Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №5/2007

Arts et culture

Véronique VOVDENKO

Le Xe festival international de théâtre francophone « Maski »

À partir de l’année 1997, les traditionnelles rencontres de décembre réunissent des amateurs de la langue et de la culture françaises, créent l’environnement pour des relations entre les spectateurs, les acteurs et les hommes de théâtre des pays différents et contribuent au développement des échanges entre les jeunes. C’est une vraie fête de la langue française qui ne laisse personne indifférent. Ce qui y frappe le plus, c’est une ambiance joyeuse et créative. Cette atmosphère captive et on se sent vraiment heureux.

Les participants au festival (il y en avait beaucoup, venus de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de la Géorgie, de l’Italie, de la Roumanie et de toute la Russie) ont présenté leurs spectacles en français. On a vu toute la multiplicité de moyens de jouer une pièce de théâtre. Chaque pays y manifestait son caractère national, son propre tempérament. « Cette année, tous les spectacles sont au sommet. Il n’y a pas de représentations médiocres », dit Dacha, élève de l’école n° 1251 de Moscou. Dacha et son équipe ont charmé le public par des scènes humoristiques.

Mais la plupart des spectacles évoquait des problèmes sérieux, plutôt philosophiques. Par exemple, le théâtre « Vis-à-vis » de Perm a présenté le spectacle Pas maintenant – le panorama du monde divisé en deux. « Cette représentation m’a fait un énorme plaisir. À l’aide de la lumière, de la musique et du texte ils ont créé l’ambiance qui faisait trembler. C`était super ! », fait part de ses impressions une spectatrice.

Le théâtre « Kolobok », d’Orenbourg a impréssionné le public par la pièce La Journée en reflets et images. Les jeunes acteurs ont présenté toute la diversité de notre vie et c’était bien curieux de se reconnaître dans leurs personnages.

Mais il y avait aussi des problèmes. Cette fois, c’était l’Espagne qui en avait assez. Les valises espagnoles où se trouvaient les costumes ne sont pas arrivées à temps, et les acteurs du théâtre « Vega del tader » ont joué leur spectacle habillés en costumes improvisés. Mais malgré cela, leur représentation était vraiment éclatante et pleine d’humour.

Il est impossible de décrire tous les spectacles présentés lors du festival, il y en avait beaucoup et ils étaient très variés. Il est difficile de choisir le plus intéressant, mais je voudrais parler de deux d’entre eux qui m’ont touchée le plus.

Le spectacle Huis-Clos fait réfléchir. Mettre en scène la pièce de Jean-Paul Sartre c’était une démarche risquée. Cette œuvre évoque un thème sérieux, ses personnages sont des gens pleins de vices et il n’est pas facile aux jeunes acteurs d’interpréter leurs rôles, car pour bien jouer, il faut bien comprendre le sens de chaque phrase. Mais «Les Inconscients» ont surmonté toutes les difficultés. La réaction du public témoigne que c’était vraiment impressionnant. « Je suis formé par le théâtre russe classique et parfois il m’est très difficile d’entrer dans le monde du théâtre étranger. Mais cette fois-ci, tout était bien compréhensible. De plus, l’atmosphère était si frappante qu’à la fin du spectacle j’ai pleuré », avoue un des spectateurs. L’interprétation magnifique et le tempérament italien ont ravi le public.

Le théâtre « Debout » de Saint-Petersbourg a présenté un spectacle bien différent. C’est l’histoire d’un petit garçon qui veut mourir, parce que sa mère le bat. La particularité de ce spectacle c’étaient le jeu des jeunes acteurs de 13-14 ans, les décors et les costumes. Roman Sokolovski, qui a interprété le rôle prinicipal, a charmé le public par son talent et sa vivacité. J’ai posé quelques questions à ce jeune acteur :

Depuis quand joues-tu dans le théâtre ?
– Je suis dans le théâtre dès la 2ème classe. C’est un cercle théâtral d’école. On met en scène les spectacles divers en ruse et en français.

Votre cercle s’appelle « Debout » ?
– Oui. On a pris ce nom en l’honneur du spectacle que nous jouons.

Et qu’est-ce que tu préfères dans le théâtre ?
– Oh ! C’est l’improvisation ! Cela me fait un grand plaisir ! De plus, j’adore le théâtre car j’ai la possibilité de mettre de l’âme dans les projets divers et de me donner aux émotions.

Parle, s’il te plaît, de votre spectacle.
– Il nous a fallu toute une année pour le mettre en scène. Le thème évoqué est très important. On a toujours besoin de quelqu’un qui pourrait t’aider, te soutenir moralement.

Quelle est ton attitude envers ton personnage ?
– Il me ressemble un peu. Par exemple, je me passionne, comme lui, tout de suite pour quelque chose. Mais à la différence de Debout je ne perds jamais la tête. Lui, il exige toujours trop d’attention à sa personnalité.

Tu participes à ce festival pour la première fois ?
– Je suis ici pour la deuxième fois. La fois passée j’ai pris part au spectacle Tu parles ma langue avec un autre collectif.

Quelles sont tes impressions ?
– Oh, cela me plaît beaucoup ! Ici on se sent bien à l’aise. Sutout je suis très ravi d’avoir rencontré à ce festival le Théâtre du Mayapo de la France. Ce sont nos anciens amis. Oh ! (On entend la sonnerie et les sons de la musique qui invite à danser.) Le spectacle commence !

Eh bien, tu dois te dépêcher. Vas-y ! À bientôt !
– Au revoir !

Et Roman est disparu dans la foule des jeunes dansants et heureux.

Le festival est terminé, mais nous espérons que l’année prochaine il réunira de nouveau les jeunes francophones, les personnes passionnées de la langue française, du théâtre et éprises de la vie.

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