Univers du français

Victoria NIKOLAEVA , Svetlana PETROVA

Testez vos connaissances !

Quelques commentaires didactiques

Les exercices que voici sont regroupés selon leur type : de grammaire et de lexique, de civilisation, de compréhension de texte et de productions écrite et orale. Ils peuvent être utilisés en cours séparément ou en ensemble comme concours de français.

Pour simplifier l’évaluation et l’auto-évaluation des élèves, à la fin du test nous proposons des corrigés pour les exercices 1, 2, 3.

Pour mieux évaluer les exercices de la production écrite et orale, nous proposons à votre attention les grilles d’évaluation.

Grille d’évaluation de la production écrite (exercice IV)

Respect de la consigne Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé. Respecte la consigne de longueur indiquée.	0	0.5	1	1.5	2
Capacité à présenter les faits Peut décrire des faits, des événements ou des expériences.	0	0.5	1	1.5	2	2.5		3	3.5	4
Capacité à exprimer ses idées Peut présenter ses pensées, ses sentiments ou ses réactions, donner son opinion	0	0.5	1	1.5	2	2.5		3	3.5	4
Cohérence et cohésion Peut relier une série d’éléments courts, simples et distinctifs en un tout qui s’enchaîne	0	0.5	1	1.5	2	2.5		3
Compétence lexicale / orthographe lexicale
Étendue du vocabulaire Possède un vocabulaire suffisant pour s’exprimer sur des sujets courants, si nécessaire à l’aide de périphrases.	0	0.5	1	1.5	2
Maîtrise du vocabulaire Montre une bonne maîtrise du vocabulaire élémentaire mais des erreurs sérieuses se produisent encore quand il s’agit d’exprimer une pensée plus complexe.	0	0.5	1	1.5	2
Maîtrise de l’orthographe lexicale	0	0.5	1	1.5	2
Compétence grammaticale / orthographe grammaticale
Degré d’élaboration des phrases Maîtrise bien la structure de la phrase simple et des phrases complexes les plus courantes	0	0.5	1	1.5	2
Choix des temps et des modes Fait preuve d’un bon contrôle malgré de nettes influences de la langue maternelle	0	0.5	1	1.5	2
Morphosyntaxe-orthographe grammaticale Accord en genre et en nombre, pronoms, marques verbales, etc.	0	0.5	1	1.5	2

 

Grille d’évaluation de la production orale (exercice V)Monologue suivi

Monologue suivi
Peut dégager le thème et introduire ses propos	0	0.5	1	1.5	2
Peut présenter un point de vue en mettant en évidence des éléments significatifs et/ou des exemples pertinents.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3
Peut marquer clairement les relations entre les idées.	0	0.5	1	1.5	2
Exercice en interaction – débat
Peut confirmer et nuancer ses idées et ses opinions, apporter des précisions.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3
Peut réagir aux arguments et déclarations d’autrui pour défendre sa position.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3	3.5	4
Pour l’ensemble de l’épreuve
Lexique (étendue et maîtrise) Possède un vocabulaire suffisant pour s’exprimer sur des sujets courants, si nécessaire à l’aide de périphrases ; des erreurs sérieuses se produisent encore quand il s’agit d’exprimer une pensée plus complexe.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3	3.5	4
Morphosyntaxe Maîtrise bien la structure de la phrase simple et les phrases complexes les plus courantes. Fait preuve d’un bon contrôle malgré de nettes influences de la langue maternelle.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3	3.5	4
Maîtrise du système phonologique Peut s’exprimer sans aide malgré quelques problèmes de formulation et des pauses occasionnelles. La prononciation est claire et intelligible malgré des erreurs ponctuelles.	0	0.5	1	1.5	2	2.5	3

 

Test

I. Grammaire et lexique______ / 40

Choisissez la variante correcte entre parenthèses. Mettez les verbes entre parenthèses à la forme convenable au contenu du texte.

Nous étions debout tous les trois, lorsque la porte des greniers qui donnait (à, sur, – 1) l’escalier de la cuisine (s’ouvrir 2) ; quelqu’un (descendre 3) les marches, (traverser 4) la cuisine et (se présenter 5) dans l’entrée obscure de la salle (à, de, pour 6) manger.

C’était (un, le, – 7) grand garçon de dix-sept ans environ. Je n’ai vu d’abord de lui, que son chapeau de feutre et sa blouse noire comme (le, en, y 8) portent les écoliers. Je (pouvoir 9) distinguer qu’il (sourire 10)...

Il me (apercevoir 11) :

« Viens-tu dans la cour ? » a-t-il dit.

