Éditorial
Gréta TCHESNOVITSKAYA
Parole au redacteur en chef
Les mois de mars et d’avril sont traditionnellement riches en événements francophones. Dans chaque région, dans chaque ville on organise des manifestations culturelles liées aux Journées de la Francophonie. C’est une belle occasion de fédérer dans un contexte festif des représentants diplomatiques français, des responsables scolaires et universitaires ainsi que leurs élèves et leurs étudiants, des institutions publiques et privées. Je me permets de présenter ici un très court compte rendu des événements auxquels j’ai assisté moi-même.
Par exemple, à Toula le séminaire sur les écoles bilingues, organisé par l’ambassade de France, a réuni des professeurs des écoles spécialisées, venus de toutes les régions de la Russie. Le travail acharné en équipe animé par des experts français, des tables rondes, des ateliers et des débats ont donné à réfléchir et ont aidé à tracer des pistes d’innovations pédagogiques.
À Samara, le Forum sur le plurilinguisme a mobilisé un large éventail de participants, créant un véritable mouvement de solidarité francophone. Les échanges, les rencontres et le travail commun ont suscité maintes suggestions pour des projets ultérieurs, avec des partenaires étrangers, des universités et des écoles.
À Krasnoyarsk, tout un programme de concours, d’ateliers et de concerts a marqué la naissance de l’Association des enseignants de francais de la région de Krasnoyarsk. Exposition de littérature francophone, concert de Jean-Pierre Bérubé, concours de chanson, conférence linguistique, semaine de films français ont entraîné une foule de participants bien enthousiastes.
Ceci tend à prouver que les indicateurs « arithmétiques » qui sont habituellement donnés pour évaluer la situation du français en Russie (statistiques scolaires, par exemple) ne rendent pas vraiment compte de la fonction active qu’entretient l’image du français dans le grand public russe.
En effet les signes d’intérêt pour la France et le français sont très visibles : augmentation du nombre des apprenants du Centre culturel français et des Alliances françaises, qualité des étudiants boursiers souhaitant rejoindre des établissements d’enseignement supérieur français, taux de fréquentation élevé des programmes de films français, multiplication des programmes interrégionaux de coopération entre la France et la Russie, forte augmentation de l’activité touristique – toutes ces actions convergent vers une volonté nettement affirmée d’entretenir des liens toujours plus étroits avec la France et le monde francophone. Dans ce contexte, la dimension « francophonie hors de France » apparaît comme un concept très bien accueilli par les francophiles russes.
Le printemps francophone à Toula
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L’Association des enseignants |
Elena Dziuba, directrice-adjointe |
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Vive le français ! |
Nos collègues de Kazan
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Le séminaire donne à réfléchir… |
Devant la tour Eiffel de Krasnoyarsk |