Je vous salue, ma France
Le Louvre
Au cours des siècles passés,
le Louvre a servi de forteresse au Moyen Âge, de palais et résidence royale à l’époque de la Renaissance, de cité d’artistes au XVIIe siècle, plus tard d’écuries et enfin de musée depuis 1793.
La construction du Louvre a commencé au temps des croisades en 1190 par le roi français Philippe Auguste. Il veut protéger Paris des attaques des Anglais qui ont envahi la Normandie. Il fait construire une muraille plus de 5 kilomètres de long et un château fort. La forteresse était munie de 8 tours et d’un énorme donjon de 32 mètres de haut, 15 mètres de diamètre pour conserver les vivres, les armements et le trésor du roi. De cette forteresse moyenâgeuse, il ne reste plus rien aujourd’hui, sauf que l’on a découvert les vestiges du donjon, lors des travaux d’aménagement pour construire les installations souterraines de la Pyramide et d’y installer l’entrée principale du Louvre, dans les années 80 du siècle passé. Maintenant, cette ancienne forteresse est mise en valeur et on peut l’admirer.
Au XIVe siècle, le roi Charles V prend la décision de quitter son palais de l’Île de la Cité (le Palais de Justice, actuellement) et il fait transformer la forteresse du Louvre en résidence royale. Il fait installer des fenêtres au lieu des meurtrières, aménage des salons richement décorés et admirablement meublés, trace un jardin et organise même une ménagerie pour se distraire.
C’est au XVIe siècle, que François Ier détruit le donjon et son architecte dessine des bâtiments élégants pour construire un château luxueux et confortable. Du vivant de François Ier, la construction ne fut pas achevée. Le roi Henri II a continué, puis Catherine de Médicis a voulu réunir par une longue galerie le Palais du Louvre à celui des Tuileries, et enfin Henri IV achève les travaux.
Sous le règne de Louis XIV, les architectes Le Vau et Claude Perrault, frère du célèbre auteur de contes, ont achevé la cour carrée et ont imaginé une façade munie de colonnes. Mais plus tard, les intérêts du roi l’on tourné vers Versailles où il s’est installé.
Napoléon 1er fait aménager et percer la façade nord, le long de la rue de Rivoli, et Napoléon III a enfin achevé la cour Napoléon.
Après le déménagement de Louis XIV à Versailles, le Louvre fut abandonné aux artistes, qui l’ont adapté à leurs besoins, à leur style et à leur mode de vie de bohème. Ils en font des ateliers, dressent des cloisons dans les salles de réception trop spacieuses, font même percer les murs pour faire passer les tuyaux des poêles pour chauffer leurs ateliers. Au rez-de-chaussée, on fait installer des auberges, sans lesquelles les artistes ne pouvaient poins se passer, des marchands de vieux habits étaient là pour vendre leur bric-à-brac, et des hangars construits contre la colonnade encombraient le passage.
Napoléon met fin à cette situation peu impressionnante, et vers 1806 il chasse les artistes pour redonner au Louvre son aspect sérieux.
Le Louvre a toujours abrité des animaux : des oiseaux chasseurs, au XIIIe siècle , puis des bêtes féroces, et même des lions dans le Palais. Plus tard, le Louvre accueille des chevaux, qui étaient le signe de richesse, de respectabilité et de prospérité. Mais à la fin de l’Empire, les chevaux pur-sang étaient vendus aux enchères. Les écuries ont été transformées en salle de musée, comme celle de « Manège ». Les mangeoires de marbre se trouvent actuellement au zoo de Vincennes.
Sous le règne de Louis XVI, on parlait déjà d’installer un musée dans la Grande Galerie. Le public y a été invité le 7 avril 1793. Ce Muséum central des arts présentait les plus belles œuvres, rapportées de l’Égypte ou de Grèce par les premiers archéologues. Ce fut un choc pour les Français que de voir le « sphinx colossal » et de découvrir la civilisation égyptienne. De nos jours, la collection du Louvre s’est élargie à toutes les civilisations et à toutes les époques. Elle compte actuellement plus de 30 000 œuvres exposées, réparties en sept départements : les antiquités orientales, égyptiennes, grecques, étrusques et romaines ; les peintures, les arts graphiques, les sculptures, les objets d’art. Les salles thématiques, où vous pouvez voir les momies égyptiennes et beaucoup d’autres choses intéressantes, l’aile Richelieu avec sa voûte de verre…
En 1911, un Italien a volé la célèbre Joconde de Léonard de Vinci pour la « rendre » à son pays. On ne l’a retrouvée que deux ans plus tard. Maintenant, elle est bien protégée par une vitre pare-balles et bien gardée.
En 1981, le Président François Mitterrand a voulu étendre les collections du Louvre et ouvrir de nouvelles salles. L’idée était également d’aménager une construction souterraine pour en faire l’entrée principale du Louvre. Le concours fut gagné par Ieoh Ming Pei qui proposa de coiffer la nouvelle entrée d’une pyramide de verre translucide. Le projet fut vivement contesté. On a reproché à Pei d’introduire un objet incongru au milieu des bâtiments classiques et à François Mitterrand de se prendre pour un pharaon d’Égypte. Haute de 20 mètres, la pyramide est composée de 666 losanges et de 127 triangles de verre assemblés sur une charpente en aluminium. Mais aujourd’hui, la Pyramide fait partie du décor parisien. Et la nuit, illuminée de l’intérieur, elle fait penser à une lanterne magique en plein centre de Paris ! Elle est lavée tous les mois, avec de l’eau et du savon. Au début, c’étaient des alpinistes qui se chargeaient du nettoyage en escaladant la Pyramide, mais aujourd’hui, une grosse machine automatique spécialement créée se charge du nettoyage.
Mais ce n’est pas encore tout. Le Louvre est aussi un endroit où il y a des ateliers pour enfants et une grande bibliothèque, de vrais lieux d’explorations.
VOCABULAIRE
meurtrière (f) – бойница
ménagerie (f) – зверинец
bric-à-brac (m) – барахло
incongru, -e adj – неуместный
losange (m) – ромб
charpente (f) – несущая конструкция
pare-balles adj – пуленпробиваемый