Mon amie la langue française
Victoria NIKOLAEVA
Qu’est-ce que la lecture pour vous ?
Les Olympiades pour les élèves de grandes classes
Qu’est-ce que la lecture pour vous ? Pourquoi lisons-nous ? Tel était le thème choisi cette année par les professeurs de la faculté des langues romanes et germaniques de l’Université pédagogique de la ville de Moscou pour l’Olympiade destinée aux élèves de grandes classes et se tenant traditionnellement au mois de janvier à cette même faculté.
Remarques
Les exercices que nous proposons aujourd’hui à votre attention pourront vous aider à tester le niveau de français de vos élèves et à organiser à votre tour un concours pareil dans votre établissement scolaire. Ils peuvent également vous être utiles dans la préparation de vos élèves aux épreuves de l’examen de EGE.
La structure des exercices ressemble beaucoup à celle de EGE, mais leur contenu est moins formalisé, donc plus créateur.
Le concours de français est traditionnellement composé de 5 épreuves : la compréhension orale, la compréhension écrite, le test lexical et grammatical, la production écrite et la production orale.
La première partie de ce concours, ce sont des épreuves éliminatoires. Cette année, les compétiteurs qui étaient pour la plupart les élèves des écoles spécialisées de Moscou (entre autres, NN°1216, 1248, 1274, 1286) devaient d’abord comprendre un texte enregistré, puis lire un article de presse et faire quelques exercices d’après son contenu, ensuite passer au test qui était piégé de 25 difficultés lexicales et grammaticales.
La deuxième partie, finale, de l’Olympiade se déroulait entre 12 candidats-finalistes et incluait la rédaction d’un essai argumenté et ensuite il y avait l’exposition d’une opinion structurée et fondée, suivie du débat avec le jury.
Contenu des épreuves éliminatoires
I. Compréhension de l’oral 25 points
L’enregistrement est pris du supplément au « Français dans le monde ».
Consigne : Vous allez entendre deux fois un enregistrement sonore de 2 à 3 minutes environ.
– Vous aurez tout d’abord 1 minute pour lire les questions.
– Puis vous écouterez une première fois l’enregistrement. Concentrez-vous sur le document.
– Vous aurez ensuite 3 minutes pour commencer à répondre aux questions.
– Vous écouterez une deuxième fois l’enregistrement.
– Vous aurez encore 5 minutes pour compléter.
Répondez aux questions en entourant la lettre correspondante ou en écrivant l’information demandée.
1. Le document que vous venez d’entendre est :
a : un débat.
b : une interview.
c : une publicité.
d : un reportage.
1 point
2. Quand l’écriture est-elle apparue ?
a : il y a plus de 1 000 ans.
b : il y a plus de 5 000 ans.
c : il y a plus de 50 000 ans.
d : il y a plus de 100 000 ans.
1 point
3. Nommez 2 concurrents du Livre de poche :
a)______________
b)______________
1 point
4. L’année du lancement sur le marché français du Livre de poche : ______
1 point
5. Au commencement, le Livre de poche a dû sa popularité et sa réussite au départ notamment aux ... (plusieurs réponses sont possibles) :
a : GI’s américains1.
b : lycéens.
c : étudiants.
d : au talent des éditeurs.
2 points
6. Donnez les 3 caractéristiques des pocket books américains venus en France à la Libération.
1. ___________________________
2.____________________________
3. ___________________________
3 points
7. Quelles sont les impressions de Jean-Yves Molié sur les Livres de poche de son enfance ?
1. ______________________________
2. ______________________________
2 points
8. Par quoi explique-t-on le phénomène de la démocratisation de la lecture ?
_________________________________
2 points
9. Complétez le tableau.
Nombre de livres diffusés dans le monde entier |
|
Nombre d’exemplaires vendus l’an dernier |
|
Nombre d’exemplaires vendus de Vipère au poing |
|
Nombre total de collections de livres de poche |
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8 points
10. Expliquez ce que signifie : Le Livre de poche, lui, affiche [...] ses cinquante printemps.
______________________________________________________________________
2 points
11. Quel titre pourriez-vous donner à ce document ?
_______________________________________________
_______________________________________________
2 points
II. Compréhension des écrits 25 points
Lisez le texte ci-dessous. Répondez aux questions en entourant la lettre correspondante ou en écrivant l’information demandée.
