Mon amie la langue française
Le verbe
1. Mettez les verbes aux temps et modes indiqués.
Horoscope
Bélier : Ne (1 : négliger – Impér.) surtout pas vos amis même si vous (2 : être – Pr.) en vacances. Ils (3 : avoir – Pr.) besoin de votre attention.
Taureau : Beaucoup d’entre vous ne (4 : savoir – Pr.) pas se tenir tranquilles. (5 : Reconnaître – Impér.) que ce n’(6 : être – Pr.) pas sage.
Gémeaux : Vous n’(7 : être – Pr.) certainement pas parmi les élus en ce moment, mais cela (8 : venir – Fut. imm.), ne (9 : désespérer – Impér.) surtout pas. (10 : Laisser – Impér.) le temps faire ce qu’il lui (11 : convenir – Pr.).
Cancer : Ne (12 : sacrifier – Impér.) surtout pas vos amis de longue date pour de nouvelles connaissances dont vous ne (13 : savoir – Pr.) seulement pas combien de temps cela (14 : durer – Pr.).
Lion : Vous (15 : éprouver – Pr.) une certaine rancune à l’égard d’une personne de votre entourage. Vous (16 : oublier – Pr.) les autres. Ils (17 : avoir – Pr.) leur mot à dire.
Vierge : (18 : Faire – Impér.) ce que bon vous (19 : sembler – Pr.) aujourd’hui. Vous (20 : être – F. s.) en effet parmi les plus favorisés de la journée et il (21 : être – Cond. pr.) dommage de ne pas en profiter utilement.
Balance : Une très bon journée dans l’ensemble. (22 : Savoir – Impér.) néanmoins rester à votre place dans votre travail.
Scorpion : Votre ciel (23 : sembler – Pr.) s’éclaircir et devenir tout rose. Les nuages (24 : passer – P. c.) et vous (25 : retrouver – Fut. imm.) le sourire. Ne (26 : compter – Impér.) toutefois pas sur une chance absolue. Votre santé (27 : être – F. s.) très bonne.
Sagittaire : Votre foyer (28 : devoir – Cond. pr.) être aujourd’hui un joyeux havre de paix. (29 : Éviter – Impér.) les déplacements et une très grande vitesse sur la route.
Capricorne : Si vous (30 : vouloir – Pr.) réellement perdre du poids, il n’y a pas tellement d’autres solutions que de faire un petit régime approprié. (31 : Se méfier– Impér.) de la fougue que vous (32 : mettre – Pr.) à vouloir toujours vaincre.
Verseau : Équilibre et entente, joie et détente, tels (33 : être – F. s.) les maîtres mots de la journée. Vous n’(34 : avoir – F. s.) que peu de choses à faire. (35 : Surveiller -– Impér.) toutefois vos enfants surtout si vous (36 : être – Pr.) au bord de la mer.
Poissons : (37 : Profiter – Impér.) des beaux jours pour vous refaire une santé. (38 : Se reposer – Impér.), (39 : faire – Impér.) de la marche et (40 : s’alimenter) mieux que d’ordinaire en mangeant des fruits et des légumes.
2. Forme passive
2.1. Mettez les phrases suivantes à la forme passive.
Modèle : Notre professeur de français nous a proposé un projet intéressant. – Un projet intéressant nous a été proposé par notre professeur de français.
1. Mon grand-père a construit cette maison il y a cinquante ans. 2. Mes amis m’enverront bientôt les photos de nos vacances. 3. Tous les élèves aiment et respectent ce jeune professeur. 4. Demain on va détruire cette vieille tour. 5. On a très vite élu le responsable de classe. 6. Les autorités ont donné leur accord. 7. On avait mis à l’eau un gros bateau. 8. L’Assemblée acceptera le budget. 9. L’équipe de France a gagné le tournoi. 10. Hier soir on a arrêté les auteurs du cambriolage de la banque. 11. On vaincra les ennemis. 12. On méprise partout les traîtres.
2.2. Mettez les phrases suivantes à la forme active.
Modèle : Les portes ont été fermées à huit heures du soir. – On a fermé les portes à huit heures du soir.
1. Le garçon a été puni par sa mère. 2. Les meilleurs étudiants sont invités à la réception par le maire. 3. Ce château a été érigé au XIIIe siècle. 4. Je suis sûr que cet acteur sera applaudi par tous les spectateurs. 5. Les plantes doivent être régulièrement arrosées. 6. Le contrat va être signé dans deux jours. 7. Un nouveau barrage a été construit. 8. Le satellite est mis sur orbite. 9. Le nouveau gouvernement sera mis en place dans un mois. 10. Un tableau de Manet a été vendu à un milliardaire inconnu. 11. Les chemins sont détrempés par la pluie. 12. Le voyageur a été surpris par une averse. 13. Le vrai talent est apprécié de tous les gens de goût. 14. Les nuages sont poussés par le vent. 15. L’automne dernier a été marqué par de violents orages. 16. Tous les légumes que l’on mange ont été amélioré par la culture.
3. Verbes pronominaux
3.1. Mettez les verbes entre parenthèses au passé composé en faisant les accords du participe passé, si nécessaire.
a) 1. Que de choses ils (s’imaginer) ! 2. Ils (s’imaginer) qu’on les persécutait. 3. Ils (s’adresser) à la direction. 4. Pendant une année ils (s’adresser) une vingtaine de lettres. 5. Elle (se couper) les ongles. 6. Elle (se couper) au doigt. 7. Elles (se couvrir) de gloire. 8. Elles (se couvrir) la tête.
b) 1. Sept villes (s’attribuer) l’honneur d’avoir donné le jour à Homère. 2. Elles (se regarder) dans les yeux. 3. Charlotte (s’évanouir) à cause de la chaleur. 4. Elle (se présenter) au directeur mais il n’a pas voulu la recevoir. 5. Ils ne (se soucier) aucunement des conséquences de leurs actes. 6. Elle (se reconnaître) dans son fils. 7. Nous (se rafraîchir) le visage. 8. Ils (se faire) des signes. 9. Ils (s’insulter) pendant plus d’une heure. 10. Lise (se couper) en épluchant les pommes de terre. 11. Ils (s’acheter) une nouvelle voiture. 12. Jeanne (se préparer) une tasse de thé. 13. Elles (se nuire) en agissant ainsi. 14. Marie (s’absenter) plus d’un mois. 15. Pourquoi vous (s’abstenir) de me parler ? 16. Jenny et Florence (se repentir) d’avoir fait confiance à cet homme.
