Éditorial
Gréta TCHESNOVITSKAYA
Parole au rédacteur en chef
Merci à mon amie Anna Loegel qui m’a invitée cet été à visiter la Provence, région du sud-est de la France dont le soleil, le ciel et la terre inspirent tous les visiteurs. Moi aussi, j’en ai été fascinée tout de suite. Et les jours passés en Provence sont gravés, pleins de soleil, dans ma mémoire. Voilà pourquoi l’idée de préparer le spécial sur cette région française m’a fait chaud au cœur.
Pendant mon séjour en Provence, j’ai traversé plusieurs villes et ai admiré plusieurs curiosités – toutes superbes et dignes de description à part ! Mais c’est Aix-en-Provence, cette « reine de la douce Provence », que j’ai aimé surtout. Cette ville magnifique, va parfaitement à mes états d’âme.
Les pistes historiques y sont présentes partout. Les XVIIe et XVIIIe siècles ont donné à Aix son visage moderne : ville baroque, élégante, fortement influencée par la Renaissance italienne, « la plus belle de France après Paris », avec ses hauts arbres et ses ruelles grouillantes qui sentent bon l’ail et la lavande, un lieu de fêtes où fleurissent la peinture et la littérature.
Avec mes amies de l’Association
« Échanges Pays d’Aix – Europe de l’Est »
Les multiples cafés et les restaurants aux odeurs appétissantes, vous incitent à vous installer à l’une des terrasses pour penser aux époques éloignées et aux grandes figures qui y habitaient : comte Mirabeau, Zola, Cézanne. De l’autre côté du cours Mirabeau on se laisse tenter par les pâtissiers qui vendent des calissons, douceur aux amandes connue dans le monde entier.
Je me promenais dans la vieille ville où le lacis de rues tortueuses débouche à chaque pas sur des places avec des fontaines, des fleurs et des ensembles sublimes d’architecture baroque.
J’ai aimé beaucoup la place du Marché où les poissonniers louent la fraîcheur de leurs produits, les paysans proposent sur leurs étals des pots de miel, des olives, des légumes dont les touristes prennent des photos. La ville est très belle et hospitalière, elle est toujours prête à éclater de rire. Enfin, chose importante (!), je m’y suis fait des amis. Je profite de l’occasion pour les présenter et les remercier.
Association « Échanges Pays d'Aix-Europe de l'Est » (EPAEE)
Eléna Platon, présidente de l'association raconte : « Notre association a été créée en 2004 avec l’idée de rapprocher la Russie et la France, les deux pays qui nous sont chers. Le premier parce que nous y sommes nés, le deuxième parce qu'il nous a accueillis. La plupart de nos membres actifs sont professeurs de langues étrangères, ce qui explique le fait que nous œuvrons dans e secteur éducatif. Notre ambition est de donner aux francophones et francophiles russes et des pays de l’Est une possibilité de découvrir la Provence, de la voir, sentir, approprier et aimer comme nous le faisons. Les séjours et les stages linguistiques que nous proposons sont “à la carte”, c'est-à-dire ils sont préparés selon les demandes spécifiques du chaque groupe. Nous serons ravis de répondre à toutes vos questions et espérons vous recevoir prochainement à Aix-en-Provence ».
Anna Loegel,
directrice de l’association et mon amie de longue date
Anna Loegel est pivot de plusieurs activités : cours de russe, foires et concerts, visites guidées des groupes d’élèves qui viennent de la Russie, de l’Ukraine et de la Moldavie, stages linguistiques pour les professeurs et les étudiants... Grâce à elle, deux gagnants du Concours annoncé par La Langue française iront cet été en Provence. Très énergique, elle connaît tout le monde et tout le monde la connaît. Elle est très gentille et vraiment adorable.
« La ville d’Aix est magnifique, empreinte de plus de 2 000 ans d’histoire, de son passé de la capitale de la Provence, on marche ici sur les pas de Cézanne et Zola, confirme Anna. Chaque été, les jeunes Russes, venus des villes différentes, découvrent la région d’Aix-en-Provence. Les 15 jours sont rythmés par de nombreux cours : langue, chansons, étude de l’œuvre de Cézanne, cours d’expression corporelle et théâtre, ainsi que différentes sorties : la route de la lavande, le lac de la Sainte Croix, les Gorges de Verdun, Avignon et le Pont du Gard, Marseille, Cassis et la plage de La Ciotat. Il y a tant de choses à voir en Provence ! »
M. Richard Ghevontian,
directeur de l’Institut d’études françaises pour étudiants étrangers
Aix est aussi connu grâce à ses cités universitaires qui reçoivent des étudiants des quatre coins de la planète.
