « théâtre service public » prônée par Jean Vilar. Et la presse et les critiques théâtraux sont aujourd’hui en général d’accord que la dernière décennie n’a rien initié de décisif dans le paysage du théâtre français. Les uns disent aujourd’hui que le théâtre français stagne et ne produit rien de nouveau, d’autres lui donne encore une chance et espèrent le meilleur, d’autres encore attendent passer ce qu’ils croient être une période de transition.
En même temps, il n’y a jamais eu autant de représentations, à Paris et en régions, jamais autant de salles et de festivals pour diffuser les spectacles. Quelle est alors la situation du théâtre français ? Que veut dire cette activité et de quelles voix elle parle ?
C’est peut-être vrai que le théâtre français
moderne s’est un peu refermé sur lui-même cette dernière décennie. Ont disparu tels maîtres que Vitez, Lagarce et Gabily. Avec eux le retour du geste collectif semble brisé. Pourtant ça et là pointe une jeune relève : le collectif des Lucioles en offre un bel exemple.
Les Lucioles existent depuis 1994. Les membres fondateurs sont tous acteurs, et viennent de l’Ecole du Théâtre National de Bretagne à Rennes, dont ils étaient la première promotion, sous la houlette de Christian Colin.
Les Lucioles sont réunis par l’envie de continuer à travailler ensemble, sans créer une compagnie exclusive et fermée, ni une communauté. L’envie de défendre les différences, les univers, les qualités et les capacités de chacun, non pas un metteur en scène mais plusieurs selon les envies et les désirs, privilégier les rencontres, re-questionner les créations au fur et à mesure, et parallèlement au travail dans la compagnie pouvoir travailler ailleurs…
Depuis 1994, 23 créations ont vu le jour. Les Lucioles peuvent être caractérisés par un goût pour les adaptations ou les montages, pour l’écriture contemporaine ; une ouverture de plus en plus affirmée vers d’autres domaines artistiques : l’image, la musique, l’art plastique ; une fidélité envers des auteurs (Fassbinder, Copi, Leslie Kaplan…). Le cercle des Lucioles s’est agrandi : d’autres acteurs, musiciens, techniciens, créateurs accompagnent les différentes créations…
Restent encore ces solitaires qui poursuivent leur recherche artistique avec la même exigence. C’est le cas de Claude Régy, Bruno Boeglin, François Tanguy. Ce sont ceux qui ont eu la chance de participer ou au moins d’observer le processus de la création du théâtre moderne et qui aujourd’hui ont ce rôle grave d’être les piliers de tout le bâtiment du théâtre français.
Tanguy et le Théâtre du Radeau
Tanguy est à la tête du Théâtre du Radeau dès 1982. C’est cette formation théâtrale qui prouve qu’aujourd’hui la question des lieux comme outil de création est au centre des revendications. Le Théâtre du Radeau s’est installé dans les locaux de la Fonderie au Mans, qui est alors devenue un lieu de rencontres et d’accueil pour une multitude de troupes théâtrales, invitées dans l’hangar de la Fonderie. Ce théâtre-là se fixe pour tâche de nettoyer le regard, de le reconduire au seuil de son énigme propre : comme le dit Tanguy, « il ne s’agira jamais de figurer à travers des mots (ou de la matière théâtrale) une réalité dont on essaierait de restituer la vraisemblance ». Chaque œuvre du Radeau réfère le spectateur à son propre « théâtre », au « lieu d’où l’on voit ».
Claude Régy (1923)
Metteur en scène, directeur des Ateliers Contemporains, Claude Régy est une figure emblématique du théâtre français contemporain. C’est lui, d’abord, qui a pris une grande part à la création de ce théâtre contemporain, puisqu’il est devenu le découvreur d’écritures contemporaines, étrangères et françaises, il est l’un des premiers à avoir mis en scène des œuvres de Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Tom Stoppard, Peter Handke, Botho Strauss, Victor Slavkine et beaucoup d’autres.
Après plus de cinquante années de travail artistique sa démarche singulière reste incessamment tournée vers l’exploration des voies nouvelles. Porteur d’un théâtre d’art loin des facilités de la scène naturaliste et de la culture instrumentalisée dont il se défie, Claude Régy est probablement le seul aujourd’hui en qui les jeunes générations reconnaissent un maître. Explorateur du silence et du vide, Régy fait advenir dans les lignes du plateau et le corps des acteurs un théâtre de l’invisible. Le jeu, dans son théâtre, vient d’une parole mise en corps. Le sens se dessine dans le ralenti des gestes.