4. L’indicatif
Futur simple
4.1. Continuez l’exercice selon le modèle.
1. Vous avez encore reçu une mauvaise note. Vos parents sont furieux.
a) Ils ont décidé de vous punir sévèrement. Comment ?
Modèle : Nous n’irons pas voir ce film ensemble. Toi, tu resteras seul à la maison. Tu feras ton devoir.
À vous de continuer.
b) Vous promettez à vos parents d’être sage.
Modèle : Je ferai tout mon possible pour ne plus avoir de mauvaises notes. Je serai attentif pendant les leçons.
À vous de continuer.
2. Vous voulez devenir maire. Pour gagner la campagne électorale vous promettez à vos électeurs de prendre les mesures qui rendrons votre ville plus belle et prospère. Lesquelles ?
Modèle : Nous construirons une nouvelle université. Nous ouvrirons un théâtre. Il y aura beaucoup plus de verdure.
À vous de continuer.
3. Imaginez votre vie dans vingt ans.
Modèle : Dans vingt ans j’aurai ... ans. Je serai ... (médecin, architecte, professeur...).
À vous de continuer.
4. Quelle sera la vie sur notre planète dans trente ans ?
Modèle : L’humanité apprendra à résoudre tous les problèmes sans avoir recours aux armes. La durée de la vie humaine atteindra cent ans.
À vous de continuer.
4.2. Même consigne.
Si – Présent – Futur
Modèle : Si l’avion atterrit à temps... – Si l’avion atterrit à temps nous serons chez vous à vingt heures.
- Si tu vois de belles pommes...
- Si vous me réveillez à minuit...
- S’il ne range pas ses affaires...
- S’ils continuent de me poser des questions stupides...
- Si elle vient chez toi sans prévenir...
- Si tu sèmes le vent...
4.3. Même consigne.
Si – Présent – Impératif
a) Modèle : Si l’on accuse votre ami absent... – Si l’on accuse votre ami absent, défendez-le.
- Si tu veux que les autres pensent du bien de toi...
- Si l’occasion se présente...
- Si tu veux que la chose soit secrète...
b) Donnez des conseils aux personnes suivantes qui vous disent :
Modèle : – Mes voisins font trop de bruit. – – Si tes voisins font trop de bruit, déménage !
- – Je m’endors difficilement.
- – J’ai mal aux dents.
- – Mon ami ne vient plus me voir.
- – Mes employés sont souvent en retard.
- – Mes parents ne me laissent pas sortir le soir.
Futur immédiat
4.4. Même consigne.
Modèle : Nous sommes vendredi. Quels sont vos projets pour le week-end ?
Samedi soir, après les cours, je vais sortir avec mes amis. Nous allons voir ce nouveau film dont on parle beaucoup... .
À vous maintenant.
Votre cousine vous appelle et vous annonce une grande nouvelle : elle va se marier. Vous voulez savoir tous les détails.
– Alors, tu vas te marier ! Félicitations ! C’est pour quand ?
– Nous allons nous marier le 3 février.
– Tu as déjà acheté la robe ?
– Non, je vais l’acheter demain.
À vous de continuer.
Futur antérieur
4.5. Composez des phrases avec les éléments suivants.
Modèle : Vous – quand – a) aller mieux ; b) se reposer – Vous irez mieux quand vous vous serez reposé.
- Elle – aussitôt que a) déménager ; b) trouver un appartement convenable
- Tu – dès que a) revenir de vacances ; b) me reprendre ton chien
- Vous – une fois que a) acheter un ordinateur ; b) envoyer des courriels à tous vos amis
- Je – quand – a) retourner à la maison ; b) me mettre au lit
- Martine – lorsque a) nettoyer l’appartement ; b) regarder la télé
- Nous – quand – a) acheter nos billets ; b) partir en mission
- L’inspecteur – quand – a) arriver – b) poser des questions à tous les témoins
- Ces étudiants – aussitôt que – a) recevoir leurs diplômes ; b) aller en France
- Tu – dès que – a) se calmer ; b) me raconter tout en détail
Passé composé
Yves DUTEIL
Avoir et Être
Loin des vieux livres de grammaire
Écoutez comment un beau soir
Ma mère m’enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires
Il est deux verbes originaux
Avoir et Être étaient frères
Que j’ai connus dès le berceau.
Bien qu’opposés de caractères
On pouvait les croire jumeaux
Tant leur histoire est singulière
Mais ces deux frères étaient rivaux.
4.6. Complétez les phrases avec l’auxiliaire qui convient.
a) 1. Cette actrice ... devenue célèbre en peu de temps. 2. Ma sœur ... choisi des jouets de garçon. 3. La fermière ... partie chez sa voisine chercher du lait. 4. Le spectacle terminé, les acteurs ... regagné leur loge pour se changer. 5. Je ... arrivé le jour de carnaval. 6. Les spectateurs ... repartis satisfaits de leur journée. 7. Nous ... retournés plusieurs fois admirer ce monument. 8. Tu ... encore regardé la télé tout l’après-midi. 9. Henri et Florence ... restés pour voir le défilé. 10. Nous ... vécu trois ans dans cette petite ville. 11. Mon petit neveu ... tombé aujourd’hui pendant la récréation. 12. Tu ... été content de revoir ta cousine ? 13. Cet écrivain ... né au début du XXe siècle. 14. Corinne ... eu dix en orthographe.
b) 1. On ... monté ces fleurs dans ma chambre. 2. Je ... monté dans ma chambre. 3. Laurent ... passé son examen. 4. La guerre ... passée là. 5. Est-ce qu’il faisait froid quand vous ... sorti ce matin ? 6. Isabelle ... sorti un billet de dix euros de son porte-monnaie. 7. Il pleut : je ... rentré mon vélo. 8. Madame Thomas ... rentrée chez elle à huit heures. 9. Aline ne veut plus faire ce voyage, elle ... changé d’avis. 10. Bonjour, David ! Comme tu ... changé ! 11. Sylvie ... complètement changée, nous la reconnaissons à peine.
Présent / Passé composé
4.7. Complétez les phrases suivantes.
Modèle : D’habitude je ne travaille pas tard dans la nuit ; mais hier, la veille de mon examen, ... – D’habitude je ne travaille pas tard dans la nuit ; mais hier, la veille de mon examen, j’ai travaillé jusqu’à deux heures du matin
- Chaque année je passe les vacances avec ma famille ; cet été, pour la première fois, ...