« Depuis 1953, l’Institut d’études françaises pour étudiants étrangers (l’IEFEE) se situe au cœur d’Aix. Vous y trouverez un lieu chargé d’histoire au sein duquel les étudiants venus du monde entier apprennent la culture française. Ainsi, l’IEFEE est un carrefour de rencontres, un lieu du passé, du présent et de l’avenir, dit M. Ghevontian. L’Institut s’enorgueillit d’avoir formé à la langue, à la civilisation et à la culture françaises plusieurs générations d’étudiants étrangers. Cette longévité est à la fois la preuve d’un passé riche d’expérience et la perspective d’un avenir prometteur. Je suis convaincu que les conditions d’accueil et de travail compenseront l’éloignement géographique et familiale. Nous mettons tout en œuvre pour assurer à nos étudiants un séjour le plus fructueux possible, et qui leur permettra de se perfectionner dans la langue française et dans la connaissance de la littérature et de la civilisation de notre pays. Toute l’équipe administrative et enseignante est à leur disposition pour les aider dans leur travail universitaire. Bienvenue en France, à Aix-en-Provence et à IEFEE ! »
Renée Maucort,
directrice de la Maison Léonard Parli
La Maison Léonard Parli, grande fabrique de calissons à Aix, est reconnue pour la qualité de ses produits. Depuis 1874, elle est dirigée par les membres de la même famille. Le savoir-faire est transmis de génération en génération. Renée Maucort qui nous a aimablement accueillis dans sa confiserie, raconte : « Le calisson, cette confiserie typiquement aixoise, est composé d’amandes mêlées aux melons confits et aux sirops. Chaque fabricant a son secret de fabrication. La légende dit que les calissons apparaissent pour la première fois au repas de noces du bon roi René. Le pâtissier de la Cour les a créés par amour pour sa reine.
Les jeunes et les vieux, les femmes et les hommes, les garçons et les filles achètent des calissons par gourmandise ou pour emporter à l’étranger à titre de souvenir. Le calisson figure aux desserts de Noël de Provence et personne ne pourrait s’en passer dans le pays, tant son symbole est important. »
Guy Négrel,
propriétaire récoltant
Depuis 1813, la famille Négrel se consacre à la culture de la vigne et travaille à l’amélioration de son vignoble. Sept générations ont perfectionné la vinification de leurs crus dans la grande tradition provençale. Aujourd’hui, Guy Négrel conduit le Mas de Cadenet, sa propriété de 45 hectares. Il raconte : « Nous avons aujourd’hui, grâce au travail de nos aïeux, un magnifique vignoble. Nous le préservons par respect des générations passées et pour préparer le travail des générations futures. La notion de “domaine familiale” prend ici tout son sens. Je vous invite à découvrir nos vins qui livrent des arômes intenses de fruits différents. Ce sont des vins de grande qualité, le classique du genre. Ils sont présents sur les cartes des plus grands restaurants de plusieurs pays. Nous produisons le vin rosé, rouge et blanc. »
Danielle Merle,
directrice des Thermes Sextius
« Les Thermes Sextius, sont nés de l’idée que le bonheur des sens favorise l’équilibre du corps et de l’esprit, confirme Danielle Merle. Notre philosophie, proche de la nature, est en parfaite harmonie avec les préoccupation de notre clientèle. Notre démarche s’exprime par des actes éco-responsables grâce à l’utilisation de produits naturels. Nous vous invitons à concilier le plaisir d’un séjour en Provence et le meilleur des bienfaits des Thermes. »
Paul-Henry Fleur,
journaliste
Merci à Paul-Henry Fleur qui a rédigé un article très sympa sur mon séjour en Provence. Il travaille dans le quotidien La Provence, qui paraît dans la région avec le tirage de 130 000 exemplaires et expose l’actualité de la région. C’est le grand journal d’information économique, sportive, touristique et culturelle. « J’ai l’attitude ouverte envers la Russie, dit Paul-Henry. J’apprécie beaucoup la joie de vivre russe, l’hospitalité russe, la culture russe. Je voudrais visiter votre beau pays. » J’espère que ce désir sera réalisé et un jour je pourrais guider mon collègue français dans notre pays. Cher Paul-Henry, n'hésitez pas, venez !
Et maintenant, en route à travers la Provence ! De belles découvertes nous attendent.