Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №14/2009

Univers du français

Gréta TCHESNOVITSKAYA

Mireille Cheval : « La Russie va me manquer »

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Le nom de Mireille Cheval, attachée de coopération éducative de l’Ambassade de France, est connu partout en Russie. Depuis son arrivée en septembre 2004, elle l’a parcourue de long en large en organisant des séminaires régionaux, conférences et stages pour les professeurs de français russes. Énergique et professionnelle, Mireille Cheval était toujours à l’écoute des enseignants et faisait tout son possible, sinon plus, pour épauler et encourager tous ceux qui en avaient besoin.

Cinq années de travail intensif se sont écoulées, cinq années de projets, de déplacements, de rencontres et d’activités multiples pour la promotion du français.

A la veille de son départ de Russie, Mireille Cheval dit quelques mots aux lecteurs de La Langue française.

– Mon séjour en Russie touche à sa fin et je n’ai pas vu le temps passer. J’ai vécu une expérience passionnante, comme dans un tourbillon, une succession de projets, des rencontres toujours enrichissantes, mais aussi quelquefois et même souvent la frustration de ne pouvoir répondre à toutes les sollicitations et de n’avoir pas le temps d’exploiter tout le potentiel de ce grand pays. J’ai eu la chance de voyager un peu partout en Russie, de découvrir ce qui se faisait pour le français, même dans les régions les plus éloignées, comme l’Extrême-Orient, et la Sibérie orientale.

C’est parce que je crois fondamental le rôle de « passeur » qu’a l’enseignant qu’il m’a paru important de faire de la formation continue des professeurs de français une des priorités de notre action. Ces séminaires et rencontres que nous avons organisés, nous l’avons fait avec la conviction qu’au delà des pratiques de classe qui y étaient démontrées, c’est de l’échange entre pairs que viendrait le regain d’intérêt pour le français.

Les dernières statistiques sont encourageantes, le français regagne du terrain. Une comparaison entre les chiffres de fin 2006 et du printemps 2009, montre que près de 100 000 jeunes de plus l’apprennent dans les écoles. Les autorités éducatives ne sont pas demeurées insensibles à cette évolution. En autorisant l’ouverture de 14 sections bilingues francophones, elles ont démontré leur ouverture aux langues étrangères et l’intérêt qu’elles y voient pour mieux préparer les jeunes à un avenir ouvert aux échanges. Ces beaux résultats sont à mettre à l’actif des profs de ce pays, tous passionnés par la langue qu’ils enseignent. Ce sont eux qui donnent l’envie d’apprendre le français, qui savent le rendre attrayant pour les jeunes et convaincre les familles qu’il est utile.

Je me réjouis d’avoir pu trouver chez toutes celles et tous ceux que j’ai rencontrés des partenaires de grande qualité, je sais que le français est en de bonnes mains et qu’il aura encore de beaux jours devant lui.

La Russie m’a conquise bien au delà de ce que j’attendais, plus encore que ses richesses culturelles et naturelles, ce sont les contacts établis avec les gens du pays, ce qu’ils m’ont offert d’hospitalité et de sens des relations humaines qui auront rendu ce séjour exceptionnel.

Oui, la Russie va me manquer, mais comme l’année 2010 sera l’Année de la France en Russie et de la Russie en France, je vivrai avec vous à distance cette année croisée et j’aurai peut-être l’occasion de participer à l’un ou à l’autre événement.

Merci à toutes et à tous de l’intérêt que vous portez au français et à la France, toutes mes excuses à celles et ceux qui se sont senti(e)s insuffisamment soutenu(e)s, je lègue à mon successeur la consigne de faire plus et mieux pour vous accompagner et vous encourager !

Au nom de ses lecteurs, La Langue française souhaite à Mireille Cheval bonne continuation et bonne réussite, beaucoup de bonheur et mille nouvelles découvertes passionnantes ! Chère Mireille, tu seras toujours la bienvenue en Russie !

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