Brave petit poche : si l’on estime que chaque ouvrage est lu – c’est la norme – par quatre personnes et que chaque lecture prend environ cinq heures, voilà grâce à lui plus de deux milliards d’heures consacrées à la lecture, ce « travail non rentable, ce loisir fatigant ». Deux milliards d’heures, c’est un million de personnes occupées toute l’année, quarante heures par semaine.
Et que les esprits fâcheux n’aillent pas dire que ces heures-là sont volées à d’autres lectures, sur papier plus glacé ; que l’édition de poche ne fait que rallier un public qui de toute façon serait acquis, qu’en bref elle porte surtout ombrage aux éditions traditionnelles. Bien sûr, nombre de gens attendent la sortie en poche pour acheter tel roman (mais l’auraient-ils acheté autrement ?). Bien sûr, les éditions chères se vendent moins bien lorsqu’elles sont concurrencées par une édition bon marché (mais c’est ce relais qui va assurer que le titre ne disparaîtra pas de la librairie au bout de quelques mois). Et puis, on a vu l’inverse, l’édition de poche prenant l’édition chère en remorque ; ou bien tel lecteur, familiarisé avec un auteur, grâce au poche, recherchant ensuite son œuvre en édition traditionnelle.
Il semble en fait qu’il y ait là deux marchés distincts, qui ne s’excluent en rien : les jeunes dévorent en poche les Jules Verne qui trônent dans la bibliothèque de leurs parents sous les superbes reliures Hetzel ; ce roman qu’on aime, on le rachète en poche pour pouvoir l’emporter dans les transports ou l’annoter. Ou, si on l’a lu en poche, on le rachète en édition luxueuse pour le simple plaisir de posséder ou d’offrir.
Non, il n’y a pas de contestation possible : « Le livre au format de poche a sauvé l’édition, dit Jean-Claude Lattès. En s’implantant ailleurs que dans les librairies et les bibliothèques où le livre était traditionnellement confiné, en étant accessible en libre service sans que l’acheteur ait recours aux conseils d’un spécialiste, il a intéressé un public à d’autres livres. »
(d’après Guillemette de SARRIGNÉ,
L’Aventure du livre de poche)
1. Il s’agit d’un texte ... .
a : analytique
b : argumentatif
c : informatif
d : narratif
1 point
2. Le but de l’extrait est :
a : d’informer le lecteur sur l’état actuel de l’édition en France.
b : de décrire le rôle des livres de poche dans l’augmentation de l’intérêt des gens pour la lecture.
c : de montrer la concurrence qui existe dans le domaine de l’édition.
d : d’envisager les transformations du livre de poche durant son existence.
2 points
3. Vrai ou faux ? Choisissez la case correspondante et justifiez votre choix par une phrase du texte.
|
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Vrai |
Faux |
1) |
La lecture est une préoccupation préférée des gens. |
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|
2) |
Le poche aide les éditions chères à survivre. |
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3) |
Le public qui lit des poches n’est pas très connaisseur en matière de la lecture. |
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4) |
Les éditions en poche ont démocratisé la lecture. |
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5) |
Les livres en éditions poche sont achetés par tout le monde, tandis que les « superbes reliures » sont destinées seulement aux vrais amateurs de la littérature. |
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|
10 points
4. Nommez 3 raisons qui poussent les gens à acheter les livres de poche :
- ______________________________
- ______________________________
- ______________________________
3 points
5. Comment comprenez-vous l’expression « les Jules Verne qui trônent dans les bibliothèques » ?
1 point
6. Que signifient les expressions
a) « prendre en remorque » ;
a : attirer avec soi
c : traîner
b : accrocher un outil supplémentaire à sa voiture
d : attraper
b) « sur papier plus glacé » ?
a : sur papier A4
c : sur papier plus cher
b : sur papier simple
d : sur papier rare
2 points
7. Expliquez brièvement le rôle du livre de poche dans le développement de la lecture (en 15-20 mots).
6 points
III. Test lexical et grammatical 25 points
Les phrases du test constituent un texte suivi. C’est un extrait de l’œuvre de Jean Guéhenno Carnets du vieil écrivain.
