Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №11/2007

Lettres d’information

Alain Blum à Moscou

Alain Blum – historien et démographe, est l’un des meilleurs spécialistes français de la Russie. Il est actuellement directeur du Centre d’études du monde russe, soviétique et post-soviétique et directeur de recherches d’Institut national d’études démographiques. Cet homme, énergique, souriant et sensé, parle bien russe et lève des problèmes actuels de notre pays et de la démographie européenne en général. En 1994, il a fait paraître en France Naître, vivre et mourir en URSS – des recherches démographiques, qui ont été traduites en russe en 2004. Son analyse de la vie soviétique excite un grand intérêt des spécialistes russes.

Le 17 avril 2007, par sa conférence Vers une démographie européenne? Vivre et migrer en Europe aujourd’hui et demain il a inauguré à Moscou le cycle de conférences-débats «Intelligence du monde», lancé par l’Ambassade de France en partenariat avec le MGIMO.

Alain Blum

Naître, vivre et mourir en URSS

(extrait)

Tout a changé dans les années 90

La natalité en Russie répète, quoiqu’avec du retard, le même paradigme que dans le reste de l’Europe... La Russie a été l’un des derniers pays en Europe à subir la transition démographique. La baisse de la natalité s’explique par plusiers facteurs. Le sentiment d’insécurité pendant la période des réformes est l’un des facteurs les plus importants...

Pendant la période soviétique, le sentiment de responsabilité familiale était presque absent parce que l’État soviétique prenait la responsabilité pour la famille, en assurant l’éducation et l’aide médicale aux enfants. Le mariage entre personnes très jeunes était un fait courant en Union Soviétique. En fait, ces mariages n’étaient que les analogues des concubinages en Occident. La nouvelle famille russe est en train de se former sous nos yeux, après une longue période de transition. Cette période a été très penible parce que les familles habituées à la stabilité ne se sont pas encore adaptées à la nouvelle situation et la nouvelle génération, qui était encore très jeune pendant la perestroika, a déjà changé son comportement vis-à-vis de la procréation, en remettant le mariage et la naissance des enfants à plus tard. Dans la nouvelle famille russe, il y a de la place pour un enfant, mais la conduite reproductive des nouveaux couples russes ressemble de plus en plus celle des couples européens.

(La publication est préparée par Alevtina Vokroch)

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