Arts et culture

« Je ne peux dire à personne que je ne l’aime pas... »

La célébrité ne fait pas le bonheur, mais elle creuse la solitude. « Pour Françoise, la solitude était insupportable. Comme une enfant, elle était incapable de rester seule. Plus que de la drogue, elle ne pouvait se passer de compagnie. Pour moi, c’est le fil rouge de son œuvre », avoue Florence Malraux. La solitude, cette grande ombre de la mort, cet ennui qui ravage l’esprit, Françoise est obsédée par ses angoisses. On dirait qu’elle est incapable de vivre seule, d’être seule. Par conséquent, elle est toujours prisonnière de l’autre. Cette femme libre n’apprendra jamais à rester face à elle-même. Elle, ne sait pas se protéger, elle cherche donc appuis et soutien. Dans sa vie il ne se passe rien de plus grave que l’amour. Elle le sait.

« Physiquement, je supporterai n’importe quoi, mais je ne peux pas dire à quelqu’un que je ne l’aime pas... »

« L’amour ? C’est comme l’argent : il se dépense. Et plus tard, il se pense... » Ses histoires d’amour comme ses amitiés, défraient la chronique : on y voit Sagan capricieuse, séductrice, manipulatrice, infidèle... Les photos font voir une jeune femme à l’allure de garçonnet avec sa chemise de cow-boy et son ceinturon de cuir. Françoise Sagan est une héroïne littéraire, dont la vie prolonge et dépasse l’œuvre romanesque. La franchise de ses textes parle pour elle.