Arts et culture
Coco avant Chanel
Le cinéma français a une forte tendance aujourd’hui de produire des biopics : films biographiques sur Piaf, Sagan, maintenant c’est le tour de Coco Chanel. Le Nouvel observateur fait une revue des critiques du film Coco avant Chanel.
Le film est inspiré de la biographie L’Irrégulière d’Edmonde Charles-Roux, et est plus particulièrement porté sur la jeunesse (de l’enfance au début de sa célébrité) de la célèbre créatrice de mode.
La réalisatrice a expliqué son choix : « J’ai voulu tenter de suivre de l’intérieur l’itinéraire de cette jeune femme pauvre, sans éducation, mais dotée d’une personnalité hors du commun et destinée à devancer son époque, celle d’une société où les femmes se trouvaient prisonnières de comportements aliénants et d’habits qui ne l’étaient pas moins ».
Le film d’Anne Fontaine, avec Audrey Tautou et Benoît Poelevoorde, qui est déjà sorti en France, a laissé les critiques mitigées.
Les critiques qui accueillent la sortie du film d’Anne Fontaine Coco avant Chanel sont plutôt mitigées. Bilan : une belle histoire romancée, mais qui passe à côté de l’essentiel, le caractère de la grande couturière.
C’est ce qu’estime notamment Libération. « La réalisatrice a fait le bon choix en se concentrant sur les années qui précédèrent le lancement de la maison de couture de “Mademoiselle” », reconnaît le journal, mais « le film s’alourdit chaque fois qu’Audrey Tautou déclame quelques-unes des citations célèbres de la couturière ».
Commentant la mode du biopic français, Le Monde évoque un « thriller sentimental » plutôt bien tourné, malgré quelques longueurs : « Tant que Coco avant Chanel dépeint le duel amoureux entre la future couturière et Balsan, le film est parcouru d’une vigueur hors du commun pour un film en costume ». Mais l’entrée en scène de Boy Capel, industriel anglais et seul grand amour de Coco Chanel, « coïncide avec une sérieuse chute de tension ». Et Coco avant Chanel devient un moment ce que l’on redoutait qu’il fût, « la relation chronologique de la vie d’un grand personnage ».
Le Figaro est, lui, franchement emballé. « Grâce à la présence captivante d’Audrey Tautou et au charme bravache de Benoît Poelevoorde, on plonge dans l’histoire sans plus se poser de questions ».