Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №13/2007

Les Routes de l’Histoire

Histoire du mariage chrétien

On peut dire que nous vivons une crise du mariage. Aujourd’hui, les conjoints se choisissent selon leur propre volonté, mais que se passe-t-il quand leur volonté faiblit avec le temps ? Quelles est la situation actuelle du mariage est quelle est son histoire ?

Le mariage à l’époque des « pères de l’Église »
(du IIe au VIe siècle)

À l’origine, il n’y a pas de rite spécifique du mariage dans l’Église. Les chrétiens se marient selon les modalités de leur différentes cultures et les traditions locales : rôle du père, dot, don d’un anneau, entrée de la femme dans la maison de son mari. En Orient, on tient une couronne de fleurs au-dessus des mariés. En Occident, il s’agit généralement d’un voile. La présence du prêtre n’est pas obligatoire et peu pratiquée. Il ne célèbre pas le mariage.

Rites spécifiques du mariage chrétien au XIe siècle

Ce n’est qu’au XIe siècle en Occident que l’Église institue un rite spécifique du mariage religieux. L’échange des consentements pouvait se faire à la porte de l’église avant la bénédiction nuptiale et la messe. Puis au XIIe le tout se fait dans une même cérémonie.

Le Concile de Trente
(24ème session en 1563)

Le Concile de Trente a mis au premier plan la célébration religieuse du mariage.

Avant le Concile de Trente les mariages conclus par le seul échange des consentements en l’absence de témoin n’étaient pas autorisés, mais ils étaient considérés comme des mariages valides.

Pour lutter contre ces « unions clandestines », le Concile de Trente a décrété que le mariage n’est valide et sacramentel que s’il est fait en présence du curé compétent et de deux témoins.

Vers le mariage moderne

Les premières années de la Révolution et le Directoire avaient été des années de grande liberté en matière de divorce, on l’a pratiqué en grand. Mais des périodes aussi faciles ne pouvaient durer qu’un temps, et l’État voulut assez vite légiférer, ce furent les codes civils.

Le code civil de 1804 fut plus sévère en ce domaine. Il appliquait le principe que tout est autorisé dans la mesure où l’ordre public est respecté et que chacun fait selon sa conscience. Le divorce fait partie du droit naturel pensent les juristes de l’époque. Mais il devait être prononcé par un tribunal. Le divorce pour incompatibilité d’humeur qui avait existé aux débuts de la Révolution est supprimé. Il restait celui qui se faisait par consentement mutuel, mais sa procédure était complexe et devenait exceptionnelle.

Il existait trois causes légales, adultère de la femme, entretien d’une concubine au domicile conjugal par le mari, la condamnation d’un des conjoints à des peines infamantes ou excès et sévices graves.

Le remariage des divorcés entre eux était interdit, il y avait des durées prévues pour le remariage après divorce avec une tierce personne, de plus, l’époux coupable d’adultère ne pouvait se remarier avec sa complice. La femme adultère était condamnée à la maison de correction entre trois mois et deux ans. On réintroduit la séparation de corps qui existait dans l’ancien régime et que les révolutionnaires avaient supprimé. On introduit aussi des cas de nullité. Le divorce est de toutes façon compris comme la sanction d’une faute.

Il ne faut pas s’étonner du traitement plus sévère de la femme, cela correspond à l’idéologie de l’époque. Des professeurs de droit célèbres au XVIIIe siècle comme Pothier, auteur d’un traité du contrat de mariage, écrit que c’est normal que l’adultère de la femme soit puni et que celui de l’homme ne le soit pas de la même manière. L’adultère de la femme risque de faire passer les biens de la famille aux mains d’enfants étrangers à cette famille et parce que la femme est inférieure, il ne lui appartient pas d’avoir inspection sur la conduite de son mari. Il refuse la séparation de corps même lorsque la femme est soumise à la violence de son mari, c’est une croix que Dieu lui envoie pour expier ses péchés, écrit-il.

En 1907, le décret de la Congrégation du Concile de Trente introduit une nouvelle forme de mariage. En cas de danger ou dans l’urgence un mariage peut être conclu sans la présence d’un prêtre.

Le rituel du mariage d’après le concile Vatican II (1969)

Le rituel de 1969 est une mise en oeuvre de la réforme liturgique voulue par le concile Vatican II.

Il comporte d’abord une liturgie de la Parole avec un prière universelle et il offre un choix de textes de la Bible et de l’Évangile.

Le rituel de 1969 modifie aussi l’expression des consentements. Dans le rituel d’avant le concile, le célébrant interrogeait chacun des futurs époux « X, voulez-vous prendre pour légitime épouse (époux) Y ici présente selon le rite de notre mère la sainte Église ? » et il répondait « oui, je le veux ». Puis, il disait aux époux qui se donnaient la main droite « Ego conjungo vos in matrimonium. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen » en faisant le signe de croix. La bénédiction des alliances et la bénédiction nuptiale étaient faite aussi en latin.

L’échange des consentements se fait par un dialogue entre les fiancés et non par des réponses aux questions du prêtre. Puis le prêtre dit « Désormais vous êtes unis par Dieu dans le mariage ». Ensuite, il bénit les alliances. Enfin le rituel propose au choix plusieurs formules de bénédiction nuptiale.

Le nouveau rituel du mariage

Un nouveau rituel du mariage a été publiée par le pape Jean-Paul II en 1990 à Rome. La traduction et l’adaptation en français vient de paraître en 2005.

Le rituel de 1990/2005 revalorise la bénédiction nuptiale et le rôle du prêtre ou du diacre. Celui ci en prononçant la bénédiction nuptiale tient désormais les mains étendues au-dessus des nouveaux époux, à la manière de l’évêque au moment d’une confirmation et d’une ordination. La bénédiction nuptiale comporte une invocation à l’Esprit Saint pour qu’il donne aux nouveaux époux sa force et sa grâce. Il est possible de placer cette bénédiction immédiatement après l’échange des alliances, plutôt qu’après le Notre Père.

Pendant l’échange des consentements, le prêtre ou le diacre est invité à étendre la main en direction des époux ou à la poser sur leurs mains jointes.

Histoire de l’anneau de mariage.
Dans la Rome antique

Ce n’est pas un anneau de mariage, mais un anneau de fiançailles. La remise de l’anneau, au cours d’une cérémonie familiale, est une promesse de mariage. C’est le symbole d’une alliance entre deux familles

Au Moyen Âge, à partir du XIIe siècle

Dans le rite du mariage religieux, après l’échange des consentements, le prêtre bénit et remet l’anneau.

En France, on porte l’anneau à la main droite et plus tard c’est à la main gauche à cause des travaux manuels.

Au XIXe siècle

Jusqu’au XIXe, c’était la femme qui portait l’anneau. Ce n’est qu’a partir du milieu du XIXe, qu l’homme aussi porte l’anneau.

(d’après les sites http://perso.orange.fr/theosite/mariage.htm,
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/mariage_sens.htm)

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