Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №1/2007

Je vous salue, ma France

Le caviar français en Russie ?…

Sous le signe de l’amour et de la haute couture, un caviar d’élevage produit en Dordogne compte sur l’image du luxe à la française pour conquérir le monde, y compris la Russie.

Alors que l’exportation de l’or noir de la Caspienne (90 % de la production mondiale) est interdite depuis le début de l’année par les Nations unies au nom de la protection de l’espèce, les amateurs se rabattent sur le caviar d’élevage, jadis méprisé par les connaisseurs.

« La nature fait bien les choses, mais le génie de l’homme peut parfois la dépasser », assure Peter Rebeiz, président de la société franco-suisse Caviar House et Prunier, qui se présente comme le numéro un mondial de la production et de la distribution de caviar.

La société, dont le siège se trouve à Genève, produit ses esturgeons à Montpon-Ménestérol, à 80 km à l’est de Bordeaux, où existe une pisciculture d’esturgeons depuis les années 1920. En forte progression avec l’embargo sur les poissons de la Caspienne, la ferme d’aquaculture produit chaque année environ 5 tonnes de caviar.

Avec les conseils de spécialistes iraniens et russes, « nous avons créé le meilleur caviar du monde », claironne M. Rebeiz. Dans quelques années « trois, quatre ou cinq piscicultures » de différents pays parviendront selon lui à un produit meilleur que le caviar d’origine sauvage, surtout lorsqu’il a été trafiqué par des braconniers la nuit dans leur arrière-cuisine.

« Avec les esturgeons sauvages, on ne peut jamais être sûr du résultat, souligne-t-il. Aujourd’hui certains producteurs d’esturgeons sauvages font passer leur produit pour du caviar d’élevage. »

Pour en rajouter sur l’image de luxe qui entoure un produit français, la dernière cuvée est baptisée «Love », avec sur le couvercle un dessin signé Yves Saint-Laurent. La boîte de 125 grammes est vendue 375 euros.

Caviar House, la société que M. Rebeiz a fusionnée en 2004 avec Prunier, vend son caviar dans des boutiques d’aéroport et des magasins-restaurants de centre-ville dans une demi-douzaine de pays européens. La société s’apprête à faire de même avant la fin de l’année à Dubaï et « très bientôt » à Moscou.

« Nous serons les premiers étrangers à vendre du caviar aux Russes », plastronne Peter Rebeiz, qui dérussifie la chose en la dégustant sans vodka ni citron.

M. Rebeiz, qui a découvert le caviar à l’âge de quatre ans avant d’hériter de la société paternelle, le savoure « à la royale », c’est-à-dire en en déposant une noisette sur le dessus de la main. Seul ajout qui relève le goût : un tour de moulin à poivre.

Est-ce vrai qu’un beau jour on va acheter du caviar français en Russie ? Qui vivra verra…

(d’après www.yahoo.fr)

TopList