Univers du français
Nicolas Sarkozy dévoile les grandes lignes de la réforme des lycées
Nicolas Sarkozy a reçu les recteurs, inspecteurs d’académies et présidents d’universités à l’Élysée pour fêter le bicentenaire du décret de 1808 qui a instauré les universités, créé les recteurs et le baccalauréat. À cette occasion, le président a dressé les grandes lignes des réformes qui attendent encore le monde éducatif.
La réforme du lycée évoqué par Xavier Darcos a été à nouveau justifiée. « Tout le monde s’accorde à reconnaître que le lycée général et technologique fonctionne mal », a indiqué le ministre de l’Éducation nationale. Le lycée de l’avenir : « Plus moderne et plus ouvert » et « plus modulaire ». Plus concrètement, « il est très clair qu’il faut retrouver un meilleur équilibre entre les cours, le temps d’étude et celui consacré au travail personnel » a poursuivi Xavier Darcos. L’idée centrale est de mieux préparer les lycéens à l’université, alors que 150 000 jeunes quittent chaque année l’enseignement supérieur sans diplôme. En clair, il s’agit de réduire significativement le nombre d’heures de cours en classe, actuelles de 36 heures hebdomadaires, soit plus que la moyenne des pays de l’OCDE et de le remplacer par des modules plus personnalisés.
La question des filières – L, ES, S ou encore STG – est également posée. Il n’est pas exclu que les lycéens qui s’intéressent à l’économie reçoivent désormais un enseignement plus pratique. L’idée est de créer un enseignement aussi modulaire que possible, qui permettrait aux lycéens de construire leur propre parcours.
En tout état de cause, la classe de seconde nouvelle formule devrait être opérationnelle en septembre 2009, puis la classe de première en 2010 et enfin la classe de terminale en 2011 pour le bac nouvelle formule en juin 2012. S’il n’est pas question de toucher au baccalauréat, il est clair que la réforme du lycée aura forcément un impact sur le contenu du bac, avec a priori un contenu plus personnalisé et plus de contrôle continu.
Cette refonte du lycée ira de pair avec une recherche d’une meilleure aide à l’orientation pour les élèves. Dès la rentrée prochaine, les élèves auront trois entretiens personnalisés d’aide à l’orientation pendant leur scolarité : en troisième, en première et en terminale.
Le président est aussi revenu sur la réforme de la formation des enseignants. L’idée centrale : les candidats aux concours devront avoir un niveau bac + 4 et donc accéder aux postes d’enseignants avec un niveau bac + 5. Ce qui permet au passage d’élever le niveau des premiers salaires des enseignants, mais aussi d’économiser l’équivalent de 20 000 postes, puisque de facto la 2ème année actuelle d’Institut de formation des maîtres, au cours de laquelle les élèves sont intégrés dans les effectifs de la fonction publique sera supprimée. Une piste prévoit également d’intégrer un stage dans la dernière année de formation, stage qui pourrait compter dans l’obtention du diplôme final. Les nouveaux concours pour les enseignants devraient être prêts en 2010.
(d’après la presse française)