Consigne : Pour chacune des phrases, indiquez la bonne réponse en entourant la lettre correspondante. N’oubliez pas que les phrases forment un texte suivi, c’est-à-dire sont reliées entre elles.
1. Bien des gens ne lisent que pour éloigner l’ennui, ... ils écoutent la radio, regardent la télé, les images, ou feuillettent les journaux.
a : même
b : pour qu’
c : parce qu’
d : comme
2. L’imprimé pullule et on ... dire, après tout, que les gens n’ont jamais tant lu.
a : peut
b : pourrait
c : a pu
d : avait pu
3. ... il y a lire et lire.
a : Ainsi
b : Cependant
c : Comme
d : Mais
4. La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et fuir, ... pour se trouver.
a : au contraire
b : mais
c : mais avant tout
d : mais encore
5. Il y a un jour où tout ... on passe de l’un à l’autre.
a : consciemment
b : inconsciemment
c : machinalement
d : d’une manière réfléchie
6. Ce peut n’être pas volontaire, mais l’effet du plaisir même, d’une sorte d’envoûtement ... un livre, qu’on tient dans ses mains et qu’on ne peut plus quitter, est la cause.
a : dont
b : duquel
c : ce qu’
d : ce qui
7. Ce n’est pas non plus encore lire que de lire pour ... , pour savoir, pour s’informer, et pour des raisons professionnelles.
a : apprendre
b : étudier
c : éduquer
d : faire apprendre
8. La vraie lecture est la chose la plus intime et la plus désintéressée, encore qu’il ne s’ ... que de nous-mêmes.
a : agit
b : agira
c : est agi
d : agisse
9. C’est un temps qu’on se donne pour ne plus vivre par influence, par contagion, mais pour reconnaître, choisir son propre chemin et devenir ... .
a : moi-même
b : nous-mêmes
c : vous-mêmes
d : soi-même
10. Un livre est ... outil de liberté.
a : l’
b : un
c : une
d : -
11. Nous ... découvrons la vie d’un autre, soit l’auteur, soit l’un des personnages qu’ il a créés.
a : en
b : lui
c : y
d : -
12. Nous l’examinons avec une bien autre insistance et une bien autre loyauté que la nôtre propre, et ainsi ... un peu autres nous-mêmes sans y prendre garde.
a : nous devenons
b : nous deviendrons
c : devenons-nous
d : deviendrons-nous
13. Un livre est un objet devant soi, quelque chose sur quoi on peut réfléchir, ... on peut revenir, qu’on peut corriger, contredire, discuter, quelque chose qu’on juge.
a : où
b : à quoi
c : sur quoi
d : dont
14. Les images, les sons passent ... vite que les moments successifs de la vie, un écrit, un livre reste.
a : aussi
b : autant
c : si
d : ainsi
15. Il faut devant lui ... oui ou non.
a : affirmer
b : annoncer
c : dire
d : parler
16. Il ... autrefois, pour former un homme, le tirer de son silence et lui faire entendre le chant du monde autour du lui.
a : faut
b : fallait
c : avait fallu
d : aurait fallu
17. Il faut peut-être autant ... le ramener à son silence, le sauver du bruit et le reconduire à la solitude.
a : aujourd’hui
b : demain
c : ce jour-ci
d : ces derniers temps
18. Un livre est une conversation et tout ensemble ... un exercice de solitude.
a : ainsi
b : cependant
c : comme
d : mais
19. Je veux ici écarter l’anecdote ... personnelle, mais je repense souvent à ces nuits de mon adolescence, durant lesquelles je me battais avec le destin et je découvrais dans les livres ce que pouvait être une vie.
a : tout
b : toute
c : si
d : tellement
20. Lit-on un grand roman ? – On s’identifie ... son héros.
a : à
b : comme
c : de
d : pour
21. Et cela devient plus conscient, et vient le moment ... on ne lit plus pour aucun intérêt, pour aucun profit, rien que pour « admirer », en toute gratuité.