Ces dernières années, après Paroles du Sage, texte biblique de L’Ecclésiaste traduit par le linguiste Henri Meschonnic, en 1995, et La Mort de Tintagiles de Maurice Maeterlinck, en 1997, il met en scène Holocauste, sur un poème de l’Américain Charles Reznikoff, au Théâtre National de la Colline ainsi qu’en tournée en France et à Bruxelles durant toute l’année 1998. Puis, pendant la saison 1999/2000, deux créations se sont succédées au Théâtre Nanterre Amandiers : Quelqu’un va venir du Norvégien de Jon Fosse et Des couteaux dans les poules du jeune Ecossais David Harrower.
Bruno Boeglin (1951)
Comédien, auteur et metteur en scène, Bruno Boeglin est aussi créateur de sa propre compagnie en 1967, Compagnie de La Mouche, devenue le Novothéâtre, en 1977. Il dirige le théâtre de l’Eldorado à Lyon jusqu’en 1986 où il monte Malcolm Lawry, Shakespeare, Dostoïevski, Bernard-Marie Koltès...
À la fermeture du théâtre faute de soutien municipal, il prend la tête du Centre Dramatique National des Alpes à Grenoble pour une courte période.
Il commande à Bernard-Marie Koltès l’écriture de sa pièce Sallinger, et cette rencontre l’emmène en Amérique Latine. Six ans plus tard, il écrit El Naufrago trouvant l’inspiration pendant sa descente en pirogue du fleuve Rio Coco. Il jouera ce spectacle au Nicaragua et en France.
Nouvelle génération
Éric Lacascade (1959)
Éric Lacascade est un comédien et metteur en scène de théâtre français.
Juriste de formation, il entre dans le monde du théâtre en 1983 en fondant le Ballatum Théâtre avec Guy Alloucherie. Il prend en 1997 la tête du Centre dramatique national de Normandie à Caen jusqu’à fin 2006.
Il se fait remarquer lors du Festival d’Avignon 2000 par sa mise en scène de Tchekhov avec Ivanov, La Mouette et Cercle de famille pour trois sœurs. Il revient deux ans plus tard et présente cette fois Platonov. En juillet 2006, sa dernière création pour la Comédie de Caen, Les Barbares de Gorki, est présentée à la Cour d’honneur du Palais des Papes.
Il a fait en 10 ans du CDN de Normandie un lieu de création reconnu dans le monde de la création théâtrale. En parallèle, il a cherché à inscrire le CDN dans la ville et la région, en travaillant avec les écoles, l’université, les maisons des jeunes et de la culture, ou en proposant des cours de théâtre aux amateurs.
Eric Vigner (1960)
Plasticien de formation, Eric Vigner a toujours été animé par le désir de créer un groupe de recherche théâtrale, alors il fonde la Compagnie Suzanne M. et met en scène en 1991 La Maison d’os de Roland Dubillard. Créé dans une usine désaffectée à Issy-les-Moulineaux, ce spectacle sera repris dans le cadre du Festival d’Automne dans les fondations de l’Arche de la Défense.
Depuis, poursuivant son travail de formation et de recherche avec de jeunes acteurs, il a mis en scène : Le Régiment de Sambre-et-Meuse en 1992, La Pluie d’été de Marguerite Duras, Le Soir de l’Obériou-Elizaviéta Bam de Daniil Harms en 1993, etc.
Depuis 1991, il participe régulièrement aux travaux de l’Académie expérimentale des théâtres où il travaillé avec Anatoli Vassiliev, Yoshi Oïda, Luca Ronconi et, à l’invitation de Peter Brook, il travaille à un atelier de recherche sur la mise en scène.
En 1995, il est nommé directeur du Centre dramatique de Bretagne à Lorient.
Il a aussi travaillé avec les Comédiens-Français.
Eric Vigner signe également la mise en scène de trois opéras avec la chef d’orchestre Christophe Rousset : La Didone de Cavalli en 2000, L’Empio punito d’Alessandro Melani en 2003 et Antigon de Traetta en 2004.
Olivier Py (1965)
« Le théâtre qui ne cherche pas une définition du théâtre n’est pas du théâtre », dit un autre personnage du théâtre français moderne, Olivier Py. Auteur prolifique, acteur, metteur en scène, homme de troupe, il est l’exemple assez rare de ces artistes très jeunes à la tête des institutions théâtrales. Il est directeur du CDN d’Orléans depuis 1998 et dès 2007 il est à la tête du prestigieux théâtre de l’Odéon. Celui qui accumule les prix (fondation Beaumarchais, Centre national du livre, nouveau talent du théâtre SACD, prix du jeune théâtre de l’Académie française) n’est pas seulement poète et metteur en scène. Il est aussi comédien. Au théâtre, on l’a notamment vu chez Jean-Luc Lagarce (Le Malade imaginaire), Pascal Rambert ou François Rancillac. Au cinéma, il joue dans les films de Jacques Maillot (Nos vies heureuses) et Cédric Klapisch (Chacun cherche son chat, Peut-être).
