Arts et culture
Chansons d'amour
La Saint-Valentin n'est pas loin et on ne peut pas manquer cette occasion de parler amour. On sait bien que l'amour est un sentiment très important dans la vie de chacun. Que l'amour a des milliers de facettes, et en même temps il est unique et intègre. Dans l'amour, le plus important est d'aimer sans conditions, on aime ou on n'aime pas.
Il existe une quantité énorme de chansons françaises sur l'amour. On a choisi pour vous quelques-unes pour que vous puissiez les discuter, exprimer votre point de vue et votre accord/désaccord. Lisez-les bien, traduisez et réfléchissez.
Daniel BALAVOINE
Aimer est plus fort que d'être aimé
Tu avances sous les regards
Courroucés
Tu écris mais sur le buvard
Tous les mots se sont inversés
Si tu parles il te faut savoir
Que ceux qui lancent des regards
Courroucés
Ne voudront voir dans leur miroir
Que ce qui peut les arranger
Toi qui as brisé la glace
Sais que rien ne remplace
La vérité
Et qu'il n'y a que deux races
Ou les faux ou les vrais
L'amour
Te porte dans tes efforts
L'amour
De tout délie les secrets
Oh et face à tous ceux qui te dévorent
Aimer est plus fort que d'être aimé
Toi qui sais ce qu'est le blasphème
On ne récolte pas toujours
Ce qu'on sème
Tu connais l'ambition suprême
De ceux qui te vouent de la haine
Ils voudraient sous la menace
Te fondre dans la masse
Pour t'étouffer
Mais pour couler le brise-glace
Il faudrait un rocher
Oh l'amour...
Jean-Jacques GOLDMAN
Sache que je
Il y a des ombres dans « je t'aime »
Pas que de l'amour, pas que ça
Des traces de temps qui traînent
Y a du contrat dans ces mots là
Tu dis l'amour a son langage
Et moi les mots ne servent à rien
S'il te faut des phrases en otage
Comme un sceau sur un parchemin
Alors sache que je
Sache-le
Sache que je
Il y a mourir dans « je t'aime »
Il y a « je ne vois plus que toi »
Mourir au monde, à ses poèmes
Ne plus lire que ses rimes à soi
Un malhonnête stratagème
Ces trois mots là n'affirment pas
Il y a une question dans « je t'aime »
Qui demande « et m'aimes-tu, toi ? »
Alors sache que je
Sache-le
Sache que je
Jean-Jacques GOLDMAN
Chanson d'amour
Chanson d'amour, hystérie du moment, écrans, romans, tout l'temps
Des p'tits, des lourds, des vrais, d'autres
du flanc
C'est trop, finissons-en
Ça dégouline de tous les magazines
Ça colle aux doigts, ça colle au cœur,
c'est dégoûtant
En vérité,
Qui pourrait m'en citer
Un seul qui lui ait donné
Plus de liberté
Des amours propres, les plus sales, écœurants
J'en ai croisés souvent
Enfants parents, photos, sourires, charmants !
Nés pour venger tous leurs échecs, donnant
donnant
Amours « vautours » ou « vitrine », j'en ai vus
Mais des amours tout court, ça court pas
les rues
Abus d'confiance, vulgaire anesthésique
Inconscience pathétique
Ça peut cacher nos misères un moment
Comme un alcool, comme une drogue,
un paravent
Mais y a toujours un de ces sales matins
Où l'on se dit que l'amour, ça sert à rien
Trève de discours, y a rien d'pire que l'amour
Sauf de ne pas aimer
Autant le faire, c'est clair
Et puis se taire
Jacques BREL
La Quête
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
Jacques BREL
Heureux
Heureux qui chante pour l'enfant
Et qui sans jamais rien lui dire
Le guide au chemin triomphant
Heureux qui chante pour l'enfant
Heureux qui sanglote de joie
Pour s'être enfin donné d'amour
Ou pour un baiser que l'on boit
Heureux qui sanglote de joie
Heureux les amants séparés
Et qui ne savent pas encor'
Qu'ils vont demain se retrouver
Heureux les amants séparés
Heureux les amants épargnés
Et dont la force de vingt ans
Ne sert à rien qu'à bien s'aimer
Heureux les amants épargnés
Heureux les amants que nous sommes
Et qui demain loin l'un de l'autre
S'aimeront s'aimeront
Par-dessus les hommes
Michel BERGER
À quoi il sert ?...
Y a des rêves, des promesses, des mirages
qui reviennent cent fois
Des images et des lèvres, des visages,
on n'est pas de bois
Et toutes ces lettres qu'on finit pas
Et ces films et ces livres, ces poèmes
qui ne parlent que de ça
Et ces yeux, ces regards, ces sourires
qu'on ne croise qu'une seule fois
Ce temps qui passe, tous ces mots
qu'on ne dit pas
À quoi il sert
Cet amour qui est en nous
À qui on le donne
Tous ces rêves qui nous secouent
Si c'est pour personne
À qui on l'avoue
À quoi elle sert
Cette musique qu'on joue partout
Pour qui elle sonne
Notre corps qui bat, qui bout
À qui on le donne
À qui on l'avoue ?