- Le plus souvent Hélène promène son chien elle-même ; la semaine passée à cause de sa maladie ...
- Habituellement Pauline écrit mal ses dictées ; pour une fois, la dernière dictée ...
- J’apprécie beaucoup les romans de cet écrivain ; malheureusement, son dernier livre ...
- La plupart du temps cet employé arrive à temps dans son bureau ; mais il y a deux jours, à cause de cet embouteillage, ...
- Mes enfants n’aiment pas les légumes ; pourtant pendant ce déjeuner chez leurs grands-parents ...
Imparfait
Imparfait – Passé composé
4.8. Sur le modèle ci-dessous, transformez les éléments suivants en utilisant la personne indiquée entre parenthèses.
Modèle : vivre chez ses parents – habiter ce quartier / décider de se marier – déménager (je) – Quand je vivais chez mes parents, j’habitais ce quartier. Quand j’ai décidé de me marier, j’ai déménagé.
- faire du sport – se sentir bien / cesser de faire du sport – avoir beaucoup de problèmes avec la santé (tu)
- être célibataire – sortir tous les soirs avec ses amis / se marier – changer de mode de vie (il)
- être jeune – s’endormir vite / devenir vieux – devoir prendre des somnifères (je)
- être mince – suivre la mode / prendre de l’embonpoint – être obligée de porter des robes amples (elle)
- faire ses études à l’université – l’argent – manquer souvent / commencer à travailler – pouvoir mettre de l’argent de côté (nous)
4.9. Observez l’emploi des temps dans le texte suivant.
Tout est bien changé
Un vieil académicien plaisante sur son âge dans une conversation avec le notaire, Maître Mouche.
– Tout est bien changé actuellement et cette époque ne vaut pas les précédentes.
– Témoin mon escalier, monsieur, répondis-je ; il se laissait monter, il y a vingt cinq ans, le plus aisément du monde, et maintenant il m’essouffle et me rompt les jambes dès les premières marches. Il y a aussi les journaux et les livres que je dévorais sans peine au clair de la lune et qui, aujourd’hui, par le plus beau soleil, se moquent de ma curiosité et ne me montrent que du blanc et du noir quand je n’ai point de lunettes.
(d’après A. FRANCE,
Le Crime de Sylvestre Bonnard)
Faites l’exercice d’après le modèle ci-dessous.
1. Deux dames âgées parlent de leurs jeunes années et comparent les jeunes d’il y a cinquante ans à la jeunesse d’aujourd’hui.
Modèle :
Autrefois |
Maintenant |
Les jeunes gens étaient plus polis et plus attentifs. |
Les jeunes lisent très peu. |
À vous de continuer.
Essayez de prouver que
- Autrefois la vie était plus calme, maintenant elle est beaucoup plus turbulente.
- Autrefois les liens entre les parents proches et éloignés étaient plus stables et plus solides.
4.10. Répondez aux questions avec une phrase au passé composé et une autre à l’imparfait.
Modèle : – Pourquoi est-ce que tu n’as pas fait ce devoir ?
a) Je l’ai fait, mais je l’ai oublié chez moi.
b) J’avais mal à la tête.
1. Pourquoi est-ce que votre fils ne m’as pas salué ? 2. Cette robe ne te va pas du tout. Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de l’acheter ? 3. Pourquoi est-ce que Pierre n’est pas venu à notre fête ? 4. Comment avez-vous pu manquer un rendez-vous si important ? 5. Pourquoi vous vous permettez d’arriver avec un quart d’heure de retard ?
4.11. Le célèbre écrivain Robert Sabatier parle de son enfance. Observez l’emploi des temps dans ces deux textes.
a) Toréador
Je voulais être boxeur ou chanteur. Il y avait un boxeur célèbre à mon époque, Marcel Thill, et un chanteur d’opéra, un homonyme, Georges Thill, qui m’inspiraient particulièrement. Enfant, je chantais à tue-tête dans les rues Je te donne mon cœur ou Toréador, air pour lequel, nous, les gosses de mon quartier, avions nos propres paroles. Ainsi, j’entonnais « Toréador, ton cœur n’est pas en or » et les copains enchaînaient « ni en argent, ni en fer-blanc... »
b) Cauchemar sur pellicule
Mon frère m’avait emmené au cinéma, le Montcalm Pathé, voir un film d’effroi britannique, Trois jours chez les vivants, racontant que la mort venait passer trois jours chez les hommes. Ce film a provoqué en moi une indicible peur, si bien que mon enfance a été peuplée de cauchemars effroyables où se mêlaient des squelettes et des formes épouvantables. De cette époque, j’ai gardé cette peur de la nuit et des rêves noirs me poursuivent encore.
À votre tour, parlez de votre enfance en composant deux textes différents : dans le premier vous donnez des informations sur la situation, dans le second – sur les actions.
Plus-que-parfait
4.12. Sur ce modèle, transformez les éléments suivants.
Son mari l’a emmenée dans le Midi. C’était la première fois qu’elle voyait la Provence. – Quand son mari l’a emmenée dans le Midi, elle n’avait jamais vu la Provence.
1. Ils ont fait un voyage aux États-Unis. C’était la première fois qu’ils partaient si loin. 2. Je les ai rencontrés chez vous. C’était la première fois que je voyais des gens aussi intéressants. 3. Nos étudiants sont allés au bal du maire. C’était la première fois qu’ils assistaient à une grande réception. 4. Mon ami nous a offert des billets à l’exposition du peintre N. C’était la première fois que nous visitions ce musée. 5. Vous nous avez prêté le dernier roman de M. Levy. C’était la première fois que nous lisions un livre français dans le texte.
4.13. Comparez ces deux textes.
Des actions se suivent dans le temps (Passé composé) |
On remonte dans le temps (Passé composé, plus-que-parfait) |
Il y a quatre ans Philippe a épousé une Italienne. Ils ont vécu deux ans ensemble. Ils ont divorcé. |
Philippe a divorcé. Il y a quatre ans il avait épousé une Italienne. Ils avaient vécu deux ans ensemble. |
Faites deux récits en vous basant sur le modèle ci-dessus. Structurez votre récit en employant des expressions de temps (d’abord, avant, après, puis, ensuite, enfin, etc.)
