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Transport de Paris : prendre le métro

Le métro de Paris diffère beaucoup de celui de Moscou ou de Saint-Pétersbourg. Pour s’y sentir confortablement faut en savoir certaines choses.

Le métro de Paris est un des systèmes de transport en commun desservant la ville de Paris (France) et son agglomération. Il comporte 16 lignes en site propre. Devenu un des symboles de Paris, il se caractérise par la densité de son réseau au cœur de Paris et par son style architectural homogène influencé par l’Art nouveau.

La première ligne (« Porte de Vincennes » – « Porte Maillot ») est ouverte au public le 19 juillet 1900 afin de desservir les épreuves des jeux Olympiques d’été de 1900 au bois de Vincennes.

Le réseau s’est ensuite rapidement densifié dans Paris intra muros jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Après une pause durant les « décennies voitures » (1950-1970), plusieurs lignes existantes ont été prolongées en proche banlieue. Les choix effectués à sa conception (faibles distances entre les stations, capacité réduite des rames) limitent aujourd’hui les possibilités d’extension du réseau ; le relais devrait être assuré par le réseau de tramway en cours d’agrandissement et peut-être par une densification du réseau RER mis en place à compter des années 1960.

Le fonctionnement du métro de Paris est assuré par la RATP (Régie autonome des transports parisiens) ; cet établissement public gère également une partie du réseau du RER, les bus de Paris et de sa proche banlieue, ainsi que 3 des 4 lignes de tramway parisiennes.

Le métro de Paris a été conçu pour assurer une desserte fine de Paris intra muros : les stations dans Paris sont très rapprochées – 548 m en moyenne mais 325 m pour la ligne 3 bis et 1 km pour la ligne 14.

Le métro parisien est essentiellement souterrain (196 km sur 211) : les tronçons en surface comprennent des sections en viaduc dans Paris intra muros et au niveau de la surface en banlieue. Le tunnel du métro parisien est proche de la surface car la nature du sol parisien, très hétérogène, n’a pas permis de creuser des tunnels à grande profondeur ; il existe quelques exceptions imposées par le relief (Butte Montmartre, Ménilmontant). Du fait de cette faible profondeur le tunnel est obligé de suivre l’axe des rues : il en découle des tracés souvent sinueux.

Les stations

La station de métro parisienne typique est souterraine et comporte deux voies encadrées par deux quais. Une cinquantaine de stations dérogent à cette disposition : ce sont les anciennes stations terminus qui comportent soit deux voies à quai central (station « Porte Dauphine »), plus généralement 3 voies et 2 quais (« Porte d’Orléans ») et parfois quatre voies (« Château de Vincennes »). Il existe également des stations à voie unique, soit parce que celles-ci ont été coupées par un pied-droit pour mieux supporter les contraintes du terrain (« Saint-Georges »), soit sur des boucles (« Église d’Auteuil »).

Certaines stations ont reçu une décoration particulièrement soignée et originale :

· la station du « Louvre-Rivoli » (ligne 1) contient des copies de chefs-d’œuvre du musée du Louvre qu’elle dessert, exposées dans des niches éclairées de manière recherchée ;

· la station « Arts et Métiers » (ligne 11) est entièrement recouverte de cuivre et évoque les coulisses du sous-marin du capitaine Nemo ;

· la station « Pont Neuf » (ligne 7) contient une ancienne presse à monnaie ;

· la station « Bastille » (ligne 1) est décorée de représentations de la Prise de la Bastille ;

· la station « Hôtel de Ville » (ligne 1) est décorée de fresques représentant la ville de Paris ;

· la station « Cluny – La Sorbonne » (ligne 10) affiche sur ses voûtes la signature des célébrités du Quartier Latin ;

· la station « Concorde » (ligne 12) est entièrement recouverte par le texte des Droits de l’Homme, chaque carreau recevant une lettre ;

· la station « Basilique de Saint-Denis » (ligne 13) est décorée de vitraux représentant des gravures et des reproductions d’objets anciens.

À l’entrée des stations, il existe toujours au moins un guichet tenu par un employé de la RATP et généralement des automates permettant d’acheter des billets ou des coupons. L’accès se fait de nos jours via un tourniquet qui se libère si on introduit un ticket, un coupon magnétique ou si on utilise un passe Navigo sur le lecteur.

Les couloirs de correspondance peuvent être très longs. Certaines stations sont équipées de tapis roulants pour réduire les temps de correspondance.

203 stations sont équipées d’escalators mais seulement 43 stations, dont toutes celles de la ligne 14, sont accessibles aux handicapés via un ascenseur PMR (personnes à mobilité restreinte).

