Arts et culture
Lialia KISSELEVA
Frank Woeste et son Trio à Moscou
Dans le cadre du IIe festival international du jazz, on s’est réjoui de la possibilité d’écouter l’un des plus jeunes et plus connus jazzman français, Frank Woeste. |
Le 23 juin, à Moscou,
dans un nouveau club Soyouz kompositorov, le trio de Frank Woeste a réjoui le public d’un pur jazz européen.
Frank Woeste qui est maintenant un des musiciens les plus prometteurs du jazz français, est né à Hanovre en Allemagne en 1976. Il reçoit une formation de pianiste classique et d’organiste au conservatoire de Breme (Allemagne), puis intègre la classe de jazz au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP).
Dans son jeu, Frank Woeste révèle une parfaite maîtrise technique de l’instrument... Son jazz est imprégné de la musique dite classique (romantisme allemand, Messiaen) et des musiques du monde.
En 2004, Frank Woeste a enregistré son premier album en piano solo Outward – des improvisations sur la musique de Frédéric Chopin
Frank Woeste a passé son prix au Conservatiore National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en 2001 et a été lauréat de plusieurs concours internationaux : Montreux Piano Competition, Jazz Hoeilaart Competition, Getxo European Jazz Contest, Jazz Mennecy, Concours de Monaco et Concours Charles Trenet à Saint Maur.
La Langue française a parlé au musicien.
– Depuis quand existe votre trio est comment vous vous êtes rencontrés ?
– Ça existe depuis 2003. On s’est rencontré au Conservatoire de Paris, on était tous les trois dans la classe du jazz, et un jour on a joué ensemble. Mais au début c’était avec un autre bassiste.
– Voudriez-vous élargir votre trio en introduisant peut-être des instruments à vent ?
– On y a pensé. Mais après, le fait est que je joue déjà dans d’autres formations où il y a des saxes ou des trompettistes, et on se garde pour nous cette formation-là.
– Vous avez déjà joué avec des jazzmen français vénérés ?
– Oui, j’ai joué avec Michel Portal, Louis Sclavis, je joue avec duex trompettistes qui sont vraiment superbes, ce sont Médéric Colignon et Flavio Boltro.
– Quelles sont vos références dans le monde du jazz en général et dans le jazz français moderne ?
– Dans le jazz en général, je ne suis pas original, j’adore Miles Davis, Coltrane, après j’adore Thelonius Monk, et dans le jazz françasi j’aime bien les gens avec qui j’ai eu la chance de jouer. J’aime beaucoup Struber, il représente bien l’aspect du jazz français qui est un peu à part.
– Pensez-vous que le jazz européen, le jazz français a ses traits caractéristiques propre qu’à lui ?
– Oui, je pense que le jazz européen est beaucoup plus orienté sur la tradition de la musique classique et c’est aussi le folklore, européen ou ailleurs, qu’on introduit dans le jazz. C’est ça que le jazz européen a de spécial par rapport aux musiciens américains qui s’inspirent du blues, des chansons de Broadway.
– C’est votre première visite en Russie, comment vous aimez le public russe ?
– Ah, je l’aime beaucoup ! Ces gens écoutent très bien !