- se réveiller plus tard que d’habitude ; prendre le petit déjeuner à la hâte ; arriver au cours avec un quart d’heure de retard ;
- naître dans une petite ville de province ; y passer son enfance ; venir à Moscou pour faire ses études ; se sentir seul(e) ; décider de rentrer à la maison ;
- apprendre le français à l’école secondaire ; poursuivre ses études à l’Université ; traduire un roman du français en russe ;
- faire un voyage inoubliable ; voir beaucoup de villes anciennes ; rencontrer des gens bien sympathiques ; réunir ses amis pour leur montrer les photos.
4.14. Distribuez les phrases suivantes en quatre colonnes (mettez les numéros des phrases dans la grille ci-dessous).
Forme active |
Forme passive |
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Imparfait |
Passé composé |
Plus-que-parfait |
Présent |
Imparfait |
Passé composé |
Plus-que-parfait |
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1. Ce ténor mondialement connu est mort il n’y a pas longtemps. 2. Vous aviez fait des progrès. 3. L’utilisation des téléphones portables est interdite en avion. 4. Au lycée nous avions étudié deux langues : l’anglais et l’allemand. 5. J’ai été chargé d’une mission importante. 6. Il était malade. 7. La grêle avait détruit la récolte. 8. La forêt était agitée par les vents de l’automne. 9. Le vague de ces discours n’a échappé à personne. 10. Le temps avait noirci la pierre. 11. La scène avait été masquée par un ample rideau rouge. 12. Son visage était noyé de larmes. 13. Je t’avais donné rendez-vous à six heures. 14. La moitié des députés a voté pour le projet, l’autre moitié a voté contre. 15. Hier, je suis allé à la plage. 16. Je suis surpris de ton refus catégorique. 17. Les allées du vieux parc étaient jonchées de feuilles mortes. 18. Cet exercice était trop difficile. 19. La route était barrée d’un arbre.
4.15. Bilan. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps qui conviennent.
a) Cinq morts et neuf blessés sur l’autoroute A6
Quatre personnes (1 : être tué) et neuf (2 : être blessé) dont trois grièvement hier dans un carambolage impliquant 3 véhicules sur l’autoroute A6. L’accident (3 : se produire) vers 3 h 55 dans le sens Paris-Lyon.
Selon les premiers éléments de l’enquête, un fourgon de déménagement a percuté une voiture garée sur la bande d’arrêt d’urgence que les cinq occupants d’une même famille (4 : quitter) en raison d’un début d’incendie.
b) Quatre tableaux dérobés dans un musée niçois
Quatre ou cinq hommes encagoulés et armés (1 : s’emparer) hier de quatre tableaux de valeur, deux Bruegel, un Sysley et un Monet, au Musée des beaux-arts de Nice. Masqués, les voleurs (2 : se présenter) en début de l’après-midi au musée, dont l’entrée (3 : être) gratuite, et ils (4 : menacer) le personnel.
Le 21 septembre 1998, les deux mêmes tableaux de Monet et Sysley (5 : être dérobé) dans ce musée. Ils (6 : être retrouvé) intacts une semaine plus tard. Le conservateur de l’époque, Jean Fornéris ; (7 : être condamné) pour ce vol à 5 ans de prison.
c) Ingmar Bergman, un des maîtres du cinéma « d’auteur » répond aux questions d’un journaliste
– Quel souvenir gardez-vous de votre père ?
– Mon père (1 : être) pasteur. Il (2 : posséder) un grand talent de comédien. Il (3 : s’emporter) violemment : on n’(4 : avoir) pas le droit de siffler, on ne (5 : devoir) pas marcher en mettant les mains dans les poches. Je (6 : être élevé) dans un système d’autorité très rigide. Les punitions (7 : aller) de soi. Une fois la distribution des coups terminée, il (8 : falloir) baiser la main de père. Je (9 : passer) une vie entière à le haïr, mais, quand il a été veuf, nous (10 : devenir) très proches. J’ (11 : être très touché) par son honnêteté : tout à coup il (12 : ôter) le masque.
– Quand est née votre passion du cinéma ?
– J’en (13 : devenir) fou dès l’enfance. La première fois que j’y (14 : aller), je (15 : attraper) la fièvre. Les ombres silencieuses tournaient leurs pâles visages vers moi, elles (16 : parler) à mes sentiments les plus secrets.
À 10 ou 11 ans, mon frère aîné (17 : avoir) un projecteur de cinéma à Noël et moi un ours en peluche. Vous imaginez ma déception. Mon frère ne (18 : s’intéresser) pas au cinéma ; moi ce qui me fascinait le plus c’(19 : être) le projecteur ! J’(20 : échanger) la moitié de mes soldats de plomb contre le projecteur. Plus tard, je (21 : construire) un théâtre de marionnettes. Quand j’ai un caméra entre les mains, je me rappelle exactement, comment, quand j’(22 : être) petit, je (23 : retirer) mes jouets du coffre, un par un, avant de jouer.
(d’après Le Monde)
d) Les souliers de Voltaire
Voltaire (1 : avoir) à son service un brave garçon, fidèle, mais paresseux. « Joseph, lui dit (Pr.) un jour son maître, (2 : apporter)-moi mes souliers. » Joseph arrive tout empressé, et Voltaire (3 : remarquer) avec étonnement que ses souliers (4 : porter) encore la trace de sa sortie de la veille. « Tu (5 : oublier) de brosser mes souliers, ce matin ? – Non, monsieur, (6 : répliquer) Joseph, mais les rues (7 : être) pleines de boue, et dans deux heures vos souliers (8 : être) aussi sales qu’à présent. » Voltaire (9 : sourire), (10 : se chausser) et (11 : s’en aller) sans répondre. Mais Joseph (12 : courir) après lui : « Monsieur, (13 : dire)-il, et la clef ? – La clef ? – Oui, la clef du buffet, pour déjeuner. – Mon ami, à quoi bon déjeuner ? deux heures après tu (14 : avoir) aussi faim qu’à présent ».
e) Le petit déjeuner de Maigret
La journée avait commencé comme un souvenir d’enfance, éblouissante et savoureuse. Sans raison, parce que la vie (1 : être) bonne, les yeux de Maigret (2 : rire) tandis qu’il (3 : prendre) son petit déjeuner, et il n’y (4 : avoir) pas moins de gaieté dans les yeux de Mme Maigret assise en face de lui.
Les fenêtres de l’appartement (5 : être) larges ouvertes, laissant pénétrer les odeurs du dehors, les bruits familiers du boulevard Richard-Lenoir, et l’air, déjà chaud (6 : frémir).
– Tu n’(7 : être) pas fatigué ?
