Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №6/2007

Arts et culture

Lialia KISSELEVA

Je me souviens: un spectacle à se souvenir...

Un nouveau titre a paru à l’affiche du Théâtre arménien de Moscou, et encore en français ! Je me souviens est un projet théâtral commun du Lycée français Alexandre-Dumas et du Théâtre arménien de Moscou.

Le fruit de la collaboration entre le Lycée français et le Théâtre arménien de Moscou, le projet Je me souviens est non seulement un spectacle mais aussi un livre et une exposition.

Le Théâtre arménien existe à Moscou depuis 2002, bien qu’il soit né beaucoup plus tôt, mais à l’époque soviétique il a été interdit. Le directeur de la troupe de ce théâtre, Slava Stepanian (« Slava », comme il m’a expliqué, n’est pas un prénom russe et signifie « c’est bien »), en a fait un vrai théâtre à l’esprit européen, il souligne que le Théâtre arménien n’est pas un théâtre exclusivement national. « J’ai une vraie passion pour la culture française, confie-t-il, et je peux dire ouvertement que j’ai aussi une formation russe et française. C’est pourquoi dans notre théâtre il y a tant de spectacles des auteurs français : Cocteau, Thomas... Quant à Cocteau, il faut dire que Vox humana on donne en français. Et c’est comme ça qu’on a commencé à collaborer avec nos amis français : ils sont venus voir ce spectacle, ont été beaucoup impressionnés, et on a pensé à faire un projet commun. »

Ce projet commun a plusieurs objectifs et plusieurs aspects. Dans le cadre du projet, est créé l’École de l’acteur auprès le Lycée français, dirigée par Slava Stepanian. En plus, est rédigé un livre, dans un genre tout à fait nouveau : texte autobiograhique collectif, portant le titre Je me souviens, autoportraits des francophones de Russie. Le livre est rédigé en français par les élèves des établissements partenaires dispersés dans l’ensemble du territoire russe, de Moscou à Novossibirsk, et est mis en scène grâce à la collaboration du Lycée français avec le Théâtre arménien de Moscou et notamment Slava Stepanian et ses acteurs. C’est Joëlle Montech, professeur formateur engagée par le ministère des Affaires étrangères pour collaborer avec les écoles russes réparties sur l’ensemble du territoire, qui a eu l’idée de ce projet lors des ateliers d’écriture, raconte : « En se penchant sur les souvenirs collectés, on ne peut que constater que certains reviennent sous la plume de tout le monde, par exemple, en Russie, le souvenir lié à Beslan. Le texte fonctionne comme une collection : certains souvenirs reviennent d’un atelier à l’autre, et même d’une copie à l’autre dans un même atelier, on s’y attend, d’autres me font l’effet de perles rares. Ce sont ces souvenirs que je traque avec beaucoup de passion. J’ai eu la chance de rencontrer Slava Stepanian il y a un an : sa générosité est telle que j’ai tout de suite pensé à l’introduire auprès des élèves de mon club de théâtre. Le livre Je me souviens, autoportrait des francophones de Russie, sponsorisé par Leroy Merlin, Peugeot, Michelin et d’autres entreprises, sera publié cette année. Je ne compte pas vendre ce livre mais l’offrir. »

Ce spectacle sera joué non seulement à Moscou, mais aussi à Dijon, sur l’invitation du Lycée Monchapet de Dijon.

Quant aux jeunes acteurs, leur metteur en scène est vraiment content d’eux : « Ce spectacle, Je me souviens, on l’a fait en un mois, on n’a eu que quelques répétitions. » Le spectacle est une synthèse de pantomime, danse, chanson, et a un sens symbolique et très positif : l’amour peut vaincre tout, les guerres passent, les mauvais souvenirs passent, mais ce qui reste c’est l’amour. Les jeunes acteurs sont vraiment très enthousiasmés et leur expressivité impressionne vraiment !

Bonne chance, alors, aux participants de ce projet à l’esprit humaniste !

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