Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №22/2007

Je vous salue, ma France

Le Centre Georges-Pompidou (Beaubourg)

Dans les années soixante, un vaste terrain vague abritait un parking sauvage dans le vieux quartier des Halles, en plein centre de Paris, où il y avait des immeubles des XVIIe et XVIIIe siècle. C’est là que le président de l’époque, Georges Pompidou, grand amateur de l’art moderne, décide de faire construire un centre artistique et culturel ouvert à tout le monde. On lance donc un concours international d’architecture. Quelques mois plus tard, un jury choisissait, parmi 682 projets, celui de deux jeunes architectes, l’italien Renzo Piano et l’Anglais Richard Rogers. Ils proposent de construire un bâtiment tout en verre et en métal, ce qui était chose nouvelle à l’époque, au moins pour la France. Les architectes ont décidé de mettre à l’extérieur tout ce qui généralement se place à l’intérieur : les ascenseurs et les éléments nécessaires au fonctionnement du Centre. Cet édifice ressemble à une grande boîte transparente aux couleurs vives. Les quatre couleurs correspondent à quatre fonctions : le bleu est pour les gros tuyaux servant à transporter l’air chaud et froid ; les tuyaux verts acheminent l’eau, les gaines jaunes contiennent les câbles électriques, et le rouge est choisi pour les ascenseurs et les escalators. Le bâtiment long de 166 mètres est monté sur pilotis. Il est large de 60 mètres avec 42 mètres de hauteur. Et encore a-t-on creusé des fondations : un trou immense correspondant à quatre niveaux de sous-sol. Le poids de la structure a atteint 15 000 tonnes, ce qui fait 5 000 de plus que la tour Eiffel ! Les 28 poteaux qui soutiennent le Centre sont remplis d’eau et d’antigel. En cas d’incendie, ils fonctionnent comme un gigantesque radiateur de voiture en absorbant la chaleur. Et en hiver, lorsque la température descend en dessous de 5° C, des pompes entrent en action pour éviter que l’eau ne gèle. Quant au plateau Beaubourg, on a décidé de réserver une partie au spectacle permanent de la rue : chanteurs de rues, cracheurs de feu, mimes et badauds.
Le musée national d’art moderne possède 40 000 œuvres et son propre atelier de restauration, des galeries d’exposition, une bibliothèque publique très fréquentée avec ses 12 000 lecteurs par jour et 40 000 volumes mis à leur disposition, un Centre de création industriel, l’institut de recherche et de coordination musicale (IRCAM), une salle de cinéma et encore des choses intéressantes. Et de plus, après que le nombre des visiteurs du Centre ait atteint 150 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1977 on a dû le fermer pour créer un nouveau pôle « spectacles » : théâtre, danse, musique, cinéma, vidéo… on a aussi doublé la superficie du musée et amélioré le confort général.
Mais depuis que le Centre Pompidou est sorti de terre, il a ses amateurs et ses adversaires qui le traitent de « centrale électrique », de « raffinerie », de « pompidosaure »… C’est à vous de juger.
Toujours est-il qu’il est impossible maintenant de nous imaginer Paris sans Beaubourg.

(La publication est préparée par Nadejda ROUBANIK.)

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