Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №17/2008

Univers du français

Jacques Cartier : chroniques d'une découverte

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Le XVIe siècle était l’époque des grandes découvertes. Jusqu’alors, les Européens ne pouvaient atteindre les Indes et la Chine que par terre. En 1534, François Ier rencontre Jacques Cartier, un navigateur breton expérimenté, et lui confie une expédition digne du royaume de France : il doit découvrir de nouvelles terres (où, l’on raconte, les métaux précieux et l’or abondent) et tenter de trouver un passage navigable vers la Chine.

Et voilà, le 20 avril 1534, à la tête de deux navires et 61 membres d’équipage, Jacques Cartier quitte le port de Saint-Malo. Les conditions climatiques sont excellentes et il effectue la traversée en 20 jours. Cartier se dirige vers le Golfe du Saint-Laurent en longeant la côte ouest de Terre-Neuve. Il voit les terres arides et stériles qui lui inspirent le plus grand mépris. Ce sont, selon lui, les « terres que Dieu donna à Caïn ».

Le 14 juillet 1534, l’équipage de Cartier atteint la baie de Gaspé où il érige une grande croix de bois de 30 pieds de haut sur laquelle apparaissent les armes de France, signe de la possession de cette terre au nom du roi de France. Le 15 août, Cartier repart pour la France.

Pendant son premier voyage Jacques Cartier ne réussit pas à découvrir le passage vers l’ouest. Le 19 mai 1535, Cartier quitte à nouveau Saint-Malo et reprend ses explorations, suivant la côte nord. Finalement, le 13 août, Cartier s’aperçoit qu’il vient de découvrir le passage qu’il cherchait. Les deux guides amérindiens lui indiquent l’embouchure « du grand fleuve d’Hochelaga qui devient plus étroit et qui mène au Canada ». En remontant le fleuve, il aperçoit à sa droite une rivière très profonde et rapide. Le 7 septembre, il atteint l’archipel d’Orléans, «  où la province et le territoire de Canada commencent ». C’est là, que Donnacona, le chef indien, les attend dans un village nommé Stadaconé (le futur Québec).

img2Plus tard, Cartier quitte Stadaconé et atteint Hochelaga (Montréal). Il s’agit d’un village fortifié près d’une montagne que Cartier nomme « Mont Royal ».

Les Français sont accueillis chaleureusement par les habitants qui les prennent pour les chamans.

Quand Cartier retourne à Stadaconé, il trouve ses hommes en train de bâtir un fort sur un site, nommé Sainte-Croix. La température refroidit avec l’arrivée de l’hiver. Les Français découvrent pour la première fois les rigueurs de l’hiver québécois. Le grand fleuve gèle coinçant ainsi les navires dans une épaisse couche de glace. La neige atteint quatre pieds ou plus et, comble de malheur, une épidémie de scorbut s’abat sur les Français. À l’arrivée du printemps, Cartier est prêt à repartir pour la France. Le 16 juillet 1536, son équipage est de retour à Saint-Malo.

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Une guerre opposant la France à Charles V a effacé tous les projets d’exploration de l’Amérique. Mais la guerre terminée, la troisième expédition est mise sur pied. Jacques Cartier n’en est plus le chef. C’est Jean-François de la Rorque de Roberval qui est nommé à la tête de l’expédition. Cartier quitte Saint-Malo le 23 mai 1541 sans Roberval qui n’est pas prêt. Il commande cinq navires et 1 500 hommes de différents métiers. Il a pour mission l’exploration du Canada et la construction d’un avant-port français en Amérique.

Le 23 août, Jacques Cartier est à Stadaconé. Puis, croyant qu’il a à son bord une bonne quantité d’or et de diamants, il fuit vers la France. Mais, malheureusement, de retour en France, l’or et les diamants s’avèrent être faux. Cet épisode donne naissance à l’expression « faux comme diamants du Canada ».

Jacques Cartier termine sa vie à Saint-Malo, en Bretagne, où il meurt en 1557. Il a été le premier à décrire les côtes et les peuples du Golfe de Saint-Laurent et il est le découvreur du grand fleuve qui sera si important dans l’établissement d’un empire français qui, à son apogée, occupera les trois quarts du continent.

Étymologie du mot « Canada »

Quant à l’origine et à la signification de ce mot, on peut trouver deux variantes : premièrement, on dit que ce mot signifiait en iroquois « là où le fleuve se rétrécit ».

En se souvenant de Cartier, on pourrait peut-être proposer une autre variante de cette étymologie : la racine « can » proviendrait de « Caïn » et le mot signifierait alors « le pays donné à Caïn ».

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