Arts et culture
Lucky Luke débarque au cinéma
Tous à l’Ouest, une aventure de Lucky Luke d’Olivier Jean-Marie qui est sorti au cinéma, porte pour la première fois au grand écran une aventure du cow-boy plus rapide que son ombre, racontée sur les chapeaux de roues, non sans fantaisie.
Signé par Jean-François Henry et Olivier Jean-Marie, le scénario de Tous à l’Ouest est librement inspiré de l’album La Caravane de Morris et Goscinny, publié en 1964 par les éditions Dupuis.
Ce film de 90 minutes qui mêle animation traditionnelle en 2D et effets numériques en 3D a été produit par les studios Xilam Animation, qui ont déjà tiré de la BD une série télévisée à succès diffusée par France 3.
Lors des fêtes de Noël où la fréquentation familiale atteint un pic, le film sera en concurrence avec trois autres films pour enfants: le dernier Disney, Il était une fois, Le Renard et l’enfant, la fable bucolique signée par Luc Jacquet et Les Trois Brigands, superbe première adaptation d’un album de l’illustrateur Tomi Ungerer.
Trouvailles visuelles, rythme frénétique, animation saccadée
Tous à l’Ouest commence dans une salle de tribunal de New York en 1855, où les frères Dalton doivent être jugés, mais ces derniers s’évadent et reprennent illico leur activité favorite: le pillage de banques.
Avant d’être arrêté par Lucky Luke qui les a pris en chasse depuis le tribunal, l’astucieux Joe Dalton planque son magot dans le chariot d’une caravane d’immigrants en partance pour la Californie.
Craignant d’être escroqués par le spéculateur qui leur a vendu des terrains à l’Ouest du pays, les immigrants demandent au célèbre cow boy solitaire de les y conduire : commence alors un périple à travers les États-Unis.
Au-delà de quelques trouvailles visuelles – notamment une course-poursuite avec la police new-yorkaise aux décors joliment graphiques –, Tous à l’Ouest pâtit d’un rythme frénétique et d’une animation saccadée, qui manque de poésie.
Mais le film affiche un beau casting de voix : Lambert Wilson prête son flegme élégant au cow-boy un an après avoir été la voix du souriceau héros de Souris city, coproduit par les studios Dreamworks et Aardman, tandis que Clovis Cornillac donne à Joe Dalton des accents de colère rugissants.
Mais les répliques les plus savoureusement absurdes, celles de Rantanplan le chien à l’air abruti – « Je vole... comme les vaches ! » –, reviennent à Gaël Morel, tandis que Michael Lonsdale mérite une mention spéciale pour son hilarante composition du froid juriste Bartleby.
Tous à l’Ouest sort mercredi dans les salles.
(d’après RTL Info)