a : auquel
b : lorsqu’
c : où
d : quand
22. Dès lors, on devient ... difficile.
a : de moins en moins
b : de plus en plus
c : aussi
d : tellement
23. On ne (n’) ... plus les fantômes d’auteurs, les fantômes d’ouvrages.
a : aime
b : découvre
c : porte
d : supporte
24. Un homme vous parle et il vous semble qu’il ... précisément ce que vous attendiez, ce que vous vouliez dire mais n’auriez jamais su dire.
a : dit
b : disait
c : dirait
d : dise
25. Vous êtes dans le monde où vous ... vivre, mais vous n’aviez jamais imaginé qu’il pût être si beau.
a : aimez
b : aimiez
c : aimeriez
d : auriez aimé
Contenu des épreuves finales
IV. Production écrite 25 points
Pourquoi lire ? A cette question, dans la préface de Pierre et Jean, Guy de Maupassant apporte une série de réponses en dressant la liste des attentes du lecteur.
« En somme, le public est composé de groupes nombreux qui nous crient :
Consolez-moi.
Amusez-moi.
Attristez-moi.
Faites-moi rêver.
Faites-moi pleurer.
Faites-moi penser.
Seuls, quelques esprits d’élite demandent à l’artiste :
Faites-moi quelque chose de beau, dans la forme qui conviendra le mieux, suivant votre tempérament. »
Et vous, pourquoi lisez-vous ? Répondez à cette question sous forme d’un texte construit et cohérent. (170-200 mots).
IV. Production orale 25 points
Analysez la couverture d’une des 5 éditions au choix du professeur. Qu’en pensez-vous, quel serait le contenu du livre ? Développez votre opinion sous forme cohérente et bien construite.
Si vous voulez en savoir plus, consultez notre fascicule Олимпиада по французскому языку – это несложно! qui a paru en supplément au journal La Langue française en août 2008.
Petite annonce pour les élèves des classes 10ème et 11ème
Si vous demeurez à Moscou ou dans sa région, venez participer à notre concours de français qui aura lieu en janvier 2010. Venez nombreux !!! Vous êtes attendus à l’adresse suivante : station de métro « Kourskaya », rue Maly Kazenny péréoulok, bâtiment 5B, Université pédagogique de la ville de Moscou, faculté des langues romanes et germaniques.
Pour avoir plus d’informations et pour vous inscrire au concours, écrivez à : vika-nikolaeva@yandex.ru ou consultez les pages de notre site : www.mgpu.ru
Corrigés
I. Compréhension de l’oral.
Transcription
Gilles de Romilly. Si l’écriture a plus de 100 000 ans, le livre de poche, lui, affiche seulement, mais fièrement ses 50 printemps. Oui, Madame, oui, Monsieur, cinquante ans, mais déjà plus d’un milliard de livres diffusés dans le monde entier, 18 millions de livres vendus l’an dernier. Le livre de poche se porte bien, et ses concurrents Pocket, Folio et J’ai lu ne se portent pas trop mal non plus. Merci pour eux.
Nous sommes en 1953. L’éditeur Henri Filipacchi lance le Livre de poche après avoir observé à la Libération les GI’s américains dévorer des monceaux de pocket books pour tuer le temps. De mauvaises éditions, de médiocres romans sur du mauvais papier… Sauf que Filipacchi, lui, va éditer les plus grands auteurs: Hervé Bazin, Vipère au poing, 4 millions d’exemplaires vendus, Le journal d’Anne Frank, 3 millions d’exemplaires. Aujourd’hui un livre sur trois est acheté au format poche. L’historien Jean-Yves Molié se souvient avec émotion de ses premiers Poche.