Il répondait, surpris, en dégustant un café qui lui paraissait meilleur que les autres jours :
– Pourquoi serais-je fatigué ?
– Tout ce travail que tu (8 : faire) hier, dans le jardin... Voilà des mois que tu ne (9 : manier) pas une bêche ou un râteau...
On (10 : être) lundi, le lundi 7 juillet. Le samedi soir, ils (11 : se rendre), en train, à Meung-sur-Loire, dans la petite maison qu’ils aménageaient depuis plusieurs années pour le jour où Maigret (12 : être forcé) par les règlements à prendre sa retraite.
Dans deux ans et quelques mois ! À cinquante cinq ans ! Comme si un homme de cinquante cinq ans, qui n’avait pour ainsi dire jamais été malade, (13 : devenir) du jour au lendemain incapable de diriger la brigade criminelle !
Ce que Maigret (14 : avoir) le plus de peine à concevoir, c’est qu’il (15 : vivre) cinquante trois ans.
– Hier, corrigeait-il, je (16 : dormir) surtout.
– En plein soleil !
– Avec mon mouchoir sur le visage...
(d’après G. SIMENON, La Patience de Maigret)
5. Concordance des temps
5.1. Expliquez l’emploi des temps dans les textes suivants :
a) Papa ne voulait pas m’acheter un vélo. Il disait toujours que les enfants sont très imprudents et qu’ils veulent faire des acrobaties et qu’ils cassent leurs vélos et qu’il se font mal. Moi, je disais à papa que je serais prudent, et puis je pleurais et puis je boudais et puis je disais que j’allais quitter la maison, et, enfin, papa a dit que j’aurais un vélo si j’étais parmi les dix premiers à la composition d’arithmétique.
b) Papa m’a caressé la tête et puis il m’a dit que maman avait raison, que c’était dangereux de ramener des chiens à la maison, qu’ils peuvent être malades et qu’ils se mettent à vous mordre et puis après, bing ! tout le monde se met à baver et être enragé et que, plus tard, je l’apprendrai à l’école, Pasteur a inventé un médicament, c’est un bienfaiteur de l’humanité et on peut guérir, mais ça fait très mal.
(d’après SEMPE-GOSCINNY)
5.2. Répondez selon le modèle.
Modèle : Votre fils a fait de grands progrès en français, on vous l’a dit ? –Oui, on m’a dit qu’il avait fait de grands progrès.
1. Le ministère va retirer ce médicament de la circulation, on vous l’a dit ? 2. Le malade a mal dormi cette nuit, on vous l’a dit ? 3. Le facteur est déjà passé, on vous l’a dit ? 4. Nous inviterons tous nos amis chez nous à la campagne, on vous l’a dit ? 5. On mettra la table dans le jardin, on vous l’a dit ? 6. Ils ont rencontré Tristan, on vous l’a dit ?
5.3. Transformez le discours direct en discours indirect en faisant tous les changements nécessaires.
Modèle : Mes élèves m’ont dit : « Nous avons un problème ». – Mes élèves m’ont dit qu’ils avait un problème.
1. Ma grande sœur a annoncé : « Je vais épouser Pascal. » 2. Au téléphone il a promis : « Je viendrai vous voir. » 3. Nos amis nous ont fait savoir : « Notre voiture est tombée en panne à deux kilomètres de chez vous. » 4. Le professeur a expliqué à l’étudiant : « Vous devez préparer ce dossier vous-même. » 5. Claude a avoué : « J’ai perdu les clés de notre appartement. » 6. La radio a annoncé : « Toutes les mesures nécessaires seront prises. » 7. Monsieur Martin a expliqué à son fils : « Tu as dû tenir ton marteau autrement. » 8. Enfin Sophie a déclaré : « C’est vrai, tu as raison. » 9. Le témoin a dit : « Philippe s’est levé très tôt, ensuite il est parti et nous ne l’avons plus revu. » 10. L’employé a précisé : « Je serai là à dix heures. »
5.4. Transformez la question directe en question indirecte en faisant tous les changements nécessaires.
Modèle : Mon voisin m’a demandé : « Où est-ce que votre père travaille ? » – Mon voisin m’a demandé où mon père travaillait.
1. Roger a demandé à sa mère : « Est-ce que nous allons sortir ? » 2. Mon amie m’a demandé : « Combien de billets est-ce que je dois acheter ? » 3. Ma sœur m’a demandé : « Qu’est-ce que tu vas faire ? » 4. Nous avons demandé à Stéphane : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » 5. On nous a demandé : « Voulez-vous correspondre avec les élèves étrangers ? » 6. Le professeur à demandé à ses élèves : « Pourquoi êtes-vous arrivés en retard ? » 7. Vincent a demandé à sa tante : « Connais-tu un bon professeur de musique ? » 8. J’ai demandé à mes collègues : « Qu’est-ce que vous comptez faire ? »
5.5. Complétez avec comment, quel, où, pourquoi, si.
Je voudrais savoir
- ... ils sont nés.
- ... vous n’avez pas appris toutes les règles.
- ... est son plat préféré.
- ... vous comprenez ce que j’explique.
- ... il a réussi à le faire.
- ... vos amis parlent français.
6. L’impératif
6.1. Mettez les verbes entre parenthèses à l’impératif.
a) 1. (Casser) le noyau, si vous voulez manger l’amande. 2. Si tu veux que l’on te respecte, (commencer) par te respecter toi-même. 3. Ne (vendre) pas la peau de l’ours, si tu ne l’as pas encore tué. 4. Françoise, (attendre)-moi un instant. 5. (Être) gentil avec ton petit frère. 6. Nous sommes fatigués, (faire) une pause. 7. Nous sommes déjà en retard, Valéry, (s’habiller) vite. 8. On étouffe ici, (ouvrir) la fenêtre, s’il te plaît.
b) Conseils
(1 : Marcher) deux heures tous les jours ; (2 : dormir) sept heures toutes les nuits ; (3 : se coucher) dès que tu as envie de dormir ; (4 : se lever) lorsque tu t’éveilles ; (5 : travailler) dès que tu es levé. Ne (6 : manger) qu’à ta faim, ne (7 : boire) qu’à ta soif. Ne (8 : parler) que lorsqu’il le faut ; n’(9 : écrire) que ce que tu peux signer ; ne (10 : faire) que ce que tu peux dire. N’(11 : oublier) pas que les autres doivent pouvoir compter sur toi. N’(12 : estimer) l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut ; ne (13 : créer) pas sans bien savoir à quoi tu t’engages, et (14 : détruire) le moins possible. (15 : Pardonner) d’avance à tout le monde ; ne (16 : mépriser) pas les hommes ; ne les (17 : haïr) pas, ne les (18 : railler) pas.
