Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №16/2007

Mon amie la langue française

Quand tous les contes se mêlent…

(Les acteurs sortent en chantant)

Salut, nos amis, nos hôtes !
Bonjour, nos amis, nos hôtes !
On va tous bien s’amuser
Pendant toute cette journée
Jouons en français la lère
Chantons en français la-la,
Passez ici et nous par là,
Au revoir, à bientôt,
On se reverra !
Le conteur 1 : Commençons notre histoire !
Le conteur 2 : Même si cette histoire ne ressemble pas du tout à un conte des temps passés.
Le conteur 1 : Il y avait une fois un jeune loup. Le jour où notre histoire commence, il était très malheureux.

Scène 1

(Maman-loup et Docteur Aï-bo-bo entrent).

Maman-loup : Bonjour, docteur ! Hier mon garçon est tombé et il s’est fait mal au pied. Depuis, il souffre horriblement.
Docteur Aï-bo-bo : Je vais examiner le malade. Comment cela t’est-il arrivé ?
Le loup : Aïe ! Aïe ! Je faisais la chasse aux trois petits cochons ! Aïe !
Docteur Aï-bo-bo : Ce n’était pas une bonne idée !
Le loup : Aïe ! Aïe ! Aïe !
Docteur Aï-bo-bo : Tu t’es foulé la cheville.
Maman-loup : C’est grave, Monsieur le docteur ?
Docteur Aï-bo-bo : Je vais faire un pansement. Mais il faudra garder le lit pendant quelques jours.
Le loup : Garder le lit ! Mais je vais mourir d’ennui !
Docteur Aï-bo-bo : Tu ne risques rien. Je te donnerai un bon remède contre l’ennui.
Le loup : Quel remède ? S’il est amer, je n’en veux pas !
Docteur Aï-bo-bo : C’est un livre de contes magiques.
Le loup : Magiques ? Mais de quoi il s’agit ?
Docteur Aï-bo-bo : Tu vas voir. Quand on lit des livres, on devient plus sage. (À Maman-loup) Au revoir, Madame, quelques jours de repos, et votre garçon pourra courir de nouveau.
Maman-loup : Merci, Monsieur le docteur. (Au fils) Tu dis : «Au revoir ! » au docteur.

Scène 2

Le loup (ouvre le livre) : Un livre comme il y en a plein d’autres... Pourquoi est-il magique ?
L’oiseau 1 : Cui-cui ! Parce que le livre magique sait lire les pensées. Une fois que tu penses à un conte, que tu lis ses premières lignes, le livre te transporte là, en un clin d’œil.
Le loup : On va voir ! (Il ouvre le livre) Il y avait une fois trois petits cochons : Nif-Nif, Naf-Naf et Nouf-Nouf. Oh ! C’est mon conte !

Scène 3

(Trois petits cochons chantent)
Digue-digue, digue-don
Les trois petits cochons
Digue-digue, digue-don
Les trois cochons s’en vont.
Un grand panier sous le bras
Se promener dans le bois
Et cueillir des champignons.
Digue-digue, digue-don
S’éloignant de leur maison
En se tenant par la main
Sautillant sur le chemin
Sifflant une chanson.

Mais le loup, le loup
Mais le loup est au rendez-vous (bis).

Digue-digue, digue-don
Les trois petits cochons
Digue-digue, digue-don
Sont tellement polissons
Qu’ils décident tous les trois
Avant d’entrer dans le bois
De jouer à saute-mouton.
Digue-digue, digue-don
Les trois petits cochons
Digue-digue-don
Poursuivent les papillons
Aux oiseaux ils font coucou
Et s’amusent comme des fous
Sans faire, sans faire attention.

