Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №11/2007

Univers du français

Youri SPIRINE

L’auberge espagnole, version russe

L’année 2002. La France. Cédric Klapisch achève son film L’Auberge espagnole. Sept étudiants, tous de nationalités différentes, cohabitent dans un appartement à Barcelone. On suit cette petite communauté européenne pendant un an.

« Ce film est fondé sur une double métaphore poussée jusqu’à l’allégorie : la diversité de l’Europe comme l’expression de celle de l’individu, la construction européenne comme image de la construction de la personne ». (Jacques Lévy, Espaces-Temps, 2003). L’expression « l’auberge espagnole » acquiert de nouvelles nuances.

L’année 1991. La Russie. Jeanna Aroutiounova et son équipe créent l’Association des enseignants de français en Russie (AEFR). Ses objectifs sont très précis :

Pour réaliser ce projet, on déploie de nombreuses activités parmi lesquelles des Séminaires occupent une place très importante.

L’année 2007. La Russie. Le XVIe Séminaire national « La France et la Francophonie aujourd’hui ». Ivanteyevka (région de Moscou).

Organisateurs : Association des enseignants de français en Russie (AEFR) avec l’appui de l’Agence fédérale de l’Éducation nationale et avec le soutien des ambassades des pays francophones.

200 participants russes et 30 experts étrangers francophones. Beaucoup d’eux sont déjà « membres permanents » des séminaires. Qu’est-ce qui les attire ? Pourquoi reviennent-ils ?

Ils trouvent une ambiance particulière dans cette communauté internationale, ce « luxe des relations humaines ».

Qu’est-ce ce qu’on a fait au XVIe Séminaire ?

La liste est très longue. Le programme du Séminaire était très riche et très intéressant. Il y avait un seul problème, l’embarras du choix.

Le Séminaire est terminé. On se quitte. On part pleins de nouvelles idées, de nouveaux projets. On se dit : « À bientôt ! » Et on pense déjà au Séminaire suivant.

On en a assez d’entendre parler de l’invasion de l’anglais.

On en a marre de voir pleurnicher sur le déclin du français en Russie.

On en a ras le bol d’écouter raconter des bobards sur la dégradation de l’enseignement du français.

C’est faux ! C’est archifaux ! C’est NIET ! « Le Bonhomme vit encore ! » Et il vivra tant qu’il y aura cette belle « auberge espagnole », version russe.

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