Je (hésiter 12) (un, une, le, la 13) seconde. Puis, (parce que, puisque, comme 14) Millie ne me retenait pas, je (prendre 15) ma casquette et je (aller 16) vers (le, lui 17). Nous (sortir 18) par la porte de la cuisine et nous (aller 19) au préau, que l’obscurité (envahir 20) déjà. À la lueur de la fin (du jour, de la journée 21), je (regarder 22) sa face (avec le, avec un, au 23) nez droit.

Il (tenir 24) (à la, en, par la 25) main une petite roue en bois noirci ; un cordon de fusées courait tout autour ; ce (devoir 26) être le soleil ou la lune au feu d’artifice du Quatorze juillet.

« Il y en a deux qui ne sont pas parties : nous allons toujours les allumer ».

Il (jeter 27) son chapeau (à, par, sur 28) terre et je (voir 29) qu’il (avoir 30) les cheveux complètement ras. Il me (montrer 31) les deux fusées avec (ses, leurs 32) bouts de mèche en papier. Il (tirer 33) (à, dans, de 34) sa poche une boîte (de, des 35) allumettes et se baissant avec (une, la, – 36) précaution, il (mettre 37) le feu à la mèche. Puis, me prenant (à la, en, par la 38) main, il me (entraîner 39) vivement en (arrière, derrière 40).

(d’après ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes)

II. Civilisation______ / 10

Choisissez la variante qui vous semble correcte.

1. Depuis quand La Marseillaise est-elle devenue l’hymne national ?

a. 1789

b. 1795

c. 1879

d. 1870

2. Quel est le plus long fleuve de France ?

a. la Garonne

b. la Seine

c. la Loire

d. le Rhin

3. La pièce intitulée L’Avare a été écrite par ...

a. Corneille

b. Racine

c. Anouilh

d. Molière

4. Le mistral est un ...

a. poète provençal.

b. vent du sud.

c. vent d’est.

d. vent du nord.

5. L’actuel Musée du Louvre était à l’origine ...

a. un château fort.

b. la mairie de la ville de Paris.

c. une résidence des rois de France.

d. un château de relais.

6. Quelle gare parisienne, construite au XIX^e siècle, est un musée depuis 1987 ?

a. la gare d’Austerlitz.

b. la gare du Nord.

c. la gare d’Orsay.

d. la gare de l’Est.

7. En France, quelle fleur symbolise-t-elle le parti socialiste ?

a. la rose.

b. le lys.

c. le muguet.

d. le lilas.

8. Quel est le roi de France qui régna en monarque absolu au XVII^e siècle ?

a. Louis XVI.

b. Louis-Philippe.

c. Charles le Téméraire.

d. Louis XIV.

9. Comment appelle-t-on les pays étrangers où l’on parle le français ?

a. francophiles.

b. francophobes.

c. francophones.

d. franciques.

10. Comment s’appelait en 1940 la lutte clandestine contre les Allemands en France ?

a. la Résistance.

b. la Terreur.

c. la Collaboration.

d. la Restauration.

III. Compréhension des écrits______ / 10

Lisez attentivement le texte ci-dessus et choisissez la bonne réponse.

Dans les grandes feuilles de papier bleu qui servent à recouvrir mes cahiers et mes livres, je découpe des petits carrés que je plie et replie comme on me l’a appris pour en faire des cocottes en papier. Sur la tête de chacune j’inscris d’un côté le nom et de l’autre le prénom d’une élève de ma classe : trente en tout, et je suis l’une d’entre elles. Je les dispose sur ma table, côte à côte, en plusieurs rangs et moi, leur maîtresse, pas la vraie qui nous enseigne cette année, une maîtresse que j’invente... je m’installe sur ma chaise en face d’elles.

Ainsi je peux apprendre sans souffrance, et même en m’amusant, les leçons les plus assommantes. J’ai devant moi mon livre d’histoire ou de géographie et je pose à mes élèves et à moi-même des questions... aux cancres, quand je ne connais pas encore bien la leçon, ils bafouillent, disent toutes sortes de choses stupides et drôles que j’invente en les imitant, j’aime beaucoup imiter les gens et souvent mes imitations font rire...