Le schéma.
Les correspondances

Le schéma du métro parisien est souvent superposé sur le schéma du RER (Réseau Express Régional qui traverse Paris pour relier des banlieues géographiquement opposées, il établit des liaisons rapides d’est en ouest et du nord au sud en Île-de-France. Dans Paris, le RER circule en souterrain ; ailleurs il roule majoritairement en extérieur.) puisqu’à Paris et en banlieue, le RER est en correspondance avec le métro, le bus et le tramway. Les lignes de métro sont plus fines et sont numérotées, par contre les lignes de RER sont plus grosses et sont marquées par des lettres. Quand vous faites une correspondance d’une ligne de RER à une ligne de métro, faut encore passer votre ticket dans le tourniquet. Comme les lignes du métro parisien n’ont pas de noms comme celles de Moscou, ils sont déterminées par leurs numéros et leurs deux terminus. Par exemple, il vous faut aller de la station « Liège » à la station « Odéon ». Alors, vous allez jusqu’à la station « Duroc » et là vous faites une correspondance à la ligne 10, direction « Gare d’Austerlitz ». Il faut être très attentif parce qu’on n’annonce pas les stations ni les correspondances (sauf la ligne 1), faut alors regarder attentivement les quais et consulter le schéma.

La ligne 14

Faudra attendre le 15 octobre 1998 pour que soit inaugurée une ligne véritablement nouvelle : la ligne 14, initialement entre la bibliothèque François-Mitterrand et Madeleine, puis prolongée jusqu’à Saint-Lazare. La ligne 14 est la première ligne du métro parisien à mettre en œuvre la conduite automatisée sans conducteur. Des portes palières garantissent la sécurité.

Horaires et fréquences

Les trains circulent depuis environ 5 h du matin jusqu’à 1 h du matin, tous les jours de l’année. Le service est prolongé jusqu’à 2 h 15 les samedis et les veilles de fête. Il passe une rame en moyenne toutes les 2 minutes aux heures de pointe. Aux heures creuses la fréquence est de 4 minutes ramenée à 8 minutes en soirée. Pour certains événements (Nouvel An, Fête de la Musique), les métros circulent toute la nuit sur les lignes 1, 2, 4, 6, 9, 14, mais ne s’arrêtent que dans certaines stations.

Abonnement et billet.
Ticket de métro

Il existe une grande gamme de tarifs couvrant tous les types de besoins. Les prix indiqués sont ceux de ces zones en vigueur fin 2006 :

· Le ticket T acheté à l’unité ou en carnet de 10 (1,09 € le ticket) permet d’effectuer un voyage unique sur le réseau de métro, du RER ou de bus pour une durée maximale de 2 heures. Il peut être utilisé également dans le funiculaire de Montmartre. Le nombre de correspondances prises avec le même billet n’est pas limité.

· Les tarifs forfaitaires qui permettent un nombre illimité de voyages sur l’ensemble du réseau du métro, du bus et du RER (tarifs pour Paris uniquement pour ce dernier) sont le ticket Mobilis valable une journée (5,50 €), la carte orange (16 € pour une semaine, 52,50 € pour un mois), l’abonnement annuel Intégrale (revient à 48,20 € sur 11 mois), la carte Imagine’R pour les lycéens et étudiants (30,35 € par mois pour les neuf mois de l’année scolaire) et enfin le ticket Jeunes qui permet de se déplacer le samedi, dimanche ou jour férié (3,20 €). Il existe différentes offres destinées au touriste comme « Paris Visite », « Open Tour », ... qui combinent transport, entrées de musée...

L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 4 ans et demi-tarif jusqu’à 10/11 ans. Il existe une tarification réduite également pour les personnes âgées et les familles nombreuses. Certains bénéficiaires sociaux ont accès à une carte de réduction. Les forfaits d’une semaine ou plus nécessitent une photo.

Utilisation

Pour accéder aux quais, le voyageur doit franchir un tourniquet qui se libère, soit en insérant le ticket dans une fente (il doit être récupéré et conservé car il faut pouvoir le présenter en cas de contrôle et pour sortir du métro ou du RER) ; soit, dans le cas des abonnements Intégrale, Carte Orange et Imagine’R qui utilisent le passe Navigo un système de carte sans contact, en approchant le forfait de la zone de lecture située sur le portillon.

Signalétique

Chaque ligne est désignée à la fois par son numéro et ses 2 terminus. En entrant dans une station (qui peut être commune à plusieurs lignes), le voyageur est guidé jusqu’au quai recherché par des panneaux fournissant ces deux indications. Sur le quai, le nom de la station est rappelé à intervalles réguliers sur les parois de la station tandis que la direction et le n° de la ligne sont indiqués sur un panneau situé généralement à mi-quai. Chaque ligne est ou sera équipée du système indiquant le temps d’attente avant l’arrivée des 2 prochaines rames. Sur les quais des stations, les panneaux indiquant les sorties sont sur fond bleu, tandis que la signalisation des correspondances a une dominante blanche.

Le métro et les Parisiens.
Pratique mais ...

