Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №9/2008

Univers du français

Marie PILIPENKO

Quatre présidents russes

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Jetons un regard sur le passé récent de la Russie.

Mikhaïl Gorbatchev fut au pouvoir de 1985 à 1991. Il était le secrétaire général du PCUS et est devenu le premier et le dernier président du grand empire communiste qui s’appelait l’URSS. Au moment de sa nomination, il n’avait que 54 ans, ce qui le distinguait de ses prédécesseurs beaucoup plus âgés. Gorbatchev offrit au monde deux mots : « Pérestroïka » et « Glasnost ».

Le magazine Time lui décerna le titre d’Homme de l’Année en 1987, puis d’Homme de la Décennie en 1989, après la chute du Mur de Berlin. En février 1988, Gorbatchev prit la décision de retirer les troupes soviétiques de l’Afghanistan. Le Prix Nobel de la paix 1990 lui fut décerné pour sa contribution à la fin de la guerre froide.

Voulant construire « un socialisme à visage humain », Mikhaïl Gorbatchev introduisit des réformes économiques qui échouèrent. Ces tentatives de réformes aggravèrent les difficultés économiques du pays et Gorbatchev devint nettement plus impopulaire en Russie qu’en Occident.

Après le putsch de 1991, en rentrant de Crimée, il fut confronté à un autre pays, mais, semble-t-il, ne le comprit pas. Avec la création en décembre 1991 de la Communauté des États indépendants (CEI), Mikhaïl Gorbatchev démissionna, car l’URSS dont il était le président avait cessé d’exister.

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Boris Eltsine fut au pouvoir de 1991 à 1999. Il entra dans l’histoire comme le premier président russe élu au suffrage universel. Une figure historique à une époque de grands changements pour la Russie, un homme qui introduisit une nouvelle ère pour la nouvelle Russie démocratique, État désormais libre et ouvert sur le monde.

En août 1991, lors du coup d’État contre le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, Boris Eltsine montra un grand courage et fit échouer le putsch. Les caméras du monde entier le présentèrent alors comme le sauveur de la démocratie.

Très critiqué pour l’organisation des réformes économiques, la prise d’assaut du Parlement en automne 1993, puis la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), l’image du président russe se ternit peu à peu.

En 1996, à quelques mois de la présidentielle, Eltsine était au plus bas dans les sondages. Il fut tout de même réélu grâce à l’appui des oligarques qui lui devaient leur nouvelle fortune. Mais ses capacités à gouverner étaient régulièrement mises en doute par ses ennemis politiques.

Entre mars 1998 et août 1999, Boris Eltsine changea quatre fois de Premier ministre, cherchant un homme capable de lui succéder au Kremlin. C’est en Vladimir Poutine qu’il trouva son digne successeur.

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Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine démissionna après avoir demandé pardon aux Russes pour tout ce qu’il n’avait pas réussi à faire pour le pays. Il décéda le 23 avril 2007.

Vladimir Poutine fut au pouvoir de 2000 à 2008. Les Russes admiraient chez Poutine ce qui manquait chez son prédécesseur : jeunesse, dynamisme, ouverture, bon niveau d’instruction.

Son idéal était la renaissance de la Grande Russie. L’opinion mondiale reconnaît qu’il rendit aux Russes leur fierté nationale.

Poutine entreprit plusieurs réformes : il créa une « verticale du pouvoir », réforma la division territoriale et le Conseil de la Fédération de Russie, mit fin à la guerre tchétchène, relança le processus de réforme économique.

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Dans le domaine de la politique internationale, Vladimir Poutine misa sur la puissance énergétique du pays (gaz et pétrole). Aux yeux des Occidentaux, il passait pour le garant d’une économie stabilisée, favorable aux échanges économiques et propice aux grands contrats (en particulier, dans le domaine énergétique). Il lança également de grands projets nationaux dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’accessibilité aux logements sociaux, du soutien au secteur agricole et à la hausse de la natalité.

Ayant repoussé à plusieurs reprises les propositions visant à changer la Constitution pour être réélu pour la troisième fois au poste de président, il accepta de diriger le gouvernement après l’élection du nouveau président.

Lors de sa dernière conférence de presse avant son départ du Kremlin, Vladimir Poutine dit : « Si Dieu m’a donné le bonheur de travailler pour mon pays, il faut en être reconnaissant. C’est en soi une grande récompense ».

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Dmitri Medvedev, 42 ans, ancien vice-premier ministre, responsable des projets nationaux. Sa candidature fut proposée par quatre partis, dont la « Russie unie » qui remporta les élections à la Douma d’État.

Dmitri Medvedev est considéré comme une personne ayant l’esprit d’équipe, il passa la majeure partie de sa vie professionnelle aux côtés de Vladimir Poutine, d’abord à la Mairie de Saint-Pétersbourg, puis au sein de l’administration présidentielle dont il était chef adjoint, ensuite à la tête de l’administration fin 2003.

Dmitri Medvedev entra sur la scène politique publique en novembre 2005, lorsqu’il devint premier vice-Premier ministre chargé de la mise en œuvre des projets nationaux et du programme de consolidation des ressources budgétaires consacrées au développement de quatre secteurs : agriculture, enseignement, santé publique et construction de logements. Le 2 mars 2008, il fut élu président de la Russie.

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