Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №1/2010

Univers du français

Tatiana JARKOVA

Arkaïm – ancienne civilisation ouralienne

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Guennadi Zdanovitch, professeur
à l’Université d’État de Tcheliabinsk

Les hommes habitaient dans l’Oural du sud depuis les temps préhistoriques. Sensationnelle fut la découverte sur le territoire de la région du « Pays des cités fortifiées » – une vingtaine de sites d’une civilisation proto-urbaine. Les historiens croient que ce sont les restes d’une des plus ancienne civilisation de la planète. Elle se développa entre le XVIIe et XVIe siècle avant Jésus-Christ. Arkaïm est une de ces cités fortifiées contemporaines des pyramides égyptiennes.

Aujourd’hui ce parc historico-archéologique et réserve naturelle est ouvert au public. Arkaïm, réserve complexe et unique dans notre pays, garde et étudie les systèmes naturels et les monuments historiques dans leur corrélation. Le but de la création de cette réserve est la connaissance des contemporains avec les temps les plus reculés. Ces idées ont été à la base de la création du musée « La Nature et l’Homme », donnant une notion intègre de la culture matérielle et spirituelle des tribus et des peuples de l’Oural du sud. Le territoire de cette réserve occupe à présent 3 700 hectares.

img2En été 1987, pendant la construction du réserve d’eau, on a découvert un nouveau monument archéologique, la plus ancienne colonie Arkaïm, située sur les pentes d’est des monts Oural. C’est une filiale de la réserve d’Ilmen. Arkaïm est la ville-temple, la ville-forteresse, la ville-observatoire, peuplée de race la plus légendaire, la race aryenne. On y faisait toutes sortes de recherches scientifiques et d’observations assez compliquées pour ce temps-là.

Les savants qui étudient la civilisation d’Arkaïm croient qu’il a été fondé il y a 4 000 ans ce qui la rend contemporaine de Babylone. Grâce aux fouilles qui étaient exécutées sous la direction de Guennadi Zdanovitch, professeur à l’Université d’État de Tcheliabinsk, les restes de la ville ensevelie ont apparu aux yeux des hommes. D’après les fouilles archéologiques entreprises, le peuple qui a habité Arkaïm était le représentant d’une des plus anciennes branches de la civilisation indo-européenne.

img3Cette cité a la forme d’un cercle avec 160 mètres de diamètre extérieure. Actuellement, les planifications rondes apparues il y a 5 000 ans en Orient, sont connues de tout le monde. Mais Arkaïm nous frappe par sa perfection. La ville et ses alentours sont uniformément englobés dans les cercles. Elle est ceinturée par un double rempart défensif concentrique, fait de blocs d’argile et d’adobe et appuyé sur une armature de rondins. On ne sait pas quelles étaient leurs fonctions, à savoir s’ils étaient fabriqués dans un but défensif, scientifique, éducatif ou rituel, certains chercheurs estiment même que ces cercles étaient utilisés comme plate-forme d’atterrissage d’un ancien aéroport spatial. À l’intérieur du cercle, à proximité des remparts, se trouvent une soixantaine d’habitations à demi enterrées, équipées de foyers, de celliers, de puits et de fours à métaux. Les maisons donnent sur une rue circulaire intérieure pavée de bois. Une gouttière et des fosses pour recueillir les eaux ont été aménagées le long de cette voie, et une place rectangulaire orne le centre de la cité. Les archéologues ont pu constater que toutes les maisons étaient équipées pour résister aux intempéries et aux tempêtes, mais aussi au feu, les murs étaient imprégnés d’une substance ignifugée. Ils assurent même que ces maisons présentent toutes les commodités modernes : stokage de nourriture, système d’aération, eau potable avec puits souterrains, fours et ustensiles de cuisine évolués, réseau d’égout très efficace.

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Un fossé latéral de 2 mètres rempli d’eau entoure cette ville. Le mur massif est de 5,5 mètres de hauteur et de 5 mètres de largeur. Dans le mur il y a 4 entrées. En pénétrant dans la ville on entre dans la rue de ceinture, unique dans cette ville. Ce sont des labyrinthes et des pièges à l’entrée de la ville et la grande quantité de passages compliqués à travers lesquels l’ennemi avait du mal à trouver son chemin. Toute la ville est bâtie de bois et de brique pressée de paille, sol et fumier. Les habitants de l’Arkaïm avaient des logis confortables. La superficie d’une vaste maison constituait 160-180 m2. Cette habitation ancienne était large de 6-8 mètres et long de 18-20 mètres. La maison au milieu de laquelle il y avait un grand poêle pour l’échauffement a été divisée par le corridor en deux parties où se trouvaient les pièces de repos. Devant les maisons il y avait des cours couvertes.

img5La forme circulaire de la cité semblait particulièrement privilégiée et seule la place centrale au milieu de la ville avait la forme carrée. Les traces de feux implantées suivant une disposition spécifique sur cette place montrent que l’endroit a été utilisé pour certains rituels.

Mais Arkaïm n’est pas seulement une ville de 40 siècles idéalement construite, et le plus fascinant ne se voit que du ciel ! En effet Arkaïm a été bâtie à la fois pour être une cité, mais aussi pour faire office de temple, et d'observatoire astronomique. L’architecture choisie par ces bâtisseurs inconnus est intrigante, puisqu’elle consiste à former d’énormes cercles concentriques. « Un vol d'hélicoptères au-dessus d’Arkaïm procure une sensation incroyable. Les différents cercles disséminés dans la vallée sont clairement visibles », confirme le scientifique Vladimir Chernobrovy.

La cause de la catastrophe écologique a été une explosion volcanique. Les habitants ont abandonné la ville d’une manière organisée. Cela atteste l’existence d’une société à la structure sociale développée et dotée de dirigeants locaux investis d’une grande autorité.

Arkaïm nous a laissé un grand héritage culturel, un héritage unique. On y a trouvé 70 monuments archéologiques des époques différentes. On a retiré autant d’objets parmi lesquels il y avait une grande quantité de vases d’argile.

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À présent, ici il y a un petit musée « Le jardin de pierres » qui a été créé par V.V.  Zaïkov. On peut y trouver la partie essentielle de pierres ouraliennes : malachite, améthyste, amazonite, lazulite, grenat, topaze, ilménite, corindon, jaspe, cristal, zircon, etc. La gamme de couleurs et de nuances frappent les visiteurs. Beaucoup d’archéologues, de poètes, de savants travaillent dans cette réserve. Ce qui est très intéressant, les Français qui sont arrivés chez nous pour tourner un film télévisé sur Arkaïm voulaient demeurer dans une yourte pour mieux sentir l’atmosphère de cette civilisation.

En 1995, pendant la conférence internationale à Cambridge on a abordé quelquefois la question consacrée à Arkaïm. On a adopté la résolution où il s’agissait de la grande importance de cette découverte et de la nécessité des recherches à l’aide de l’association mondiale.

À présent, Arkaïm a une grande popularité dans le monde entier. On peut lire les articles sur cette ancienne civilisation dans les revues Vokrug sveta, Naouka i jizn, Znanie – sila, Rodina, dans les almanachs de vulgarisation scientifique Rifeï, Museum international.

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