Je vous salue, ma France
Tatiana SLACINOVA
Il est temps d’aller à l’école
Selon la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, chaque enfant a le droit d’aller à l’école. Sur notre Globe terrestre vivent plus de trois milliards d’enfants. Parmi eux, des millions sont privés d’école. Un enfant sur six travaille au lieu d’aller à l’école.
Il y a prés de mille ans que le mot école est entré dans la langue et la vie des Français. « École » vient du grec ancien scholé, qui bizarrement voulait dire loisir, repos ! L’école a bien changé depuis.
Qu’est-ce que c’est que l’école d’aujourd’hui ? Ce sont non seulement des jeux, mais aussi un travail dur, des recherches, des découvertes et des échouements, des joies et des chagrins. Ce sont bien sûr des copains, des professeurs. Comment va-t-on à l’école d’aujourd’hui ?
D’après le sondage d’Okapi, 40 % des 11-14 ans se disent « bons élèves », 58 % – « moyens », 2 % – « Je ne suis pas un bon élève » ;
75 % des collégiens pensent que les notes correspondent à leur niveau ;
60 % des ados estiment que leurs parents accordent trop d’importance aux notes ;
23 % des collégiens sont punis après une mauvaise note « de temps en temps » et 4 % « à chaque fois » ;
58 % sont récompensés après une bonne note.
Quand on parle de l’école les Français se souviennent d’une chanson intitulée Sacré Charlemagne. Cette chanson est un long reproche à Charlemagne qui a eu l’idée de fonder des écoles :
Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école,
De nous laisser dans la vie que les dimanches,
les jeudis ?
C’est ce Sacré Charlemagne, Sacré Charlemagne.
Ce fils de Pépin le Bref nous donne beaucoup
d’ennuis,
Et nous avons cent griefs contre contre lui.
Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ?
C’est ce Sacré Charlemagne, Sacré Charlemagne.
Participe passé, 4 et 4 font 8,
Leçons de français, de mathématiques,
Que de travail sacré, sacré, sacré, sacré, sacré
Charlemagne.
II aurait dû caresser longtemps sa barbe fleurie
Oh oh Sacré Charlemagne, Sacré Charlemagne
(à vrai dire il n’a jamais eu de « barbe fleurie »,
comme on l’a souvent dit ; il portait une grosse moustache)
Au lieu de nous ennuyer avec la géographie,
Oh oh Sacré Charlemagne, Sacré Charlemagne.
Il n’avait qu’à s’occuper de batailles et de chasse.
Nous ne serions pas obligés d’aller chaque jour
en classe.
Il faut apprendre à compter et faire des tas
de dictées.
Oh, oh, Sacré Charlemagne, Sacré Charlemagne.
Karl von BLAAS, Charlemagne et ses écoliers
On raconte que Charlemagne visitant une école, aurait mis à sa droite les élèves travailleurs et méritants et, à sa gauche, les élèves riches et paresseux. Mais c’est une belle légende. Ce n’est pas Charlemagne qui a créé l’école. Elle existait déjà sous diverses formes.
Lui même, il s’est assis derrière le pupitre à l’âge de 40 ans ! Il s’entoure de savants : des diacres Pierre de Pise et Alcuin. Il a appris à lire, à calculer, à parler latin. Il avait de bonnes connaissances en astronomie et en philosophie. Il s’est essayé à écrire, mais le résultat était médiocre.
Charlemagne était un bon père de ses enfants. Il s’occupait personnellement de l’éducation de ses 6 fils et de ses 8 filles. Ses enfants étudiaient la grammaire, la rhétorique, l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie. Les fils apprenaient aussi à manier les armes, à monter à cheval, à chasser, les filles – le travail de la laine. Charlemagne était très attaché à ses enfants et les emmenait partout avec lui. Il n’a jamais dîné sans eux.
Charlemagne (Carolus magnus en latin ce qui veut dire Charles le Grand) régnait sur un immense empire qui allait des Pyrénées à l’actuel Danemark et de la Normandie à l’actuelle Autriche. Dans cet empire habitaient des peuples différents qui parlaient des langues différentes mais tous pratiquaient le christianisme. Charlemagne comprenait quel grand rôle jouait l’instruction dans le gouvernement de l’empire. Sous son règne on a réorganisé l’enseignement, on a multiplié des écoles. Même dans son palais à Aix-la-Chapelle (sa capitale) Charlemagne a ouvert une école. Il a ordonné d’ouvrir des écoles dans chaque évêché et chaque monastère. Charlemagne faisait tout son possible pour que le clergé, les comtes soient bien instruits pour instruire le peuple, pour que son administration fonctionne bien. Dans les monastères les moines recopiaient des manuscrits anciens grecs et romains et les ornaient des miniatures, on créait des bibliothèques. On a inventé l’écriture Caroline : les mots sont désormais séparés, les textes sont devenus plus faciles à lire. Cette époque du renouveau des lettres et des sciences est connue sous le nom de « renaissance carolingienne ».