Olivier Py est aussi résolument engagé. En 1995, il entame une grève de la faim pour protester contre le massacre de Srebrenica et écrit dans la foulée le texte Requiem pour Srebrenica. En juillet 2005, il signe dans Le Monde une tribune consacrée aux débats qui agitent le festival d’Avignon. Il la conclut ainsi : « Il n’y a plus qu’à souhaiter au théâtre et à l’enfant de Jean Vilar, non pas des lendemains qui chantent, mais des aujourd’hui qui interrogent inlassablement. »
Stanislas Nordey (1966)
Fils de la comédienne et formatrice d’acteurs Véronique Nordey et du cinéaste Jean-Pierre Mocky, Stanislas Nordey a grandi dans le milieu du théâtre. Ses mises en scène témoignent de la place prépondérante qu’a, selon lui, le comédien : dépouillées, elles se concentrent sur le geste et la diction. Longtemps, il a travaillé avec des comédiens formant un noyau soudé, entre lesquels circulent des interférences nécessaires à la vitalité de leur création.
La compagnie se constitue en 1987, au Festival d’Avignon, pour présenter, dans le off, La Dispute de Marivaux. Par la suite, Nordey se tourne vers des auteurs contemporains, comme Pasolini, Guibert, Genet, Müller ou Didier-Georges Gabily. Les textes choisis par Nordey déclinaient une vision très sombre de l’humanité. Nordey semblait avoir renoncé à l’inventivité et s’être figé dans un maniérisme pesant. Depuis, le metteur en scène a opéré un virage à 180° en montant en 2004 La Puce à l’oreille de Georges Feydeau sans en renier l’héritage boulevardier : succession de situations loufoques, personnages truculents et haut en couleur.
Après avoir été associé à la direction du Théâtre de Nanterre-Amandiers, Stanislas Nordey a dirigé le Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis de 1997 à 2000. Nordey ayant choisi d’ouvrir le théâtre quasiment chaque jour de l’année, de proposer des tarifs à la portée de toutes les bourses et d’y proposer de multiples activités, sa gestion l’a conduit à assumer un lourd déficit. Depuis, Stanislas Nordey est devenu le responsable pédagogique de l’Ecole du Théâtre national de Bretagne.
Frédéric Fisbach (1966)
Frédéric Fisbach, metteur en scène et comédien, depuis le 1er janvier 2002, il est directeur du Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine.
Il a déjà beaucoup travaillé en tant que comédien, sous la direction de Stanislas Nordey, Antoine Caubet, Jean-Pierre Vincent, Laurent Sauvage.
Mais malgré son jeune âge il s’est déjà fait remarquer par ses mises en scène : L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, L’Île des morts de Strindberg et Le Gardien de tombeau de Kafka, Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce, Tokyo Notes, d’Oriza Hirata, Bérénice de Racine, Les Paravents de Jean Genet...
Sa Bérénice notamment, remarquée pendant le festival d’Avignon, est une version singulière et controversée de la pièce classique. Il l’a mise en scène en collaboration avec le chorégraphe Bernardo Montet. Le corps de texte dans l’interprétation de Fisbach est saisi et traversé par le jeu des danseurs.
Daniel Jeanneteau (1963)
Daniel Jeanneteau est scénographe, metteur en scène.
A mis en scène et conçu les scénographies de : Iphigénie en Aulide de Jean Racine, La Sonate des spectres de August Strindberg, Anéantis de Sarah Kane, Adam et Ève de Mikhaïl Boulgakov...
Jeanneteau a rencontré Claude Régy en 1989, dont il a conçu les scénographies pendant une quinzaine d’années. Il a aussi collaboré pour les scénographies de beaucoup d’autres metteurs en scènes.
Il a coréalisé avec Clotilde Mollet, Hervé Pierre et Marie-Christine Soma, les spectacles Le Gardeur de troupeaux et Caeiro ! d’après Fernando Pessoa.
En 2000, il a reçu le Grand prix de la critique pour les scénographies de Quelqu’un va venir et Des couteaux dans les poules, et en 2004 pour les scénographies de Variations sur la mort et Pelléas et Mélisande.
Metteur en scène associé au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis et au Centre d’Art et de Création des Savoie, Espace Malraux, Scène Nationale de Chambéry.
Jean Boillot (1970)
Jean Boillot est maintenant directeur artistique et metteur en scène du Théâtre à Spirale, metteur en scène associé au Théâtre Gérard-Philipe de Saint Denis.
Il a passé plusieurs stages dans les institutions différentes : London Academy of Music and Dramatic Art, Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Institut Nomade de la mise en scène, Théâtre Maly, Saint-Pétersbourg, École Ernst Busch, Berlin...
Au Conservatoire il a réalisé plusieurs travaux : Les Troyennes de Sénèque, La Dame de Pique de Pouchkine, Le Requiem des vauriens de L. Naon...