(d’après A. DUMAS fils)
6.2. Transformez les phrases selon le modèle.
Modèle : Tu rendras le disque à ton ami. – Rends le disque à ton ami.
1. Vous emmènerez les enfants au Zoo. 2. Vous direz la vérité à vos parents. 3. Tu offriras des bonbons à Cédric. 4. Vous donnerez les informations aux étudiants. 5. Tu nous confirmeras l’heure de l’avion. 6. Vous mettrez tous les dossiers sur mon bureau. 7. Vous ferez attention à ce que vous dites. 8. Nous visiterons le Louvre et le musée d’Orsay. 9. Tu prendras encore un peu de gâteau au chocolat.
7. Le conditionnel
7.1. Indicatif ? Conditionnel ?
Mettez les verbes entre parenthèses au temps et au mode appropriés.
1. Je vous (prouver) que vous avez tort, si vous voulez. 2. Je te le (dire) si je le savais. 3. Viendrez-vous si je vous (inviter) ? 4. Si vous me donnez votre accord, je (commencer) les travaux tout de suite. 5. Si je (connaître) les motifs qui vous font agir je ferais quelque chose pour vous aider. 6. Si un jour Gérard a assez d’argent il (acheter) une nouvelle voiture. 7. Si vous étiez libre, je (venir) vous voir samedi. 8. S’il (faire) mauvais, je resterais chez moi.
7.2. Une petite écolière rêve de devenir fée... Une chose à préciser : l’action se passe il y a presque cent ans. Depuis la vie a beaucoup changé. Et les rêves, restent-ils les mêmes ?
Ah ! que les fées devaient être heureuses de pouvoir faire toutes leurs volontés !... Hélas ! il n’en est pas ainsi de moi : dès que j’entreprends quelque chose d’un peu original, quelqu’un se trouve toujours là, juste à point nommé, pour prendre à tâche de me contrarier, en invoquant comme prétexte que ce que je fais n’est pas bien.
Donc, si j’(1 : être) fée, mon plus grand bonheur (2 : être) d’exécuter, sans contrôle possible, les mille fantaisies qui naîtraient dans mon imagination.
Faut-il parler d’abord de ce que je (3 : faire) pour moi-même ? Eh bien, je (4 : vouloir) devenir tout d’un coup savante et très riche. Ma science me (5. : servir) à créer une foule d’inventions merveilleuses, destinées à faire le bonheur de l’humanité ; ma richesse, je l’(6 : employer) à soulager toutes les misères. Je ne (7 : négliger) pas non plus certains avantages, plus futiles sans doute, mais qui ont également leur prix. Ainsi, comme demeure, j’(8 : avoir) un palais de cristal, où je (9 : être servie) par une multitude de génies et de demi-fées ; sur mes vêtements, des perles à profusion et des diamants, et des saphirs, et des rubis, et des émeraudes, enfin des pierres précieuses de toutes sortes ; quand je (10 : vouloir) voyager, je (11 : monter) dans un char en or attelé de deux blanches colombes.
Ce que les fées avaient de plus précieux, ce que je ne (12 : manquer) pas d’avoir aussi, c’est cette baguette magique grâce à laquelle elles exécutaient leurs caprices ; mais je n’en (13 : user) que pour faire le bien. Ma plus grande joie (14 : être) de parcourir la terre dans tous les sens, d’arriver au moment où l’on m’(15 : attendre) le moins et de dénouer les intrigues les plus compliquées en démasquant les traîtres, en confondant les imposteurs, en récompensant les bons et en punissant les coupables. Et les pauvres donc ! ils (16 : être) avant tous les autres mes protégés, mes favoris, mes amis. Je les (17 : consoler) de leurs peines, je (18 : soulager) leurs souffrances, ou plutôt, si j’(19 : être) fée, il n’(20 : avoir) plus de pauvres. Si j’(21 : être) fée, il n’y (22 : avoir) plus de malheureux d’aucune sorte. Si j’(23 : être) fée, on ne (24 : voir) plus dans le monde ni maladies, ni crimes, ni catastrophes d’aucun genre. Si j’(25 : être) fée...
Mais chut ! voici qu’on vient me chercher pour aller en classe. Ah ! c’est ici que la baguette magique me (26 : être) nécessaire pour me débarrasser des leçons ennuyeuses...
(d’après Claude AUGÉ,
Grammaire française complète)
Dites ce que vous feriez si vous aviez une baguette magique. Parlez des plaisirs que vous vous procureriez, des merveilles que vous accompliriez.
7.3. Vous aimeriez être... qui ? professeur de français ? Il y a des avantages mais des inconvénients aussi.
Avantages |
Inconvénients |
1. vous enseigneriez la plus belle langue du monde |
1. vous vous prépariez à chaque cours |
Faites un tableau pareil sur un souhait et ses inconvénients.
Par exemple :
– être écrivain de talent
– avoir beaucoup d’enfants
– habiter une grande ville
– vivre à la campagne, etc.
7.4. Observez ces deux textes. Relevez les verbes au conditionnel. Expliquez l’emploi des temps du conditionnel.
a) Festival de théâtre et d’épices
Qui ne serait séduit par une vallée sentant tour à tour le safran, le curry et mille autres parfums ? Qui ne s’émerveillerait devant ses arbres dont les racines remontent vers le ciel et dont la feuillée ombrage une surface vaste comme un demi-terrain de football ? Qui ne sourirait devant ces éléphants utilisés comme des tracteurs et ne tremblerait en voyant des fakirs danser tantôt sur des tessons de bouteille et tantôt sur de la braise ardente ? Qui n’écarquillerait les yeux devant cette foule déguisée, ces dizaines et dizaines de Hamlet, Superman, Don Juan, Don Quichotte, Charlot, Scarlett, Juliette, Ophélie, Chimène, Marianne... ? Qui ne s’attablerait avec délices dans l’un des mille restaurants de plein air en compagnie de toutes ces actrices, de tous ces acteurs, tandis que mille musiciens vous enchantent l’ouïe de mélodies délicates et troublantes.
(d’après Erik ORSENNA, La Révolte des accents)
b)
Georges BRASSENS
Sur la mort d’une cousine de sept ans
Hélas, si j’avais su lorsque ma voix qui prêche
T’ennuyait de leçons, que sur toi rose et fraîche
L’oiseau noir du malheur planait inaperçu,
Que la fièvre guettait sa proie et que la porte
Où tu jouais hier te verrait passer morte
Hélas, si j’avais su.