Mais le loup, le loup
Mais le loup, le loup
Mais le loup est au rendez-vous. (bis)

Digue-digue, digue-don
Les trois petits cochons
Digue-digue, digue-don
Soudain ont des frissons.
Ce n’est pas un vrai mouton
Qui sort de derrière le buisson
Mais qui est-ce, qui est-ce donc ?
C’est le loup, le loup
C’est le loup qui est au rendez-vous (bis)

Nif-Nif : Le loup ne nous a pas attrapés ! C’était une belle course !
Nouf-Nouf : En plus le loup est tombé et s’est fait mal au pied. Il ne pourra pas courir. On a quelques jours de liberté !
Nouf-Nouf : Hip-hip-hourra ! (3 fois)
Nif-Nif et Naf-Naf (ensemble) : Vous avez encore peur ! Pas moi !
(Les petits cochons s’amusent et font des bêtises. Ils chantent.)
J’n’ai pas peur du méchant loup, méchant loup, méchant loup
J’n’ai pas peur du méchant loup, méchant loup, méchant loup…
(Danse des petits cochons).

Scène 4

Le loup : Oh, qu’ils sont appétissants ! Ils sont là ! Tout près ! Juste sous mon nez ! Mais je ne peux pas courir pour les attraper !
L’oiseau 2 : Cui-cui ! Pourquoi veux-tu les attraper ?
Le loup : C’est pas moi. Ce sont les auteurs ! Le loup dans les contes est toujours méchant. Le loup a mangé le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère, les sept petits chevreaux. Il reste maintenant les trois petits cochons. Mais ceux-ci sont très malins !
L’oiseau 2 : Tu aimes être méchant ?
Le loup : Pas du tout ! Mais c’est ma destinée ! Il faut donner des leçons aux petits enfants. Par exemple, ne pas ouvrir la porte quand maman est allée chercher du lait. Il ne faut pas écouter et parler aux personnes qu’on ne connaît pas ! Oh ! Le loup des contes est un bon maître !
L’oiseau 1 : Veux-tu pour une fois essayer d’être un loup bien gentil ?
Le loup : Tu crois que je pourrais ?
L’oiseau 2 : Devenir ami des autres héros des contes ?
Le loup : Je veux bien, moi, mais qui me croira ? J’ai une très mauvaise réputation...
L’oiseau 1 : Avec le livre magique tu pourrais créer un nouveau conte sur un loup sympathique, qui a des amis fidèles...
Le loup : Un loup sympathique ? Et qui a des amis... ! Tu exagères !
L’oiseau 2 : Dans les contes tout est possible ! Essaye ! Cui-cui !

Scène 5

Le loup : Le docteur a dit qu’en lisant les contes on devient sage. Voyons, voyons ! À qui peut-on demander une leçon de sagesse ? Où trouver de bons amis ?
L’oiseau 1 : J’ai vu un jour un renard très-très sage... Il parlait au Petit Prince qui cherchait des amis...
Le loup : Une bonne idée ! Je veux me retrouver dans le conte où il y a le renard qui ...

Scène 6

Le renard : Bonjour ! Je suis le Renard. Je peux t’aider ?
Le loup : Je veux pour une fois être un loup bon et sympathique, je veux trouver des amis !
Le renard : Alors, je te ferai cadeau d’un secret. On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
Le loup : L’essentiel est invisible pour les yeux...
Le renard : Tiens cette rose ! La rose pour toi est inutile, mais tu trouveras peut-être à qui l’offrir... pour créer des liens. Pour être ami, il faut créer des liens.

Scène 7

Le loup : Une rose. À qui pourrais-je l’offrir ? Les cochons ne mangent pas les roses à cause (il se pique). Aïe ! À cause des épines. Peut-être à la maman chèvre ? Parce que pour les 7 chevreaux une rose c’est un maigre repas.
L’oiseau 2 : Cui-cui ! N’as-tu pas bien déjeuné aujourd’hui ?
L’oiseau 1 : As-tu encore faim ? Pourquoi penses-tu toujours au repas ?
L’oiseau 2 : Une rose c’est un beau cadeau pour une femme …
L’oiseau 1 : ...ou pour une jeune fille... Connais-tu une jeune fille qui pourrais devenir ta copine ?
Le loup : Celle que je connais bien depuis longtemps et qui ne devine pas que je suis méchant et dangereux, c’est le Petit Chaperon rouge. D’ailleurs, elle est très sympathique !