Il est aussi metteur en scène et acteur de théâtre et de cinéma.
Ce qui est bien représentatif c’est que le plus inventif en France ces dernières années est venu de l’étranger, notamment des Flandres.
Le vent soufflant des Flandres
Jan Fabre (1958)
Jan Fabre est à la fois dessinateur, sculpteur, metteur en scène de théâtre et chorégraphe belge. La polymorphie de son œuvre fait de lui un artiste véritablement inclassable.
Étant encore étudiant aux arts décoratifs, il a été beaucoup influencé par les œuvres de Jean-Henri Fabre et obsédé par la notion de métamorphose et les effets du passage du temps sur l’être vivant. Il crée avec les carapaces des coléoptères des sculptures anthropomorphes : mystérieuses silhouettes d’anges évidées, chevaliers en armure, tête de lièvre, frocs de moines..., presque toujours des icônes médiévales. Il a exposé ses œuvres, ainsi que ses créations théâtrales, à plusieurs expositions, mais aussi il a eu des expositions personnelles.
Une des œuvres les plus célèbres de Jan Fabre est le revêtement du plafond de la salle des Glaces du palais royal de Bruxelles, inauguré en octobre 2002 par les souverains.
De 1980 à 2005, Jan Fabre a mis en scène et en mouvement une trentaine de pièces mêlant théâtre et danse. Ses œuvres peuvent être considérées par certains comme particulièrement choquantes (ces dernières années surtout) et déchaînent à chaque fois les passions dans le public. Images crues, corps dénudés, sexe, scatologie, violence sont parfois durs à supporter pour un public non averti, qui bien souvent finit par quitter la salle en hurlant ! De fait, il est réellement considéré comme un des artistes les plus polémiques de ces dernières années.
TG STAN
Créée en 1989, la compagnie TG STAN réunit de jeunes acteurs diplômés du Conservatoire de théâtre d’Anvers : Jolente de Keersmaeker, Damiaan De Schrijver, Frank Vercruyssen et Sara De Roo. Leur ambition : se mettre eux-mêmes en tant qu’acteurs, avec leurs capacités et leurs échecs (avoués), au centre d’une démarche créatrice fondée sur la destruction de l’illusion théâtrale, le jeu nu, l’engagement rigoureux vis-à-vis du personnage et de ce qu’il a ? raconter.
Résolument tournée vers l’acteur, refusant tout dogmatisme et toute classification – STAN signifie S(top) T(hinking) A(bout) N(ames) (Arrête de penser aux noms), ils abordent un répertoire éclectique – quoique systématiquement contestataire – dans lequel les comédies de Wilde ou de Shaw côtoient le journal intime d’un Büchner ou d’un activiste noir américain, et où Tchekhov succède à Bernhard, Ibsen ou Peter Handke. Malgré l’absence de metteur en scène et le refus d’harmoniser les meilleures représentations de TG STAN font preuve d’une puissante unité où fuse le plaisir de jouer.
Alain Platel (1959)
Alain Platel est un chorégraphe et metteur en scène belge.
D’abord mime puis artiste du ballet, Alain Platel, en 1984, fonde à Gand les Ballets C de la B (Ballets Contemporains de la Belgique), une compagnie de danse contemporaine de renommée internationale.
C’est en 1980 qu’il commence à créer ses propres chorégraphies qui mélangent différents arts comme la danse, le théâtre, la musique ou encore le cirque. Pour ses productions il travaille tant avec des artistes professionnels qu’amateurs.
Il s’inspire des travaux psychiatriques de Van Gehuchten et des Vêpres de la Vierge de Claudio Monteverdi et donne sa propre interprétation en combinant une musique orchestrale à la danse postmoderne. Il rend chaque sensation des acteurs, des danseurs ou des musiciens perceptibles sous un décors de mur blanc comme frontière entre les personnages et la réalité. Le chorégraphe s’inspire de ses films qui contiennent des séquences de mouvements apparemment inutiles de patients psychiatriques.
Comme chorégraphe, Platel cherche des danseurs qui ont une certaine timidité même s’ils n’ont pas peur de s’exposer et de bouger et qui le font d’une manière très personnelle.
Alain Platel s’est provisoirement retiré du monde de la création scénique en 2003, laissant aux danseurs de sa compagnie le soin de créer leurs propres spectacles. Il se dédie à un cours de langue des signes, une langue qui selon lui « ne permet pas de mentir, dont les pratiquants sont tellement entraînés qu’ils voient derrière votre façade ».
Le théâtre français n’arrête pas. Il cherche, il bouge. Qu’on dise qu’il ne se passe rien de révolutionnaire – peu importe. Les périodes de passage apportent leurs fruits à un moment inattendu.