Univers du français
Québec 2008 : le XIIe Congrès mondial des professeurs de français
André GAULIN
L’arbre de la francophonie
qui s’épanouit sur les cinq continents
prend aussi racine au Québec
qui célèbre 400 ans
de présence française
en Amérique
Cet arbre puise sa vitalité
dans le bleu blanc rouge
du pays de France
Le bleu évoque le Saint-Laurent
et tous les fleuves du monde
où fleurit le français,
le blanc d’inscrit dans le nordcité
et salue du même coup
le sud chaleureux de la planète,
le rouge traduit l’énergie que dégagent
les cultures de nos pays dans le monde
Une ligne rouge dans l’azur
enserre toutes les solidarités
qui font de la terre
un espace plus habitable
Au Congrès mondial des professeurs de français d’Atlanta, en 2004, le Conseil d’administration de la FIPF a confié l’organisation du Congrès de 2008 à la ville de Québec, berceau de la francophonie en Amérique du Nord, qui célèbre cette année son 400ème anniversaire. Quatre cents ans après sa création, la ville de Québec reste un des remparts infranchissables de la francophonie.
Plus de 1 500 professeurs de français venus du cinq continents et de 135 pays du monde, ont été accueillis du 21 au 25 juillet 2008 dans le Centre des congrès de Québec.
Un espace d’expositions spacieux et convivial, un équipement technologique de pointe et un environnement hôtelier et touristique remarquable ont été mis à la disposition de la communauté des enseignants de français pour discuter, débattre, exposer et échanger d’avis et d’expériences sur l’enseignement du français langue maternelle, langue seconde et langue étrangère et cerner les principaux enjeux du Congrès : « Faire vivre les identités francophones ».
Le Congrès mondial 2008 questionnait la problématique variée : est-il possible de faire vivre et rayonner toutes les identités francophones à travers le monde ? La mondialisation peut-elle contribuer au dialogue entre les langues et les cultures ? Penser en français, vivre en français, faire rayonner la culture française, sont-ils des énoncés qui revêtent les mêmes significations partout dans le monde ?, etc. Il a été inauguré sous la présidence de M. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Des conférenciers invités, dont M. Bernard Cerquiglini, recteur de l’AUF, ont ouvert les discussions.
Ce Congrès a eu plusieurs facettes, car c’était une francophonie dynamique et vivante. La ville de Québec vibrait au rythme des réflexions des professeurs de français, ces acteurs privilégiés de la mise en œuvre réelle de la diversité des langues et des cultures.
La déclinaison thématique de ce congrès – les enjeux culturels et littéraires, les enjeux pédagogiques et didactiques, ainsi que les enjeux technologiques ont permis aux participants de porter leurs réflexions sur les points forts de l’enseignement du français. On a fait surgir des idées innovantes en parlant de la didactique et de la linguistique. Et toujours, tous les débats étaient centrés sur les approches pratiques de l’apprentissage du français.
Les jours chauds du Congrès étaient toujours bien remplis. Les congressistes faisaient preuve d’une rare conscience professionnelle et couraient d’ateliers en conférences pour réussir à participer partout.
Dans le salon des exposants, on pouvait faire connaissance avec des auteurs des nouvelles méthodes, recevoir l’information sur les stages pédagogiques et les écoles de langues. Les enseignants participaient avec joie aux concours pour gagner des livres et des dictionnaires. Même pendant les pauses de repas on continuait à discuter et à échanger d’idées.
Mais les congressistes ont également partagé avec plaisir de nombreux moments festifs, car un vaste programme culturel a permis à tous de voir en réalité la diversité culturelle francophone. Les liens d’amitié nouaient à chaque moment.
Ce Congrès était exceptionnel par son organisation et sa haute tenue intellectuelle. Les responsables de ce succès ont été vivement félicités. Dario Pagel, président de la FIPF, a été longuement et chaleureusement applaudi. Son action persévérante et son attention bienveillante à l’égard de chaque association et même de chacun de ses membres ont été unanimement louées. Après huit ans de travail, il est remplacé par Jean-Pierre Cuq, vice-président sortant de la FIPF et professeur à l’Université de Nice. La FIPF a eu l’occasion de montrer une fois de plus la puissance qu’elle représente (70 000 enseignants de 165 associations réparties dans le monde, dont quelques fédérations nationales).
Oui, c’était beau, un monde qui se parle, se raconte, s’énonce en français, qui déploie l’étendard de sa diversité et ne craint pas ses différences. C’était dynamique, chaleureux et sympa. On se sentait unis et solidaires.
Merci aux organisateurs ! Et à la prochaine !