Scène 8

Le Petit Chaperon rouge : Bonjour ! Maman m’a envoyée chez ma grand-mère qui est malade, mais j’ai entendu dans la forêt que tu t’étais fait mal au pied. Alors, j’ai fait un détour pour venir te voir. Maman a fait quelques galettes. Tiens ! C’est pour toi.
Le loup : Merci d’être venue. Je suis très touché. Tiens ! C’est pour toi.
Le Petit Chaperon rouge : Une rose ? Qu’elle est belle ! Merci. Je ne peux pas rester longtemps avec toi. Je dois aller chez ma grand-mère...
Le loup : Je sais, je sais, elle est malade, tu vas lui porter un petit pot de beurre et une galette. Attention, Petit Chaperon rouge, ne t’arrête pas sur le chemin. Et puis... reviens me voir !
Le Petit Chaperon rouge : Entendu ! À demain !
(On entend des coups de téléphone. Maman-loup entre avec le téléphone)

Scène 9

Maman- loup : C’est pour toi. Une voix très agréable.
Le loup : Allô ! ... C’est de la part de qui ?
Malvine : Ici Malvine. Pourquoi as-tu manqué l’école aujourd’hui ?
Le loup : Euh euh...
Malvine : J’espère que tu n’a pas fait l’école buissonnière ?
Le loup : Non, non, je me suis foulé le pied. Docteur a dit de garder le lit pendant quelques jours.
Malvine : Ah bon ! Mais ce n’est pas un prétexte pour ne pas faire le devoir. Tu as de quoi écrire ? Et bien, note le devoir. En français il y a les verbes à apprendre à la page 34. En maths un problème à faire. C’est l’exercice 6 et l’exercice 8 à la page 9. Et si tu ne comprends pas quelque chose, je suis prête à t’expliquer.
Le loup : Merci beaucoup. Je crois que je peux le faire moi-même. (Il raccroche). Ouff. Encore une fille. Et je n’ai pas pensé à elle. Elle n’est pas du conte français, cette fille.
L’oiseau 2 : Rien d’étonnant. C’est un recueil de contes du monde entier.
Le loup : Les devoirs... je n’ai pas envie de les faire. Mais c’est agréable qu’elle a pensé à moi.
Maman-loup : Voilà encore un copain qui veut absolument te voir.

Scène 10

Le lapin : Salut ! Ça va, ton pied ? Ça te fait encore mal ? Je me suis dit que tu t’ennuyais et je t’ai apporté la cassette vidéo avec nos aventures. On peut la regarder, veux-tu ? Je la mets, d’accord ?
(Projection Ну, погоди!)
Le loup (honteux) : Excuse-moi, j’étais bête de vouloir te manger.
Le lapin : C’est déjà oublié !
Maman-loup : Mon chéri, il y a tout une bande de copains. Ils veulent tous te voir. Je ne savais pas que mon fils avait autant d’amis. Je suis très fière de toi, mon garçon. Comme on dit : « C’est au malheur qu’on connaît un ami ». (Elle appelle les amis) Venez, installez-vous, faites comme chez vous.

Scène 11

Ami 1 : Alors, tu en as pour longtemps ?
Ami 2 : Quand est-ce que tu vas revenir ? Tu nous manques beaucoup.
Ami 3 : Tu sais, à l’école on va préparer un spectacle. Et on va écrire une pièce nous-mêmes !
Ami 4 : On a besoin de toi. Tu as toujours des idées géniales !
(Le loup se met à pleurer).
Ami 5 : Mais qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce que j’ai dit, moi ?
Ami 6 : Pourquoi pleures-tu ?
Le loup : Je ne veux plus revenir dans mes contes ! Je ne veux plus être méchant !

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