Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №20/2008

Arts et culture

Lialia KISSELEVA

Henri Cartier-Bresson – l’homme pris par la Photo

Cette année nous célébrons le 100ème anniversaire d’un des plus grands photographes français – Henri Cartier-Bresson.

img1« Il faut mettre sur la même ligne
de mire la tête, l’œil et le cœur. »

« Le Temps court et s’écoule et notre mort seule
arrive à le rattraper. La Photographie est un couperet
qui dans l’éternité saisit l’instant qui l’a éblouie. »

« S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas
un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité,
on ne doit pas prendre de photo.
C’est la photo qui nous prend. »

Henri CARTIER-BRESSON

Ses initiales HCB sont presque autant célèbres que celles de YSL. C’est un homme qui a fait une révolution dans la photographie, qui a réuni la quotidienneté momentanée de la photo journaliste et la métaphore visuelle de l’art.

Henri Cartier-Bresson est né le 22 août 1908 à Chanteloup-en-Brie. Dès ses jeunes années, il se passionne pour la peinture et notamment pour les surréalistes, il étudie même la peinture chez André Lhote. Sa première expérience photographique a lieu grâce à un Krauss d’occasion, à Côte d’Ivoire, où il part en aventure. Revenu en Europe, il est déjà « infecté » par la photographie. Il achète son premier Leica à Marseille en 1932. Bientôt des expositions et des publications dans des magazines se succèdent, Cartier-Bresson se fait vite remarquer.

Dès 1935, il s’initie au cinéma : d’abord à New York avec Paul Strand, puis en France avec Jean Renoir. Il réalise lui-même un documentaire sur les hôpitaux de l’Espagne républicaine.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1940, il est fait prisonnier par les Allemands et réussit à s’évader en 1943, après quoi participe à un mouvement clandestin d’aide aux prisonniers et évadés. À cette même époque, il réalise les portraits de plusieurs artistes et écrivains comme Matisse, Picasso, Braque, Claudel...

Et voilà un événement majeur, peut-être pas pour HCB lui- même, mais pour l’histoire de la photographie : la fondation de l’Agence Magnum Photos en 1947, avec Robert Capa, David Seymour, William Vandivert et George Rodger.

Il continue à beaucoup voyager. La fin des années 40 et le début des années 50 il consacre à la connaissance du monde en photographe humaniste : passe trois ans en Orient, en Inde, en Chine et en Indonésie.

En 1952, il publie son premier livre, Images à la Sauvette – avec une couverture de Matisse. Dans ce livre il expose son concept d’« instant décisif », sa définition de la photographie.

Il est devenu le premier photographe admis en URSS après la détente. Sa série des photos du Pays des Soviets frappe par une vision impartiale.

Dans les années 70, il revient à la peinture, plus exactement au dessin. Et se donne aussi au portrait et paysage photographiques. En 1975, la première exposition de dessins a lieu à la Carlton Gallery de New York.

HCB n’arrête pas de parcourir le monde, soit souvent envoyé par des périodiques célèbre comme Life Magazine, soit de sa propre initiative. Notamment, en 1980, il retourne en Inde.

L’année 1981 le voit recevoir le Grand Prix National de la Photographie au ministère de la Culture, à Paris ; et l’année suivante – le prix Novecento des mains de la veuve de Jorge Luis Borges, à Palerme.

En 2000, le photographe décide avec sa femme Martine Franck et leur fille Mélanie de créer la Fondation Henri Cartier-Bresson, destinée notamment à rassembler son œuvre et à créer un espace d’exposition ouvert à d’autre artistes, laquelle a été « reconnue d’utilité publique » par l’État Français.

En 2004, Cartier-Bresson s’éteint à Montjustin, Provence.

Connu pour la précision au couperet et le graphisme de ses compositions, il s’est surtout illustré dans le reportage de rue, la représentation des aspects pittoresques ou significatifs de la vie quotidienne (Des Européens).

Il reste une figure mythique de la photographie du XXe siècle, que sa longévité lui a permi de traverser, en portant son regard sur les évènements majeurs qui ont jalonné son histoire. Un de ses biographes (Pierre Assouline) dit ainsi de lui qu’il était « l’œil du siècle ».

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