Si la majorité des utilisateurs du métro reconnaissent son caractère pratique ils s’accordent également sur certains de ses défauts : fréquemment sale ou du moins nauséabond, trop souvent en grève, dégradé, bondé aux heures de pointe, étouffant l’été. Le métro de Paris subit d’abord de plein fouet certains des problèmes qui accompagnent l’évolution de notre société : dégradations du matériel et des installations, agressions, criminalité (pickpocket dans les zones touristiques, trafic de drogue), fraude, mendicité, SDF… Toutefois ses lignes, situées pour l’essentiel dans la partie centrale de l’agglomération parisienne regroupant des quartiers plus favorisés, sont plus à l’abri que les autres modes de transport parisiens. La RATP tente par différents dispositifs de contenir ces phénomènes : par des campagnes appelant au civisme, en musclant les équipes de contrôleurs… au détriment de son image mais avec des résultats indéniables, en décrochant des certifications qualité sur ses lignes et en tentant de réparer le plus rapidement possible les dégradations de matériel pour décourager les tagueurs (dégraffitage quotidien et pelliculage des rames).

Le lapin rose du métro

Le lapin du métro parisien est un autocollant placé sur les portes des rames à partir des années 1980 et destiné à avertir les usagers des risques présentés en laissant ses mains sur les portes lors de leur fermeture. Ce lapin a fait l’objet de divers détournements, par les « anti-pub » notamment, mais aussi pour des versions humoristiques parfois grivoises. Ce lapin est devenu un véritable élément de culture populaire au fil des années.

Les « règles de conduites »

Les Russes se sont habitués de demander si on descend ou non. Dans le métro parisien on se libère le chemin à l’aide de « pardon » – on vous laissera passer sans problème. Il n’est pas de coutume de céder sa place aux vieilles dames. D’abord parce que aucune Française ne se considère pas comme une vieille dame ! À côté des portes il y a des strapontins, très commodes, mais aux heures de pointes il faut absolument les laisser serrés contre le mur pour plus de place libre.

Un métro repérable de l’extérieur

La signalétique permettant de signaler les stations de métro est très importante : elle se doit d’être visible et reconnaissable de loin.

Les stations du métro de Paris sont signalés à l’aide de différentes générations d’édicules.

Lors de la création des premières lignes du métro, les dirigeants de la CMP (Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris), rejettent les projets retenus dans le cadre du concours d’architecte. Ils les jugent trop classiques. Enfin, on propose Hector Guimard.

Il dessinera deux types d’entrées :

· Le modèle A abrité par un auvent.

· Le modèle B, sans auvent.

Hector Guimard créera 141 entourages d’accès entre 1900 et 1912. Il n’en existe aujourd’hui plus que 83.

La société Nord-Sud choisira quant à elle l’architecte Dervaux, qui utilisera le fer forgé, à partir de 1914.

Les bouches du métro n’ont pas alors de signalétique extérieur unique : tantôt c’est un édicule Guimard avec le mot « Métropolitain », tantôt c’est la lettre « M » en jaune, tantôt c’est une simple bouche de métro avec le mot « Métro » qu’on peut à peine remarquer.

Le métro au cinéma

Certains films en ont fait un thème majeur : Les Portes de la nuit de Marcel Carné, Subway de Luc Besson, Peur sur la ville de Henri Verneuil, Le Dernier métro de François Truffaut. On peut citer également Mauvais sang de Léos Carax et L’Ami américain de Wim Wenders.

Il existe une station que la plupart des gens connaissent, mais qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de parcourir au quotidien : la station « Porte des Lilas – Cinéma ». En effet, cette station se situe sur la voie Navette, entre les lignes 3 bis et 7 bis, et n’est ordinairement pas accessible au public. Ses quais ont été réaménagés par la RATP en studio de cinéma. Parmi les principaux films qui y ont été tournés, on peut citer : Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, Une époque formidable, Les Rois mages ou encore Paris, je t’aime.

Le métro dans la chanson

Des chansons ont également pris pour thème le métro tels que Le Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg ou Le Métro de Paris d’Édith Piaf.

QUESTIONS ET DEVOIRS

1. Est-ce que pour vous le métro est un transport confortable ? Pourquoi ?

2. Quelles sont les principales différences du métro parisien ?

3. Pouvez-vous vous rappelez des films ou des chansons qui ont pour thème ou pour lieu d’action le métro de Moscou ?

4. Prenez le schéma du métro parisien et entraînez-vous :
· il faut aller de la station « Abesses » jusqu’à la station « Trocadéro » ;
· de la station « Gare Montparnasse » jusqu’à la station « Bastille » ;
· de « Bercy » jusqu’à « Buttes Chaumont ».

5. Quelles sont selon vous les atouts et les défauts du métro moscovite ? du métro parisien ?

6. Trouvez dans le dictionnaire la traduction des mots soulignés. Faites des phrases en employant ces mots.

7. Croyez-vous que c’est nécessaire que d’aménager les stations de métro pour les gens handicapés ? Pourquoi ?