Enrobé de cette façon, de facéties, de pitreries, de tordantes inepties, parvient à s’introduire en moi et à y demeurer ce qui à l’état nu serait repoussé... traités de paix, noms des batailles, des villes, des départements, des pays, leur superficie, le nombre de leurs habitants, leurs produits [...] : « Dis-moi, oui, toi, Madeleine Tamboitte, mais ne prends pas, je t’en prie, cet air ahuri... Qui a gagné la bataille de Poitiers ? Qui ? Ne lui soufflez pas... je tapote impatiemment ma table avec ma crayon Qui, as-tu dit ? Charles et Marcel... Bravo ! Non, ne riez pas. C’est Charles Martel, ignorante... Char-les Mar-tel. Et toi, Suzanne Morin, dis-moi, qui a-t-il repoussé ? Quoi ! les Allemands ! Mais qu’est-ce que tu racontes, mais tu as de la bouillie dans la tête... les Allemands, c’est ceux qui nous ont pris... dis-le, Germaine Pelletier... et elle répond de sa voix de crécelle... l’Alsace-Lorraine, en 1870... Trrès bien... Et un jour nous allons la reprendre. Mais à Poitiers... – Madame !... – Bon, à toi... Oui, c’est ça, à Poitiers nous avons repoussé les Arabes... en 732. Rappelez-vous bien ça : en 732... »

Certains jours arrivent des inspecteurs... des inspecteurs de toutes sortes... des gros poussifs qui ne prononcent que quelques mots en soufflant... des méchants livides et maigres qui sifflent des remarques aigres-douces ou acerbes... et moi aussi je me transforme, je change comme je veux mon aspect, mon âge, ma voix, mes façons...

Cet inspecteur est un peu dur d’oreille... « Qu’a donc répondu cette élève ?... Je transforme aussitôt la mauvaise réponse... Elle a dit cela ? Il m’a semblé pourtant... – Non, monsieur l’Inspecteur, toute la classe l’a entendue... N’est-ce pas ? (d’un ton doucereux) mes enfants ?... et toute la classe en chœur, comme un bêlement... Oooui, madame... »

Quel dommage de dire à mes élèves que pour aujourd’hui la classe est terminée, de ramasser toutes les cocottes en papier, de les ranger l’une contre l’autre dans leur boite.

(d’après Nathalie SARRAUTE, Enfance)

1. Pourquoi Nathalie joue-t-elle à l’école ?

a. elle n’a rien à faire ;

b. pour apprendre les leçons ;

c. parce qu’elle sait très bien ses leçons.

2. Quel(s) rôle(s) Nathalie joue-t-elle ?

a. le rôle d’une élève ;

b. le rôle de la maîtresse ;

c. le rôle de la maîtresse et des élèves.

3. Les imitations de Nathalie sont :

a. drôles ;

b. ennuyeuses ;

c. malhabiles.

4. Quelle est l’expression synonyme de « les leçons les plus assommantes » ?

a. les leçons les plus ennuyeuses ;

b. les leçons les plus amusantes ;

c. les leçons les plus éducatives.

5. À quelle époque l’action du récit se passe-t-elle ?

a. entre 1918 et 1939 ;

b. entre 1870 et 1918 ;

c. après 1945.

6. La description des inspecteurs est :

a. bienveillante ;

b. flatteuse ;

c. péjorative.

7. Quel est le sujet de parvient ?

a. cette façon ;

b. ce qui ;

c. leur superficie.

8. À quel registre l’expression avoir de la bouillie dans la tête appartient-elle ?

a. au registre familier ;

b. au registre soutenu ;

c. au registre neutre.

9. L’expression avoir de la bouillie dans la tête signifie :

a. avoir des connaissances bien structurées ;

b. être bien calé en matière ;

c. avoir des idées confuses.

10. Quelle est l’attitude de Nathalie adulte à l’égard de ses jeux d’enfance ?

a. ironique ;

b. admirative ;

c. critique.

IV. Production écrite______ / 25

Quelle importance attachez-vous au jeu ? Pensez-vous que le jeu a pour seule fonction la distraction ? Illustrez votre argumentation construite et cohérente par des exemples tirés du texte ci-dessus, de votre expérience personnelle et de vos lectures. (140 à 160 mots)

V. Production orale ______ / 25

Choisissez une citation. Commentez-la en développant le sujet. Défendez votre point de vue lors du débat avec l’examinateur.

« Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. »

MOLIÈRE

« Manger est bon, avoir mangé est meilleur. »

A. FRANCE

« Dis-moi ce que tu manges, et je dirai qui tu es. »

A. BRILLAT-SAVARIN

« Il vaut mieux être invite avec affection à manger des herbes, qu’à manger le veau gras lorsqu’on est haï. »

La Bible

« La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d’une étoile. »

B. FRANKLIN

« La gourmandise commence quand on n’a plus faim. »

A. DAUDET

« L’homme est ce qu’il mange. »

L.A. FEUERBACH

« Les grands mangeurs et les grands dormeurs sont incapables de quelque chose de grand. »

HENRI IV

« L’appétit vient en mangeant. »

F. RABELAIS

« La faim de connaît pas d’ami. »

D. DEFOE

Si vous voulez en savoir plus, consultez notre fascicule Олимпиада по французскому языку – это несложно! qui a paru en supplément au journal La Langue française en août 2008.