Parole au rédacteur en chef

Chers amis,

Gréta Tchesnovitskaya Traditionnellement, dans les premiers jours d’automne, on fait le bilan de l’été écoulé. Nous espérons que comme toujours cette belle saison était pleine d’événements agréables pour chacun de vous. Dans ce numéro, vous trouverez le compte rendu des voyages d’été de La Langue française. Lisez attentivement notre dossier.

Mais cet été était aussi bien sportif, car les Jeux Olympiques de Pékin ont attiré l’attention de tous les amateurs du sport.

Je me permets de vous rappeler en bref l’histoire des Jeux Olympiques pour vous donner plus d’information à donner à vos élèves.

Si les historiens se perdent en conjectures sur la date exacte de création des JO, ils s’accordent à situer au IX^e siècle avant notre aire leur première grande restauration.

En 884 avant J.-C., Iphitos, roi d’Elis, soucieux d’arrêter les guerres fratricides, décida d’instaurer les jeux dans la ville sacrée d’Olympie. En accord avec le roi de Sparte, il imposa une trêve des armes pendant toute la durée des festivités, appelées les « Olympiques » et accompagnées d’un sacrifice à Héraclès.

Ce n’est toutefois qu’un siècle plus tard, à partir de 776 avant J.-C., que les jeux seront régulièrement célébrés à Olympie. Le calendrier grec se constitue à partir de cette date divisée en olympiades, périodes de quatre ans.

Jusqu’à 728 avant notre ère, les JO ne comportaient qu’une seule épreuve : la course de stade sur la distance de 192,25 m.

En 708, fut instauré le pentathlon au cours duquel l’athlète subissait cinq épreuves : la course, le saut en longueur, la lutte, le lancer de disque et le lancer de javelot. Au fil des ans, de nombreuses disciplines s’ajoutèrent : le pugilat (ancêtre de la boxe), la course de chars, les courses de chevaux montés et le pancrace (mélange de lutte et de pugilat).

À Olympie les athlètes couraient dans le sable. Contrairement à notre époque où les sprinteurs démarrent dans les starting-blocks, les mains au sol, les coureurs antiques se présentaient au départ debout, les pieds rapprochés, les jambes légèrement fléchies et les bras tendus en avant. Le signal de départ fut donné par une sonnerie de trompette. Pour participer aux jeux, il fallait remplir les conditions suivantes : pouvoir justifier de sa qualité d’Hellène et de celle d’homme libre (les esclaves ne pouvaient pas prendre part aux compétitions). Les athlètes devaient également jurer de respecter les règles d’ Olympie et de s’être sérieusement entraînés pendant 10 mois. Les femmes n’étaient pas autorisées à participer, ni même à regarder les jeux. Les vainqueurs recevaient une couronne d’olivier.

Les Jeux anciens furent abolis par l’empereur Théodose I^er en 394.

C’est le baron Pierre de Coubertin, historien français passionné de culture grecque qui les fit renaître. Il réunit à Paris, en 1894, un congrès international qui accepta sa proposition. Il parvint à imposer l’idée d’une compétition sportive mondiale où des athlètes viendraient défendre les couleurs de leur pays. Dès 1896, les premiers Jeux olympiques modernes font leur apparition à Athènes.

Le succès des Jeux modernes fut immédiat : à Athènes en 1896, il y avait déjà 13 pays participants et 295 athlètes pour 42 épreuves.

Les JO ne purent cependant empêcher les guerres et n’eurent lieu ni entre 1914 et 1918, ni entre 1939 et 1945. Mais ils se sont tenus régulièrement depuis ceux de Londres en 1948. Le programme des jeux c’est-à-dire la liste des sports et des épreuves a souvent varié. Certains sports, pratiqués lors des premiers jeux olympiques, comme le rugby, ont disparu par la suite ; d’autres, tels que le judo et le tennis, sont apparus récemment. Le programme des premiers jeux comportaient 11 épreuves, On en compte maintenant plus de 25 : athlétisme, aviron, basket, boxe, canoë-kayak, cyclisme, escrime, cheval, foot, gymnastique, haltérophilie, hand, hockey, judo, lutte, natation, pentathlon, plongeons, tennis de table, tennis; tir, volley, water-polo.

Cinq anneaux olympiques entrelacés symbolisent l’union des cinq continents, acquis à l’olympisme.

Les six principes fondamentaux du mouvement Olympique sont :

Participation de masse : élargissement des possibilités liées au sport et au jeu afin de créer ce que Coubertin appelait « la démocratie de la jeunesse».
Sport en tant qu’éducation : création de possibilités qui jouent un rôle véritablement éducatif et qui aident les personnes et les groupes dans le processus d’acquisition de connaissances.
Esprit sportif : encouragement d’un grand esprit sportif, que Coubertin appelait «le nouveau code de chevalerie».
Échange culturel : intégration des arts visuels et des arts d’interprétation au programme des célébrations olympiques.
Compréhension internationale : création d’un mouvement qui se situe au-delà des différences raciales, religieuses, politiques et économiques; création d’un fraternité qui favorise la compréhension et contribue ainsi à la paix dans le monde.
Excellence : poursuite de l’excellence à travers le sport.

« Le plus important, pour les Jeux olympiques, n’est pas de gagner mais de participer. De même, la chose la plus importante dans la vie n’est pas le fait de triompher, mais de lutter », a proclamé Pierre de Coubertin. Quelle belle devise !