Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №8/2007

Je vous salue, ma France

Le nouveau franc

Le 1er janvier 1960, sous l’impulsion du général de Gaulle, le ministre des Finances, Antoine Pinay et l’économiste Jacques Rueff remplacent l’ancien franc par le nouveau franc (1 nouveau franc = 100 anciens francs). Désormais, le litre d’essence coûte 1 franc au lieu de coûter 100 francs, le kilo de pain passe de 60 francs à 60 centimes. Cette mesure est censée renforcer le franc, affaibli par l’inflation et les dépenses des guerres d’Indochine et d’Algérie.

Les Français s’adaptent difficilement au changement de monnaie, et en réalité, la réforme n’est jamais définitivement entrée dans les mœurs.

Réforme constitutionnelle de 1962

Le 12 septembre 1962, de Gaulle annonce sa volonté de changer le mode d’élection du président : celui-ci serait élu au suffrage universel direct, c’est-à-dire par tous les Français en âge de voter.

Cette annonce suscite de rudes discussions, mais le référendum vote l’élection du président de la République au suffrage universel. Les élections sont prévues pour l’année 1965.

1965 : la première élection au suffrage universel

À mesure que les élections approchent, on se pose de plus en plus souvent une seule question : le Général, sera-t-il candidat à un second septennat ? De Gaulle laisse flotter l’incertitude jusqu’au 4 novembre. Ce jour-là, les Français qui allument leur poste de télévision ou de radio à 20 heures entendent le président de la République leur dire ceci : « Que l’adhésion franche et massive des citoyens m’engage à rester en fonctions, l’avenir de la République nouvelle sera décidément assuré. »

De Gaulle, qui va avoir 75 ans, ne présente pas aux Français de projet, de programme, d’objectifs, ni même de perspective précise. Il leur demande de lui confirmer leur confiance, sous peine d’« écroulement » et de « confusion » s’il s’en va. Et il y met une condition : il ne suffit pas qu’ils lui accordent simplement la majorité absolue de leurs suffrages, comme le veut la loi ; il faut que leur « adhésion » soit « franche et massive ».

Autrement dit, pour de Gaulle, l’élection présidentielle est un référendum de plus. C’est un geste honnête et audacieux, mais risqué.

Hélas, mis en ballottage1 au premier tour (avec 43,7 % des voix), de Gaulle est finalement élu au second tour. Le Général obtient le second mandat qu’il voulait.


1 Dans une élection au scrutin majoritaire à deux tours, le résultat négatif d’un premier tour, aucun des candidats n’ayant recueilli le nombre de voix nécessaire pour être élu. Scrutin de ballottage : nouveau tour de scrutin.

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