Enfant, je t’aurais fait l’existence bien douce,
Sous chacun de tes pas j’aurais mis de la mousse ;
Tes ris auraient sonné chacun de tes instants ;
Et j’aurais fait tenir dans ta petite vie
Des trésors de bonheur immense à faire envie
Aux heureux de cent ans.
Loin des bancs où pâlit l’enfance prisonnière,
Nous aurions fait tous deux l’école buissonnière,
Au milieu des parfums et des champs d’alentour
J’aurais vidé les nids pour remplir ta corbeille ;
Et je t’aurais donné plus de fleurs qu’une abeille
N’en peut voir en un jour.
7.5. Mettez les verbes entre parenthèses au temps et au mode appropriés.
1. Si Sophie était partie plus tôt, elle (arriver) à l’heure. 2. Si je pouvais, je (passer) chez toi. 3. Si tu avais fait attention, tu (ne pas faire) d’erreur. 4. Si mon fils avait le temps, il m’(envoyer) un message. 5. Si nous avions pu, nous (partir) en Afrique. 6. St vous m’avez prévenu, j’(acheter) plus de pain. 7. Si les jeunes mariés avaient eu plus d’argent, ils (passer) leur lune de miel en Espagne.
7.6. Continuez l’exercice selon le modèle.
Donnez des conseils.
Modèle : à votre ami(e) fatigué(e) et stressé(e)
Tu devrais te reposer davantage. Il faudrait que tu te promènes avant de te coucher. Au lieu de rester toute la journée à travailler sur ton ordinateur il vaudrait mieux que tu passes quelques jours à la plage.
- à une personne qui voudrait apprendre le français ;
- à votre ami(e) la veille de son examen ;
- à une personne en quête d’un emploi ;
- aux parents à qui leur fils (leur fille) présente sa fiancée (son fiancé)
8. Le subjonctif
8.1. Observez le texte ci-dessous. Relevez les verbes au subjonctif. Dans quel type de phrases sont-ils employés ?
Théophile GAUTIER
Le Coin du feu
Que la pluie à déluge au long des toits ruisselle !
Que l’orme du chemin penche, craque
et chancelle
Au gré du tourbillon dont il reçoit le choc !
Que du haut des glaciers l’avalanche s’écroule !
Que le torrent aboie au fond du gouffre, et roule
Avec ses flots fangeux de lourds quartier de roc !
Qu’il gèle ! et qu’à grand bruit, sans relâche,
la grêle
De grains retentissants fouette la vitre grêle !
Que la bise d’hiver se fatigue à gémir !
Qu’importe ? N’ai-je pas un feu clair dans
mon âtre,
Sur mes genoux un chat qui se joue et folâtre,
Un livre pour veiller, un fauteuil pour dormir ?
8.2. En fonction des situations suivantes, formulez ordres, souhaits, avertissements. Employez les propositions indépendantes avec les verbes au subjonctif.
Modèle : Suite à un meurtre, le commissaire Maigret demande à ses hommes de ne négliger aucun indice, aucune piste.
– Je crois que c’est un crime. Qu’on prévienne la police. Mais que cela ne se sache pas encore.
– Qu’on m’apporte le dossier.
– Quant à la surveillance, qu’on la maintienne.
– Toi, Lucas, occupe-toi de la femme. Qu’elle retourne chez elle.
À vous de continuer.
- Des parents sortent pour la soirée : ils laissent souhaits et interdictions à la baby-sitter qui vient garder leurs enfants.
- Vous apprenez qu’un(e) de vos ami(e)s va épouser un(e) Français(e) ; quelles recommandations lui adressez-vous ?
- Il est dix heures du soir, la mère parle à son fils de huit ans qui regarde la télé.
- Les Dupont partent pour quelques jours ; leur fils Alain leur demande s’il peut inviter des copains en leur absence. Réponse des parents.
- Au bureau le chef parle à une employée toujours en retard.
- Un couple explique à un architecte comment doit être leur maison.
8.3. Mettez les verbes entre parenthèses au présent du subjonctif.
a) 1. Dans cet accident, tu n’as qu’une jambe cassée. Tu as eu de la chance... Mais que cela te (servir) de leçon. 2. Pardon !? Que je (faire) ton travail !... Tu rêves ou quoi ? 3. Que tout le monde (se taire). 4. Pourvu que tu te (conduire) bien pendant la fête, c’est tout ce que je te demande. 5. Qu’ils (faire) ce qu’ils veulent, moi, je reste. 6. (Survenir) une inondation dans votre appartement, comment vous débrouillerez-vous ? 7. J’ai grand-faim. Pourvu qu’il (rester) quelque chose à manger à la maison. 8. Si vous êtes déjà au courant, ne le dites à personne. Et surtout que Monsieur Dubois n’en (être) pas informé. 9. Camélia est inquiète : pourvu que son fiancé ne (rompre) pas.
b) 1. Il est important que vous ne (confier) vos secrets à personne. 2. Ça ne vous gêne pas que je (être) en robe de chambre ? 3. Il faut que tu (venir) au secours de ton voisin lorsqu’il t’appelle. 4. Il est rare que nous nous (réconcilier) avec un homme qui a blessé notre amour-propre. 5. Je n’ignore pas qu’il a progressé, mais j’attends qu’il (s’améliorer) encore. 6. Il faut que tu (mettre) ton tailleur neuf. 7. Je crains que la boulangerie ne (être) fermée. 8. Il est urgent que je (revoir) ce dossier. 9. Il faut que vous (étudier) sérieusement ce manuscrit. 10. Il est regrettable que vous (être retenu) à cette conférence. 11. Ma mère insiste pour que je (rendre) visite à ma tante. 12. Vous permettez que je (prendre) une photo ? 13. Else sanglotait convulsivement : « Je ne veux pas qu’il (mourir) ! 14. J’attends que vous me (faire) signe. 15. Il est surprenant que vous (dire) ça, vous ! 16. Je ne pense pas qu’il (pleuvoir) encore longtemps.
c) 1. Je n’arrive pas à trouver une robe qui me (plaire). 2. Nous vous emmenons dans ce café, c’est le dernier qui (être ouvert) à cette heure. 3. C’est vraiment le seul beau film que je (connaître) actuellement. 4. Il n’y a personne qui (savoir) ce que cet homme veut. 5. Il n’y a aucun étudiant dans ce groupe qui (pouvoir) faire ce devoir. 6. Auriez-vous des lunettes qui m’(aller). 7. Je voudrais un livre qui (être) intéressant pour un enfant de dix ans.