Jean-Yves Molié : Ben il y a des impressions mêlées, c’est-à-dire que les premiers livres de poche étaient extrêmement mal collés, et les pages au bout d’un certain temps commençaient à s’arracher, c’est-à-dire qu’on n’arrivait pas à garder véritablement le livre de poche. Je ne sais pas si c’était voulu, comme on le dit parfois. La deuxième impression, c’est qu’on avait enfin accès à des grands textes sans avoir beaucoup d’argent. Pour ma génération qui est née immédiatement après la Seconde Guerre mondiale c’était (c’est) évidemment une sorte de libération. On n’avait à la fois plus besoin de demander beaucoup d’argent aux parents, on pouvait s’acheter nos propres livres et former notre propre bibliothèque. C’est peut-être ça, la force du livre de poche.
La journaliste : Alors j’imagine que vous, l’historien, ce qui vous intéresse c’est comment au fond le livre de poche a démocratisé la lecture.
Jean-Yves Molié : La réponse est contenue dans les chiffres, si vous voulez. Aujourd’hui sur 350 millions de livres réellement vendus en France plus de 100 millions sont des livres de poche. Pratiquement un livre sur trois est un livre de poche. Il y a 729 collections de livres de poche chez 150 éditeurs. C’est donc tout à fait faramineux ! Bien entendu, le livre de poche a contribué à la démocratisation. Il ne l’a pas fait tout de suite. On a dit qu’en 1953 jusqu’en 1960, c’étaient à peu près les mêmes acheteurs de livres qui avaient effectivement, qui s’étaient équipés en livres de poche. J’ajouterai cependant qu’on est dans une période où les jeunes, les lycéens, les étudiants sont de plus en plus nombreux et je crois que c’est eux véritablement qui au départ ont fait la fortune du livre de poche. Après 1960, incontestablement, le livre de poche a contribué à la démocratisation de la lecture en France, puisque tous les éditeurs se sont mis à faire du poche.
Corrigés. 1. d ; 2. d ; 3. il faut choisir deux parmi Pocket, Folio, J’ai lu ; 4. 1953 ; 5. b, c ; 6. 1) mauvaises éditions, 2) médiocres romans, 3) mauvais papier ; 7. 1) mauvaise qualité des livres de poche (mal collés, les pages qui s’arrachaient, on ne pouvait pas les garder) ; 2) facilité d’accès aux grands textes sans avoir beaucoup d’argent ; 8. La démocratisation de la lecture doit beaucoup au phénomène du livre de poche : faible coût du poche, nombreux acheteurs, beaucoup d’éditeurs qui se sont mis à faire du poche.
9.
Nombre de livres diffusés dans le monde entier |
1 milliard |
Nombre d’exemplaires vendus l’an dernier |
18 millions |
Nombre d’exemplaires vendus de Vipère au poing |
4 millions |
Nombre total de collections de livres de poche |
729 |
10. Le Livre de poche fête ses 50 ans. 11. Proposition du titre : Les 50 ans du Livre de poche.
II. Compréhension des écrits.
1.c ; 2. b ; 3. 1) Vrai : ... deux milliards d’heures consacrées à la lecture. 2) Vrai : ... l’édition de poche prenant l’édition chère en remorque. 3) Faux : ... ce roman qu’on aime, on le rachète en poche pour pouvoir l’emporter dans les transports ou l’annoter. 4) Vrai : ... il a intéressé un public à d’autres livres. 5) Faux : ... si on l’a lu en poche, on le rachète en édition luxueuse pour le simple plaisir de posséder ou d’offrir. 4. 1) coût faible ; 2) possibilité de l’emporter dans les transports ; 3) possibilité de l’annoter. 5. 6. a) a ; b) c. 7. Proposition : Le livre de poche est devenu à la portée de tout le monde, surtout des lycéens et étudiants, grâce à son coût faible. Les collections du livre de poche, qui sont nombreuses actuellement, offrent non seulement de la lecture récréative, mais aussi les textes des grands classiques. Les jeunes peuvent, sans avoir recours à l’aide financière de leurs parents, former leur propre bibliothèque, donc se sentir indépendants. (67 mots)
III. Test lexical et grammatical.
1.d ; 2. b ; 3. b ; 4. b ; 5. b ; 6. a ; 7. a ; 8. a ; 9. d ; 10. b ; 11. c. 12. c ; 13. b ; 14. a ; 15. c ; 16. b ; 17. a ; 18. c ; 19. b ; 20. a ; 21. c ; 22. b ; 23. d ; 24. a ; 25. c.
