Je vous salue, ma France
Testament politique de Jacques Chirac
| Jacques Chirac a appelé les Français à rester toujours « unis et solidaires » lors d’une allocution télévisée aux allures de testament politique à la veille de transmettre ses pouvoirs à Nicolas Sarkozy. |
Dans cette brève intervention
de cinq minutes empreinte d’une certaine émotion et destinée à faire ses adieux aux Français après 12 années à l’Élysée, Jacques Chirac ne s’est guère étendu sur son bilan, très contesté, hormis pour exprimer sa « fierté du devoir accompli » et sa satisfaction d’avoir « modernisé » le pays durant ses deux mandats.
Comme à son habitude, Jacques Chirac a évacué le passé pour se projeter dans le futur et exprimer sa « grande confiance » dans l’avenir de la France.
Mais celui qui s’était fait élire en 1995 sur la lutte contre la « fracture sociale » a assorti ce message de confiance d’une mise en garde à peine voilée à son successeur, accusé avant son élection de diviser les Français.
« Restez toujours unis et solidaires », a-t-il lancé, insistant sur la nécessité de maintenir la cohésion sociale.
Pour Jacques Chirac, « une nation, c’est une famille ».
« Dans l’union, dans le respect de notre diversité et de nos valeurs, dans le rassemblement, nous pouvons nourrir toutes les ambitions. »
Jacques Chirac a prononcé deux fois le nom de Nicolas Sarkozy, à qui il va transmettre mercredi ses pouvoirs. Il a formé des vœux sans grande chaleur pour son successeur, qui « aura à cœur de conduire notre pays plus avant sur les chemins de l’avenir ».
Le président sortant, toujours pudique sur ses sentiments, a laissé entrevoir son émotion de quitter l’Elysée.
Jacques Chirac a brièvement évoqué son avenir personnel en expliquant qu’il allait « poursuivre son engagement » pour le dialogue des cultures et pour le développement durable à la tête de la Fondation qu’il doit créer à l’automne.
Dans l’immédiat, le président sortant va prendre des vacances au Maroc. Reste à savoir si la justice le laissera couler une retraite tranquille.
(d’après la presse française)