Univers du français
Sarkozy n’est plus populaire ?...
Un nouveau sondage confirme la baisse de la popularité du président de la République. Après l’enquête CSA du 6 janvier 2008 qui n’accordait que 48 % d’indice de confiance à Nicolas Sarkozy, un sondage Orange/BVA pour L’Express confirme que le nombre des Français mécontents du président de la République dépasse désormais celui des satisfaits. D’après cette étude à paraître 17 janvier, 48 % des personnes interrogées ont une mauvaise opinion du chef de l’État, contre 45 % d’opinions favorables. La cote du président a chuté de six points depuis le mois dernier, de dix points en deux mois.
Ce sondage a été réalisé auprès de 1 051 personnes du 10 au 12 janvier, c’est-à-dire après la conférence de presse de Nicolas Sarkozy, où le président n’a annoncé aucune mesure nouvelle en faveur du pouvoir d’achat. C’est sur cette question que les Français jugent le plus sévèrement le chef de l’État.
« Désaffection inédite des personnes âgées »
Plus des deux tiers (65 %) des personnes interrogées pensent ainsi que les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d’achat, lors de ses vœux du 31 décembre et de sa conférence de presse du 8 janvier, ne vont pas dans le bon sens. Dans ses commentaires, le directeur de BVA-Opinion, Jérôme Sainte-Marie, souligne « l’inquiétude et l’impatience de catégories populaires naturellement sensibles au discours sur le pouvoir d’achat ». Il constate aussi une « désaffection inédite des personnes âgées, qui peut être aussi bien liée à des considérations financières qu’à un jugement de valeur sur le style présidentiel affiché ces dernières semaines ».
Le porte-parole de l’UMP, Yves Jégo, a estimé mardi sur LCI que les sondages qui montrent une baisse de la popularité de Nicolas Sarkozy « remonteront » avec les « résultats concrets » de la politique de la majorité. Ces sondages « manifestent surtout une impatience », a estimé M. Jégo. Le porte-parole UMP a déclaré que M. Sarkozy devait cette baisse de popularité à « plusieurs choses ». « Réformer n’amène pas forcément la popularité », a-t-il dit. « Et puis c’est vrai aussi qu’il a subi une campagne médiatique à laquelle n’aurait résisté aucun homme politique digne de ce nom », a-t-il ajouté.
(d’après Le Monde)