Je vous salue, ma France
Gréta TCHESNOVITSKAYA
Aix-en-Provence – mon amour
Partons en voyage en Provence,
région du sud-est de la France dont le soleil, le ciel et la terre ont inspiré tant de peintres célèbres, et visitons en particulier, la ville d’Aix-en-Provence, qui fut autrefois sa capitale.
J’ai l’impression d’avoir toujours connu Aix-en-Provence avec ses hauts arbres, ses ruelles grouillantes qui sentent bon l’ail et la lavande et ses sites majestueux. Cette ville, appréciée d’abord pour ses sources thermales, ainsi que la beauté de ses monuments, a attiré au cours des siècles des aristocrates et des bourgeois et fut souvent surnommée « la Florence provençale ». Située au carrefour des principales routes reliant la Provencia à l’Italie, la ville devient la troisième métropole après Narbonne et Vienne et entre en concurrence avec Arles et Marseille.
Vers le XIIe siècle, Aix commence à attirer les comtes catalans. C’est l’époque où la Provence se couvre d’églises, monastères et édifices religieux de toutes sortes. À la fin du XIIe siècle, la ville devient la capitale du comté de Provence.
Les XVIIe et XVIIIe siècles vont donner à Aix son visage moderne : ville baroque, élégante, fortement influencée par la Renaissance italienne, « la plus belle de France après Paris », un lieu de fêtes où florissent la peinture et la littérature.
La découverte d’Aix commence par une fontaine splendide la Rotonde qui s’ouvre sur la perspective du cours Mirabeau, avec ses hôtels particuliers et la magnifique allée de platanes centenaires. En longeant le cours Mirabeau, les multiples cafés et les restaurants aux odeurs appétissantes, vous incitent à vous installer à l’une des terrasses pour penser aux époques éloignées et aux grandes figures qui y habitaient : comte Mirabeau, Zola, Cézanne. De l’autre côté du cours, on se laisse tenter par patissiers qui vendent des calissons, douceur aux amandes, connue dans le monde entier.
Qu’est-ce qui fait aujourd’hui l’attrait de cette ville ? Son soleil, son cours Mirabeau où les gens se promènent, ses terrasses... Les gens sont ici apaisés par le climat, la culture, la cuisine. Là, où porte le regard, elle semble bénie.
Puis, on pénètre dans la vieille ville où le lacis de ruelles tortueuses débouche à chaque pas sur des places, en premier lieu celle d’Albertas, un ensemble sublime d’architecture baroque.
Ensuite, on arrive à la place du Marché. Je peux y passer des heures : les poissonniers louent la fraîcheur de leurs produits, les paysans proposent sur leurs étals des pots de miel, des olives, des légumes. La ville est toujours prête à éclater de rire. Elle est hospitalière et gentille pour de nombreux touristes.
Enfin, on ne peut pas quitter le pays d’Aix sans parler de Paul Cézanne. Il est né rue de l’Opéra, a été élevé au collège Mignet, s’est marié à l’église de Saint Jean-Baptiste et est mort rue Bolegon. Cependant, il n’aimait pas la ville et lui préférait la campagne aixoise. C’est de là, qu’il observait la montagne Sainte-Victoire. Grâce à son pinceau, elle est présente dans tous les plus grands musées du monde.
Aix-en-Provence, cette ville magnifique, va parfaitement à mes états d’âme. Et les jours que j’y ai passés, sont gravés, pleins de soleil, dans ma mémoire.
Je m’y suis fait des amis.
Anna Loegel
Anna Loegel est présidente de l’association « Échange pays d’Aix – Europe de l’Est ». Très énergique, toujours souriante, elle est pivot de plusieurs activités : cours de russe, foires et concerts, séjour à Aix des groupes d’élèves qui viennent de la Russie, de l’Ukraine et de la Moldavie, visites guidées dans la ville, sorties dans les environs, stages linguistiques pour les professeurs... Elle connaît tout le monde et tout le monde la connaît. Elle est très gentille et vraiment adorable.
« La ville d’Aix est magnifique, empreinte de plus de 2 000 ans d’histoire, de son passé de la capitale de la Provence, on marche ici sur les pas de Cézanne et Zola, raconte-t-elle. Cet été, 18 jeunes Russes ont découvert la région d’Aix-en-Provence. Les 15 jours ont été rythmés par de nombreux cours : langue, chansons, étude de l’œuvre de Cézanne, cours d’expression corporelle et théâtre, ainsi que différentes sorties : la route de la lavande, le lac de la Sainte Croix, les Gorges de Verdun, Avignon et le Pont du Gard, Marseille, Cassis et la plage de La Ciotat. Il y a tant de choses à voir ! »
Mais Aix est aussi connu grâce à ses cités universitaires qui reçoivent des étudiants des quatre coins de la planète.
M. Stéphane Salord,
adjoint au maire de la Ville d’Aix-en-Provence
« Depuis 1953, l’Institut d’études françaises pour étudiants étrangers (l’IEFEE) se situe au cœur d’Aix. Vous y trouverez un lieu chargé d’histoire au sein duquel les étudiants venus du monde entier apprennent la culture française. Ainsi, l’IEFEE est un carrefour de rencontres, un lieu du passé, du présent et de l’avenir. »
M. Richard Ghevontian,
directeur de l’Institut d’études françaises pour étudiants étrangers
« Depuis plus d’un demi-siècle, confirme M. Ghevontian, l’Institut s’enorgueillit d’avoir formé à la langue, à la civilisation et à la culture françaises, plusieurs générations d’étudiants étrangers. Cette longévité est à la fois la preuve d’un passé riche d’expérience et la perspective d’un avenir prometteur. Je suis convaincu que les conditions d’accueil et de travail compenseront l’éloignement géographique et familiale. Nous mettons tout en œuvre pour assurer à nos étudiants un séjour le plus fructueux possible, et qui leur permettra de se perfectionner dans la langue française et dans la connaissance de la littérature et de la civilisation de notre pays. Toute l’équipe administrative et enseignante est à leur disposition pour les aider dans leur travail universitaire. Bienvenue en France, à Aix-en-Provence et à IEFEE ! »