IV. Production écrite.
Réponses libres. Néanmoins, on pourrait proposer aux élèves de suivre un schéma d’essai suivant : 1) introduction ; 2) développement ; 3) exemples pertinents ; 4) conclusion.
V. Production orale.
Réponses libres. Pourtant, pour guider vos élèves dans leur exposé ou pour lancer un bon débat, nous vous proposons de consulter les critiques de ces livres prises du site www.fnac.com.
1. Muriel Barbery L’Élégande du hérisson
Pour vivre heureuse la Mère Michel a décidé de vivre cachée. Concierge du 7 rue de Grenelle à Paris, Renée Michel a cinquante-quatre ans, elle est veuve, petite, laide, grassouillette, pauvre, discrète et insignifiante. L’immeuble est occupé par la fine fleur de la haute bourgeoisie, de la droite ultra-conservatrice à la gauche caviar, tout ce beau monde étant doté d’une progéniture brillante. Pour eux la concierge n’est même pas une personne, simplement une fonction, celle de garder les clefs ou de sortir les poubelles. Aucun d’entre eux ne soupçonnerait qu’elle est plus cultivée qu’eux tous réunis. Madame Michel est mélomane, cinéphile, elle adore la peinture, lit beaucoup, surtout Tolstoï (qu’elle adore au point d’avoir nommé son chat Léon). Sa vision des occupants de son immeuble est une radiographie de notre société contemporaine. Elle rejoint d’ailleurs celle d’une autre occupante de la maison, une gamine surdouée, déjà revenue des faux-semblants de la comédie sociale dont elle a décidé de se retrancher. Ces deux-là vont finir par se reconnaître sous l’égide d’un nouvel arrivant, un certain M. Ozu lointainement apparenté au cinéaste japonais que la concierge admire tant.
2. Katherine Pancol La Valse lente des tortues
Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie natal pour un immeuble cossu de Passy, grâce à l’argent de son best seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode.
Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de malhonnêtetés.
Autour de l’irrésistible et discrète Joséphine, gravite une fois encore tout un monde de séducteurs, de salauds, de tricheurs et autant d’êtres bons et généreux. Comme dans la vie.
3. Marc Levy Les Choses qu’on ne s’est pas dites
Quelques jours avant son mariage, Julia reçoit un coup de fil du secrétaire particulier de son père.
Comme elle l’avait pressenti, Anthony Walsh – homme d’affaires brillant, mais père distant – ne pourra pas assister à la cérémonie.
Pour une fois, Julia reconnaît qu’il a une excuse irréprochable. Il est mort.
Julia ne peut s’empêcher de voir là un dernier clin d’œil de son père, qui a toujours eu un don très particulier pour disparaître soudainement et faire basculer le cours de sa vie.
Le lendemain de l’enterrement, Julia découvre que son père lui réserve une autre surprise. Sans doute le voyage le plus extraordinaire de sa vie… et peut-être pour eux l’occasion de se dire, enfin, toutes les choses qu’ils ne se sont pas dites.
Dans cette aventure pleine de suspense, de tendresse et d’humour, l’auteur nous entraîne au cœur de la relation entre un père et sa fille et nous raconte l’histoire d’un premier amour – celui qui ne meurt jamais.
4. Daniel Pennac Chagrin d’école
« Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne !) Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire. » Daniel Pennac entremêle dans son roman souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l’institution scolaire, sur la douleur d’être cancre et la soif d’apprendre, sur le sentiment d’exclusion et l’amour de l’enseignement. Entre humour et tendresse, analyse critique et formules allant droit au but, il offre ici une brillante et savoureuse leçon d’intelligence.
5. Philippe Grimbert Un secret
Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Ainsi l’imaginaire, par la grâce de ce « roman familial », vient-il au secours d’une réalité à laquelle, sans doute, il manque quelque chose.
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque : ce frère a existé. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattu une chape de silence.
1 N.B. : les GI’s [джиайз] – les soldats