Univers du français
Gréta TCHESNOVITSKAYA
Coopération et modernisation : les VIes Assises des universités partenaires à Samara
Les VIes Assises des universités partenaires organisées à Samara le 6 et 7 octobre 2008 ont marqué une nouvelle étape d’un programme d’actions mené par le Service culturel de l’ambassade de France en faveur du français dans les universités de Fédération de Russie.
Ce réseau qui compte actuellement 87 universités est bien implanté en Russie et sert d’un point d’appui pour toutes les manifestations organisées dans les régions et pour la diffusion de la formation. Depuis cette année, une quinzaine d’universités russes deviennent centres de passation des examens DELF et DALF. Donc des personnes intéressées auront plus de possibilités de passer ces examens dans leurs régions.
Ces Assises avaient un caractère bien pratique. Parmi les questions qui ont été débattues, il faut mentionner tout d’abord les programmes européens de modernisation de l’enseignement supérieur, l’enseignement du français de spécialité, la double certification, les bourses et les stages pour les étudiants et les enseignants, la typologie des accords de coopération, etc.
La réunion a rassemblé beaucoup d’universitaires appliqués dans cette problématique et représentant une trentaine de régions de la Fédération de Russie. Des exposés et des conférences alternaient avec des ateliers et des tables rondes animés par des experts français qui travaillent dans le cadre de l’Europe pour perfectionner l’enseignement des langues vivantes. Leurs interventions étaient en grande partie consacrées aux problèmes de la coopération franco-russe.
D’après les données de l’Agence fédérale de l’Education, 140 accords de partenariat sont signés entre les établissements de l’enseignement supérieur russes et français. Ces accords prévoient des programmes de modernisation de l’enseignement, le transfert des idées pédagogiques, le dialogue entre les entreprises françaises implantées en Russie et les jeunes diplômés issus des cursus intégrés franco-russes. Ces cursus sont élaborés dans le cadre d’un accord conclu entre des établissements d’enseignement supérieur : l’un en France, l’autre en Russie (parfois un troisième dans un autre pays de l’Union Européenne). Le cursus intégré doit répondre aux critères suivants : enseignement en langue française et délivrance d’un diplôme français.
Les entreprises trouvent parmi ces étudiants des collaborateurs biculturels de grande valeur et leur offrent un débouché à la hauteur des efforts consentis. Ce contact entre le monde de la formation et celui de l’entreprise devient toujours plus étroit au plus grand bénéfice de chacun des partenaires.
En effet, dans le monde d’aujourd’hui l’internationalisation de l’enseignement supérieur est devenue un objectif commun de tous les pays pour répondre à la demande de l’économie qui est « globalisée » en cadres supérieurs ayant une expérience internationale.
Les Assises sont devenues également l’occasion d’un échange de vues sur les perspectives de l’apprentissage du français en Russie.
L’avenir de tous les pays, passe par l’ouverture au monde et l’ouverture aux langues étrangères. Il n’y a pas actuellement d’avenir professionnel ni personnel sans la maîtrise des langues étrangères.
L’intérêt pour la France et pour le français passe par l’enseignement des langues qui doit être encore plus efficace. C’est grâce aux efforts communs que le français moderne et actif pourra continuer à vivre en Russie.