d) 1. Toutes les paroles, quelque innocentes qu’elles (être), peuvent être envenimées par la mauvaise foi. 2. Vous réussirez pour peu que vous (essayer). 3. Tous les hommes pensent à l’avenir quoique l’avenir n’(avoir) rien de certain. 4. Quoi qu’il (arriver), écoutez plutôt la raison que la colère. 5. Avant que l’avion ne (partir), il faut vérifier si toutes les commandes fonctionnent bien. 6. Le chef est mécontent : il n’aime pas qu’on (faire) quelque chose sans qu’il le (savoir). 7. La fête aura lieu bien qu’il (pleuvoir). 8. Je lui écrirai jusqu’à ce qu’il me (répondre). 9. Si usé qu’il (être), ce costume fera encore la saison. 10. Je vous réponds tout de suite afin que mon message vous (parvenir) au plus tôt. 11. Ils nous envoie un message pour que nous (être) au courant de la situation. 12. Je vais insister autant de fois qu’il le faudra jusqu’à ce qu’il (comprendre) qu’il a tort. 13. En attendant que les affaires (être arrangées) au mieux des intérêts de chacun nous avancerons les fonds nécessaires. 14. Vous pouvez refermer la porte afin que ma voisine ne (s’apercevoir) de rien ? 15. Il gagne trop peu pour que sa famille (pouvoir) se payer des vacances.
8.4. Transformez le discours direct en une subordonnée complétive.
Modèle : Ma mère me dit : « Tu rentreras à neuf heures du soir. » – Ma mère veut que je rentre à neuf heures du soir.
Ma mère me dit : |
Ma mère veut que |
Tu ne te baigneras pas dans l’eau froide. |
|
8.5. Faites de ses deux phrases une seule avec le subjonctif passé.
Modèle : Madame N. est ravie : son mari a obtenu une promotion. – Madame N. est ravie que son mari ait obtenu une promotion.
1. Vous avez décidé de vous marier. Nous en sommes très heureux. 2. Mon patron m’a refusé une augmentation ; je suis furieuse. 3. Vous avez gagné ce concours. Nous en sommes fiers. 4. Ils ne sont pas venus ; finalement j’aime mieux ça. 5. On leur a fait une visite surprise ; ils en sont très contents. 6. On a encore égaré mon dossier ; je suis désespéré. 7. La mairie vous a accordé une bourse ? Je m’en réjouis.
8.6. Transformez les phrases proposées en utilisant le subjonctif présent ou passé.
1. Je suis désolée : mon fils a été grossier. 2. Il est fou de joie : sa femme est sortie de l’hôpital. 3. Je suis surpris : les enfants veulent venir avec nous. 4. Nous sommes honteux : la conversation a mal tourné. 5. C’est dommage : Pierre ne peut pas prendre de vacances cette année. 6. Nos parents sont satisfaits : nous avons réussi notre bac. 7. Nous sommes extrêmement inquiets : ils ne nous ont pas téléphoné depuis huit jours. 8. Ta mère est très fière : ta conduite a été impeccable. 9. Elle est vraiment déçue : nous ne lui avons pas fait signe. 10. Le directeur est très fâché : les dossiers ne sont pas prêts.
8.7. Combinez chaque paire de phrases en utilisant le subjonctif ou l’infinitif.
Modèle : Nous sommes contents ; nous vous avons rencontrés. – Nous sommes contents de vous avoir rencontrés.
Nous sommes contents ; vous nous avez invités. –Nous sommes contents que vous nous ayez invités.
1. Je voudrais ; je vais à Bruxelles. 2. Je suis désolé ; mon ami ne peut pas venir. 3. Mes parents insistent ; je ne sors pas le soir. 4. Nous aimerions ; nous restons ce soir à la maison. 5. Je souhaiterais ; tu connais mieux l’histoire de ton pays. 6. Nous sommes contents ; nous avons tout rangé avant ton arrivée. 7. Notre professeur désire ; nous sommes plus attentifs.
8.8. Indicatif ? Subjonctif ?
Mettez les verbes entre parenthèses aux temps et modes qui conviennent.
1. Je me doutais que vous (venir). 2. Vous permettez que je vous (dire) deux mots ? 3. Je ne suis pas du tout sûr que vous (être) responsable de ce qui s’est passé. 4. Vous êtes la personne la plus dérisoire que je (rencontrer). 5. Il aime quand on lui (faire) des cadeaux. 6. Je veux être sur le quai avant que le train (partir). 7. Si vous avez quelque chose à dire, il vaudrait mieux que ce (être) maintenant que plus tard. 8. Tu as l’air fatigué. J’espère que tu ne (sortir) pas aujourd’hui, au moins ? 9. – Venez dans la cuisine, ma chère. Il faut que vous me (donner) un coup de main pour le repas. 10. En attendant que tu (lire) cette revue j’en prêterai une autre à Pauline. 11. Il est évident qu’il (falloir) le faire. 12. C’est trop compliqué pour qu’il (comprendre).
8.9. Complétez avec les conjonctions et les locutions conjonctives qui conviennent.
1. ... on nous serve, nous aurons le temps de mourir de faim. 2. Elle a assez de connaissances ... on puisse lui demander tous les renseignements nécessaires. 3. ... on ne lui ait pas offert de s’asseoir, la cliente s’est emparée d’une chaise. 4. Voulez-vous interrompre cette discussion ... nous ayons un entretien tous ensemble. 5. Il est parti ... on s’en aperçoive. 6. Je vais me promener après le dîner ... il ne pleuve. 7. Vous y arriverez ... vous travailliez. 8. Les jeunes mariés sont heureux ... ils soient. 9. Nous ferons ce pique-nique, ... il fasse beau ou non. 10. Vous pouvez utiliser ces médicaments ... ils ne soient pas périmés.
9. Formes non personnelles
9.1. Complétez les phrases avec les adjectifs formés à partir les verbes de la colonne A.
A |
B |
Modèle : |
a. La promenade a été trop longue ; ça ne m’étonne pas que je sois ... . – 1. La promenade a été trop longue ; ça ne m’étonne pas que je sois épuisé. |
1. passionner |
a. C’est ... de l’écouter raconter ses voyages : on ne sens plus le temps passer.
|