Y a des ciels, y a des soirs, des étoiles
qui nous donnent l'espoir
Des matins, y a des roses, y a des bleus
qui recouvrent le noir
Comme un début d'histoire
Je veux la mer, le soleil, des photos pour
nous éblouir
Je veux pleurer pour un rien, espérer
Attendre et courir
Donner sans réfléchir
À quoi il sert
Cet amour qui est en nous
À qui on le donne
Ces colères et ces tabous
Si c'est pour personne
À qui on l'avoue
À quoi elle sert
Cette vie qu'on vit malgré tout
À qui on la donne
Pourquoi se battre jusqu'au bout
Si c'est pour personne
À qui on la voue ?
Louis CHEDID
L'Amour
Comme une étoile filante
Qui brille et disparaît
Au-dessus de la foule hurlante
Qui voudrait l'attraper,
Comme un oiseau migrateur
Un jour ici, demain ailleurs,
Grand voyageur.
Il change les ombres en lumière,
Transfigure le monde,
Fait souffler le sirocco sur la terre,
Vent chaud en plein hiver.
Attention, c'est un courant d'air,
Un jour ici, demain, mystère,
Toujours en croisière.
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
Tout l'monde en veut, tout l'monde en manque.
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
Tout l'monde en parle, l'amour nous hante.
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
On court, on court, on court toujours
Après l'amour.
Vous qui le cherchez matin et soir,
Qui désespérez,
Aujourd'hui, demain,
Sachez que, tôt au tard,
Vous le rencontrerez.
Il repassera par ici
Un jour ou l'autre, il l'a promis,
Comme un ami.
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
Ce sentiment qui nous rassemble,
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
Collés l'un à l'autre, être ensemble,
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour,
On court, on court, on court toujours
Après l'amour.
Manu CHAO
La Vie à 2
Donnes-moi de quoi tenir tenir
Je ne veux pas dormir dormir
Laisses-moi voir venir le jour...
Notre vie à deux s'arrête donc là
Dans les grandes plaines des peines à jouir
D'une vie qui ne veut plus rien dire
J'espère ne plus jamais faire souffrir quelqu'un
Comme je t'ai fait souffrir
Je n'étais qu'un mauvais pressage
On s'est aimé
Puis vint l'orage
Moi qui aimais tellement ton sourire...
J'espère ne plus jamais faire souffrir quelqu'un
Comme je t'ai fait souffrir
Pourquoi pourquoi même quand
les gens s'aiment
Il y a, il y a, toujours des problèmes ?
Fallait pas qu'on se connaisse
Fallait pas qu'on soit deux
Fallait pas se rencontrer et puis tomber
amoureux
Notre vie à deux s'arrête donc là
Là ou les dieux ne s'aventurent pas
Moi qui aimais tellement ton sourire...
Pourquoi, pourquoi, même quand
les gens s'aiment
Il y a, il y a, toujours des problèmes ?
Moi qui aimais tellement ton sourire
Je n'entends plus que tes soupirs
J'espère ne plus jamais faire souffrir
Quelqu'un comme je t'ai fait souffrir
Moi qui aimais tellement ton sourire
Je n'entends plus que tes soupirs...
Donnes-moi de quoi tenir tenir
Je ne veux pas dormir dormir
Laisses-moi voir venir le jour...
Il est minuit à Tokyo
Il est cinq heures au Mali
Quelle heure est-il au paradis ?
Salvatore ADAMO
Il n'y a pas d'amour sans peine
Notre bateau va partir,
notre ciel est au plus bleu,
et je ne peux pas te mentir :
le vent soufflera quelque peu.
Sauras-tu tenir ma main
quand viendra la tourmente,
si jamais nos lendemains
sont de ceux qui déchantent,
car ce n'est pas moi qui l'invente.
Mon amour, il n'y a pas d'amour sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du temps on s'aime.
Faut-il croire que le sang
qui coule dans nos veines
a besoin des trains d'torrents
que le vent fou déchaîne, déchaîne ?
Mon amour, il n'y a pas d'amour sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du temps
les gens s'aiment.
Je ne connais rien de pire
que de vivre à petit feu
quand on n'a plus à s'offrir
que des regrets pour aveux.
Je peux maîtriser la mer,
mais pas l'indifférence.
Me suivras-tu en enfer
si on joue de malchance ?
Tu dois le savoir d'avance.
Mon amour, il n'y a pas d'amour sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du temps on s'aime.
Conjurons le mauvais sort
et puis, quoi qu'il advienne,
aimons-nous jusqu'à la mort,
ou quittons-nous sans haine, sans haine,
car, mon amour, il n'y a pas d'amour
sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du jour
les gens s'aiment.
Mon amour, il n'y a pas d'amour sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du temps,
les gens s'aiment.
Mon amour, il n'y a pas d'amour sans peine,
et pourtant, depuis l'aube du temps,
les gens s'aiment.